Studiosport / Abot : pack homologation pour DJI Mavic 2

De nombreux professionnels de l’image ont adopté le Mavic 2 Pro (voir le test ici) et le Mavic 2 Zoom de DJI. La marque propose la certification en scénarios S-1 et S-3 (en vue directe, hors et dans les zones peuplées). Mais pour se lancer dans des missions en scénario S-2 (hors vue directe, hors zone peuplée), il faut impérativement disposer d’un outil coupe-moteurs d’urgence qui puisse être déclenché à tout moment et indépendamment de la radiocommande. Pas facile avec des appareils compacts comme les Mavic 2 ! Abot, la filiale de Studiosport dédiée à l’univers professionnel, m’a fait la démonstration de son kit d’homologation DJI Mavic 2…

La vidéo

Bloc coupe-circuit

La solution imaginée par Abot est un sabot qui vient s’insérer entre le berceau de la batterie et la batterie elle-même. Il ne requiert pas de modification du Mavic 2, s’installe et se retire… comme une batterie, sans vis à ajouter. Le poids de ce boitier est de 70 grammes. Le poids et la consommation ont une influence sur l’autonomie de l’appareil, évidemment, mais selon Abot elle est très faible : il faut compter au pire 2 à 3 minutes de vol en moins. Elle rehausse la batterie, modifiant légèrement le centre de gravité. Mais le Mavic 2 compense automatiquement la différence en vol. La solution permet de conserver l’usage de tous les capteurs de l’appareil, et de permettre le changement rapide de batteries sur le terrain. Le montage tient sans ajout. Studiosport fournit une pince pour extraire plus facilement le module.

Télécommande

Pour piloter le coupe-moteurs à distance, comme l’exige la DGAC, Abot fournit une télécommande qui se clipse à l’arrière de la radiocommande du Mavic 2. Elle est alimentée par sa propre batterie pour une autonomie qui dépasse 2 heures, fonctionne en 868 MHz, et porte à plus d’un kilomètre. Un système de LED permet de connaître l’état de sa batterie, et de savoir si le module coupe-moteurs est actif. S’il ne l’est pas, la batterie du Mavic 2 n’alimente pas l’appareil. S’il l’est, le Mavic 2 est alimenté et peut armer les moteurs. A la demande depuis la télécommande, le pilote peut actionner le coupe-circuit, qui stoppe immédiatement l’alimentation du Mavic 2.

Les détails ?

Abot a prévu d’actionner le coupe-moteurs avec 2 gâchettes pour éviter les erreurs de manipulation. Si la batterie de la télécommande est épuisée, l’alimentation du Mavic 2 n’est pas coupée, il continue à voler et ne chute pas – mais évidemment la fonction coupe-moteurs est inopérante. A noter que la télécommande se charge en microUSB, et que cette charge peut être assurée pendant le vol. Avec une PowerBank, le pilote n’a plus à se soucier de l’autonomie du coupe-moteurs. Un buzzer permet de témoigner du bon fonctionnement de la coupure. A noter que le développement matériel et le code logiciel ont été réalisés par Abot / Studiosport. Quid de la garantie de DJI en cas de crash ? L’intérêt de ce pack est sa transparence : Abot assure DJI GO 4 ne le « voit » pas. Reste à savoir si, en cas de problème, DJI est capable de détecter un comportement légèrement différent dans ses journaux de vol et de l’interpréter comme un surpoids de 70 grammes – c’est peu probable.

Quand ? Combien ?

Le pack homologation pour DJI Mavic 2 est d’ores et déjà disponible, et compatible avec les versions Pro et Zoom du Mavic 2. Il est proposé à 500 € chez Studiosport, avec une promotion à 450 € valable jusqu’à fin décembre 2018. A noter que les clients d’un Mavic 2 chez Studiosport peuvent acquérir le pack à 400 € pendant un mois après l’achat, puis ensuite à 450 € au lieu de 500 €.

Merci à Paul de Studiosport !

D’autres photos

12 commentaires sur “Studiosport / Abot : pack homologation pour DJI Mavic 2

  1. Si je comprends bien, le système coupe directement juste après la batterie …… mais il me semble (je dois sûrement me tromper) que les règles d’homologation précisent qu’il faut couper juste en amont des moteurs (donc à priori entre les ESC et les moteurs) ???

  2. En analysant les données de vol, DJI peut tout à fait s’apercevoir que ce centre de gravité du drone a changé. Et là, bye bye la garantie.

    Quoiqu’il en soit, les Mavic 2 ne sont pas dénués de qualités, mais restent guère adaptés aux usages professionnels. Ma société, comme pas mal d’autres, vient même de bannir le matériel DJI de ses sites pour des problèmes de confidentialité.

  3. @ Geoffroy : Sur un crash de Mavic Pro avec un tracker placé à l’arrière, DJI n’a rien détecté, et pourtant les logs m’avaient été demandés. Donc je doute que ce soit le cas pour ce berceau…

  4. Dommage que la vidéo ne se soit pas faite dans les conditions de vol réelles ?
    Pilote depuis de longues années, je ne connais pas un pilote qui suiciderait sa machine de la sorte. Tout pilote essayera de ramener sa machine au sol dans un cas comme dans l’autre. Et tout va toujours tellement vite que, bref ça répond peut-être à une législation, mais dans la pratique ??? ⛔

  5. FPV67 : tu as bien raison et moi le premier je t’avoue que de temps à autre je me dis que si je devais couper ….. et bien entendu je me disais que ce dispositif ce n’était pas pour moi …..

    Sauf que … il y a environ 3 mois de cela, en cours de mission, je décolle, je teste les commandes, etc …. tout se passe bien et soudain, au moment de commencer la mission, le drone « s’échappe » violemment en direction d’une voie rapide (à 50 m de là) et en se tenant à moins de 2 m de hauteur …… gros coup de stress pendant 5 secondes, j’essaye tout pour reprendre les commandes (et même un RTH) … rien, il continue …… pas d’hésitation, j’actionne la coupure moteur (qui par miracle fonctionne !) et le drone chute ….. juste dans le fossé en bordure de la voie rapide !!!

    Mais, je reviens sur ton sentiment et je te confirme que malgré cela aujourd’hui je serai très hésitant à commander une coupure en vol …. sauf mise en danger immédiate de tiers.

  6. Reste plus qu’à actionner un système d’auto-destruction en vol pour être sûr de ne se vautrer sur personne 🙁
    Je vois qu’on a des expériences qui convergent pour beaucoup.
    @Laurent bien vu dans ton cas c’ était plus « safe » !:)
    Volons prudemment en prenant un maximum de précautions AVANT les décollages et la bonne étoile veillera sur nous 🙂

  7. Ils devraient mettre ça sur les briques volantes parisiennes.

    C’est un sacré fléau en ce moment 🙂

  8. @Terry et heureusement que les pavés ne sont pas équipés de la fonction WayPoint 🙂
    Bon si c’était JiD qui pilote les pavés tu pourrais aumoins les suivre à la trace via IjD_Go4 🙁
    Bon je sors c’est un peu glauque comme humour …

  9. Attention ! tout ces systemes rajoutés sont, sans exception, NON CONFORME !
    Quand on parle homologation, cela ne veut ABSOLUMENT pas dire que ce matériel est conforme aux réglementations. Et celle qui est complètement oublié, c’est (juste !!) la « norme » CE. Celle qui permet à un fabricant de produit électronique, médicaux, explosifs, ascenceur, … de commercialiser un produit. Et la, ces fabricants sont des hypocrites, voir des inconscients, la DGAC est autiste à ne nombreuse démarches d’associations Pro.

    OK, on évoque la garantie (ou les pb de garantie), on parle de homologation S2 DGAC, mais tout ces produits « add-on » ne devraient pas etre commercialisés SANS cette conformité CE. C’est (juste) la loi européenne depuis 30 ans. Et la c’est le silence radio (hic) de la DGAC, du constructeur de ces matérielles, des revendeurs. Qui trinque(ra) ? l’utilisateur en cas de pb.

    Pourquoi la « norme » CE. Parce que ce qui est vendu est un équipement électronique et radio et qu’à ce titre il est soumis à avoir un certificat de conformité. Et ce n’est pas qu’un logo CE sur le boitier. loin de la !

    Et tant bien meme, il y avait un semblant d homologation ou une (fausse) étiquette.
    Qui n’a pas constaté qu’un téléphone mobile (tamponné CE à plus d’un titre par les plus grands constructeurs) à coté d’un poste de radio ou autoradio CE ne donne pas du tout un résultat neutre, avec un joli ronflement dans le haut parleur
    Et bien ces ajouts sur les drones qui sont proposés, sont la meme chose. Aucune garantie sérieuse, voir, meme pire, des comportements anormaux qui peuvent s’enclencher sur l’une ou l’autre des parties…
    Autre exemple, Dans les Inspires 2, uns société qui installe des coupe circuits et parachute pour du S2-S3 (une cité dans ces articles), fait passé l’alimentation de son systeme à 1mm du capteur compas du drone). Certain ont remarqué des problèmes compas sur votre drone, ne cherchez plus.

    La règle en la matière, c’est que c’est le système finale qui doit etre conforme, sinon, pauvre utilisateur que nous sommes, les assurances ne vont pas se géner pour te montrer que tu n’as pas volé avec un appareil conforme, surtout si elle doivent sortir beaucoup d’argent.

    Donc les bonnes idées OK, mais pas quand elles reviennent en boomerang avec effet décapitation garantie.

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