Flutr, par Flutr Motors

Ce véhicule bizarre vient d’être présenté officiellement sur le salon de l’Automobile qui se tient à Paris. C’est un appareil volant, dont le nom acronyme signifie FLying Urban TRansport. Il est prévu pour prendre à son bord 2 adultes et leurs bagages. Il est de type VTOL, puisqu’il décolle et atterrit à la verticale, comme un multirotor, mais que ses hélices pivotent pour atteindre sa vitesse de croisière. Les responsables de Flutr Motors assurent qu’il peut tutoyer les 250 km/h.

Ca se pilote comment ?

Pas besoin de pratiquer durant de nombreuses heures, le Flutr propose un vol assisté. « Si vous savez conduire une voiture et utiliser un smartphone, vous pouvez piloter le Flutr », assurent les porte-parole de la marque. Des systèmes de stabilisation et de détection des obstacles s’occupent des basses tâches d’ordinaire attribuées au pilote. Peut-on voler quelles que soient les conditions ? Non, la météo reste importante, ainsi que les autorisations de vol délivrées par les autorités. Faudra-t-il un brevet pour piloter cet appareil ? Flutr Motors indique travailler avec les autorités pour limiter les requis – on souhaite beaucoup de courage à cette société allemande pour convaincre les autorités françaises.

Hybride !

Le Flutr n’est pas un appareil entièrement électronique. Le décollage est réalisé sur batterie, pour limiter les nuisances, mais le reste du vol se poursuit avec une énergie non-électrique – Flutr Motors ne semble pas encore avoir choisi entre l’hydrogène, le Bio-Fuel ou le fuel classique. Le Flutr peut atteindre une hauteur de 750 mètres. Que se passe-t-il en cas d’ennui mécanique ? Le premier outil sera un parachute à ouverture rapide, mais la société envisage d’autres solutions comme des sièges absorbeurs de chocs et des airbags.

C’est un drone ?

Non. Puisque les drones sont des appareils sans pilote à bord, le Flutr n’en est pas, c’est « simplement » un véhicule volant. Combien ça coûte ? Le prix envisagé par Cameron Spencer, le CEO de Flutr Motors, est $200 000. C’est un peu cher ? Un poil, oui. Mais moins que certaines voitures de luxe. Le site indique une trentaine de véhicules d’ores et déjà précommandés. La marque envisage aussi d’autres moyens de commercialiser son véhicule, comme les Flutr Minutes, un système de location qui coûterait $4 par minute de vol. Pourquoi pas…

Ce qu’on en pense ?

Au vu du modèle présenté sur le salon de l’Automobile 2018 à Paris, le Flutr en est encore à ses tout débuts. Il est moins avancé que ses innombrables concurrents qui ont déjà effectués des vols d’essai. Par conséquent, vous ne monterez pas tout de suite dans un Flutr. Si le marché des véhicules volants habités autonomes ou semi-autonomes grandit rapidement, il y a fort à parier que les modèles qui parviendront jusqu’à une commercialisation seront rares…

Source : Flutr Motors

7 commentaires sur “Flutr, par Flutr Motors

  1. Bonjour la tempête de vent au sol pour déplacer l’engin.
    Puis des rotors pivotables, puis des batteries, puis une hybridation entre deux moyens de propulsion etc …
    Je leur souhaite beaucoup de plaisir en R&D …
    Bon c’est pas pour demain je suppose 🙂 🙂

  2. Ca fait depuis qu’on est petit qu’on nous dit « les voitures volantes c’est pour l’an 2000 »
    Ils ont déjà 20 ans de retard, alors souhaitons qu’on puisse monter dans l’une des ces voitures avant qu’on ai plus de dents.

  3. typiquement nos villes « modernes » ne sont pas adaptées à l’accueil de ce types de moyen de locomotion. dans une optique voiture individuelle.
    Au mieux on peut imaginer des héliport dédié très ponctuel, mais je doute qu’on puise voyager en mode taxi.
    Je suis extrêmement curieux de voir comment dans leur brainstorming sur leur modèle de développement comment ils songe s’intégrer à l’environnement qu’ils visent? A moins que ce soit dans l’interurbain.

  4. Pas pour demain mais pas pour le siècle prochain non plus. Ca va surement arriver plus vite qu’on peut le penser, l’espérer ou le craindre ( au choix..)
    Après tout dépend de l’âge que l’on a…A 40 ans je me dis que j’aurais surement un jour l’occasion de tester un engin comme ça…Certainement pas chez moi en tant que particulier mais au moins en démo, comme on peut aujourd’hui faire un tour d’hélico.
    @ Ben : en fonction des lois…les villes, habitations…s’adapteront très vite…Je vois bien les constructeurs proposer des maisons avec l’aire d’atterrissage sur le toit, jardin…Ensuite tout n’est que législation, « code de la voie des airs  » … Les humains s’adaptent à une vitesse folle. Regardez les enfants/jeunes d’aujourd’hui avec les appareils connectés…

  5. Helas je crains qu’une fois l’ère du pétrole révolue, on va vite se rendre compte que le tout électrique engendre une conso électrique dont l’alimentation sera presque aussi polluante. Et par conséquent, sauf invention…ou plutot mise à disposition du public d’un moyen de production d’énergie propre et infinie, à terme notre avenir sera fait de déplacements en vélo, transports publics de masse, et éventuellement véhicules autonomes partagés. Sur une note plus positive je m’avancerais à dire que l’ère du pétrole est loin d’etre revolue, mais que sa fin annoncée permettra pendant bien des années le financement et le plaisir de gouter à des véhicules exotiques et originaux, aux concepteurs desquels je souhaite bien du succès !

  6. @ dronophile, certes, toute nouvelle construction pourra s’adapter aux nouveaux modes, dont déplacement, mais regardes tous les centres villes, centres historiques, rues et ruelles, très peu sont suffisamment large ou élargissable pour accueillir ces véhicules.
    Les immeubles sont difficilement adaptables également. Prends un bâtiment, 4 étages (relativement petit donc), 8 appartements, de 5 à 16 véhicules pour hypothèse. Comment tu intègres ce moyen de locomotion dans l’habitat ou à proximité de l’habitat? (en hypothèse du remplacement de la voiture à terme).

    Je ne pense pas que ce soit destiné aux particuliers. Au mieux en taxi avec station dédiées ponctuelles.

    En 40 ans, j’ai bien vu la technologie révolutionner nos vies et nos comportements, mais pas le tissu urbain. Le moindre tram met 20 ans à émerger et demande un restructuration profonde de la ville, très difficile et couteuse à mettre en place. Et pas toujours politiquement viable…..
    Si on excepte les grand travaux parisiano-haussmannien, avec un peu d’exagération, la plupart des [plans des] centre villes sont les même qu’à l’époque des transport en chevaux….

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