EPFL : le corps utilisé pour piloter un drone

Jenifer Miehlbradt

Un article publié dans le Proceeding of the National Academy of Sciences (PNAS) américain présente les travaux de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) sur une interface de pilotage destinée aux drones. La volonté de l’équipe ? Se débarrasser des classiques radiocommandes à joysticks, qui ne sont intuitives que pour les radiomodélistes et les habitués des jeux vidéo. Jenifer Miehlbradt est spécialiste en neuro-ingénierie translationnelle. « Nous avons développé un système qui ne repose pas sur un joystick ou un clavier, ou ce genre d’outil, mais sur de simples mouvements du torse », explique-t-elle. Les travaux menés à l’EPFL ont débuté avec une étude sur 19 marqueurs destinés à détecter des mouvements. Elle a démontré que leur nombre pouvait être réduit à 4 seulement sans perdre en efficacité.

Une veste de pilotage ?

L’étude publiée dans le PNAS présente des projets d’interfaces n’impliquant que le torse, laissant les autres parties du corps totalement mobiles et désolidarisées. Toujours à l’EPFL, la chercheuse Carine Rognon du Laboratoire des systèmes intelligents a présenté la Fly Jacket. C’est une veste qui reprend les principes de l’étude publiée dans le PNAS. Elle permet de générer des ordres avec des mouvements corporels, sans nécessiter des capteurs externes. Elle s’appuie sur des capteurs de mouvements intégrés dans la veste et développés par le Laboratoire des systèmes intégrés, toujours à l’EPFL. Pour éviter la fatigue des bras, la veste est équipée de supports légers mais rigides.

Source : Proceeding of the National Academy of Sciences (PNAS) 

Une vidéo des travaux sur le torse

Une vidéo de la Fly Jacket

6 commentaires sur “EPFL : le corps utilisé pour piloter un drone

  1. Waou… de la merde !
    Il faut un ensemble de caméras, une combinaison, et on peut voler mollement en stab dans un simulateur.
    Ça n’a d’intérêt que pour les hommes-tronc, les autres maîtrisent mieux les mouvements de leurs mains que de leur torse.

    Ça me fait penser au gant Pulsit, qui est aussi une bouse inutilisable sans intérêt.

  2. J’ose même pas imaginer ce qui arrive si pendant le vol tu te fais « attaquer » par une guêpe ou des moustiques 😉
    Avec moi en tout cas c’est sur : il ira au tas 😀

  3. @Xoci : Ahahah ! j’ai pensé à peu près à la même chose… il ne faut pas avoir envie de se gratter les c…lles ou autre en plein vol 😀

  4. Interêt limité à du vol waypoint effectivement, notamment dans l’usage cité dans la 2nde vidéo : le sauvetage.

    Peut être plus adapté en vie réélle aux voilures fixes, quand on voit la complexité des mouvements qu’on peut appliquer à nos multis, j’imagine mal comment « faire l’avion » pourrait les retranscrire.

    C’est un début de recherche, ça me semble prometteur au contraire. J’imagine aisément dans un future proche une cabine contenant tout les capteurs vendue en plug n play, appareillé selon la fonction. Il est clair que l’utilisateur final ne sera pas le loisiriste.

  5. On peut contrôler son DJI (compatible) avec les DJI Googles, je n’ai pas osé 😉 j’ai juste testé la commande de la caméra, ça marche très bien mais déjà il fait faire attention car on peut décaler la cam de qq degrés à droite ou à gauche et c’est un peu déroutant de ne plus avoir la visu dans l’axe…

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