MJX Bugs 2 SE, le test

Sensations en vol

On peut prendre de la vitesse sans crainte, le Bugs 2 SE freine dur, prend de l’angle quand on le lui demande pour tourner sec. Un maniement très efficace, à des lieues de celui d’un Zino de Hubsan, par exemple. Et pourtant, le Bugs 2 SE ne dispose pas de plus de capteurs : pas de caméra verticale, pas de sonar, etc. Les ingénieurs de MJX ont profité de l’expérience de leurs précédents appareils avec succès : bien que le Bugs 2 SE soit un appareil d’entrée de gamme, il est particulièrement agréable à piloter. Il monte vite si vous le désirez, il est capable de prendre de la vitesse à la demande.

RTH

Si tout va mal, il est en mesure de revenir tout seul à son point de départ, à la demande ou sur une perte de liaison radio. Le « truc » pénible ? Une fois au sol, il faut appuyer pendant 3 secondes sur le bouton rouge pour couper les moteurs ou faire loucher les joysticks (celui de gauche en bas à droite, celui de droite en bas à gauche). L’une et l’autre méthode n’ont pas un effet immédiat – alors qu’une coupure de moteurs devrait être instantanée.

La partie images

La caméra filme en FullHD (1920 x 1080 pixels) à 24 images par seconde environ (parfois plus, parfois moins), avec un débit assez variable, de 6 à 15 Mbps. Ce ne sont pas de bons signes : le débit est faible, et le nombre d’images par seconde qui varie introduit généralement des saccades à l’image. Une fois les images extraites de la carte mémoire microSD, le résultat confirme les inquiétudes. La définition n’est pas mauvaise, les couleurs plus ou moins respectueuses de la réalité. Mais les vidéos sont terriblement saccadées.

Pourquoi ?

Extrait de vidéo 1080p

La première raison est l’absence de stabilisation de la caméra, aussi bien mécanique que numérique. La seconde, c’est ce nombre d’images par seconde qui empêche les séquences vidéo d’être fluides. Le faible débit accentue encore la dégradation des images en introduisant une compression trop forte sur les séquences qui bougent. Or vous l’aurez compris, en l’absence de stabilisation… toutes les séquences bougent ! Le résultat est sans appel : même avec très peu de vent, les vidéos sont de qualité médiocre.

Et les photos ?

Photo 1080p

Elles sont stockées dans une définition de 1920 x 1080 pixels. Ce qui laisse peu de doute : ce sont des extraits de vidéo stockés en Jpeg. Fort logiquement, elles sont de qualité semblable aux vidéos, avec des couleurs à peu près correctes, mais une compression marquée et des flous de mouvement. Dommage, d’ailleurs, que l’interface de Bugs Go n’offre que très peu de réglages. Les EXIF des photos ne sont pas renseignés, ni avec les valeurs de base, ni avec des informations qui auraient pu être intéressantes comme la position GPS.

Le retour vidéo sur smartphone ?

Il repose sur du wifi, avec une latence importante. Bien trop pour permettre le pilotage en FPV, à moins d’évoluer dans un environnement dépourvu d’obstacles. Il permet de cadrer les vidéos et les photos… Cadrer est un bien grand mot, puisque la caméra est figée avec son orientation légèrement vers le sol, sans possibilité de la modifier, y compris manuellement avant le décollage. Si vous filmez stationnaire (sans vent), vous pointez l’image juste sous l’horizon. Si vous avancez, vous filmez le sol. Si vous reculez, vous filmez l’horizon…

Quelques points de détail

La radiocommande permet de piloter en mode 2 (par défaut, gaz à gauche), ou en mode 1 (gaz à droite). Pour changer le mode, il suffit d’allumer la radiocommande en appuyant simultanément sur le bouton rouge, puis d’appuyer pendant 3 secondes sur le bouton RTH. Le mode est indiqué sur l’écran de la radiocommande (indiqué « model »). Ne prenez pas la peine de déplier les antennes de la radiocommande : elles sont vides, factices ! Il est possible d’effectuer un calibrage du gyroscope en poussant les joysticks dans les coins bas. Une touche automatise le décollage et l’atterrissage, une autre active le mode Headless. Il permet de piloter sans se soucier de l’orientation du Bugs 2 SE. Je vous le déconseille : ce mode ne fonctionne pas très bien d’une part, il encourage un pilotage paresseux d’autre part.

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4 commentaires sur “MJX Bugs 2 SE, le test

  1. Salut Fred, j’aime toujours lire ton verdict final (c’est ce que je lis en premier), en te connaissant et en décodant entre les lignes on peut se faire rapidement une idée de la chose. Ce qui serait génial, vue ta connaissance biblique du marché et des machines que tu as essayées (et des autres) : dans tes conclusions serait-il possible de situer la machine que tu testes entre ses deux plus proches compétiteurs afin qu’on puisse mieux orienter notre choix ? Ça se fait dans le domaine des smartphones, des tablettes, des appareils de photo etc.
    Ex: si vous voulez un capteur plus performant alors choisir (X), mais si vous cherchez plus d’autonomie alors choisir (Y), si votre budget le permet prendre (Z) ou un cran en dessous choisir (S)…

    Merci

  2. Ok Fred, pas de soucis, c’est juste une proposition d’amélioration. Merci déjà pour tous ces tests oh combien instructifs. ?

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