iF Design Award : AirRescuer

Le IF Design Award, qui met en lumière des projets innovants, a récompensé cette année le AirRescuer. Il s’agit d’un design imaginé par des étudiants de l’université Taipei Tech à Taïwan. Le principe ? C’est un « wearable device » à destination des sportifs en montagne, qui prend la forme d’une montre équipée de divers capteurs. Il y a ajoute une boussole électronique et un GPS. Rien de plus, finalement, qu’une montre connectée ? L’originalité du AirRescuer repose sur un nano drone à hélices contrarotatives clipsé sur la montre.

Mais pourquoi ?

L’idée des étudiants, c’est de contourner la difficulté, en montagne, à « accrocher » un réseau téléphonique pour prévenir les secours. Le nano drone se désolidarise de la montre, décolle et monte de manière autonome, suffisamment haut pour capter les signaux GSM et diffuser un appel au secours agrémenté des coordonnées GPS.

Connecté

Les étudiants ont poussé le concept un peu plus loin encore : le nano drone est capable de filmer son environnement, puis de transmettre les informations à un serveur de type Cloud. La vidéo permet aux équipes de secours d’être dirigées plus précisément, et à un moteur d’Intelligence Artificielle d’établir une carte 3D de l’environnement. Ce qu’on en pense ? C’est un joli design… et ce n’est évidemment qu’un design. Un appareil de ce type n’est pas pour tout de suite, malheureusement.

D’autres projets drones !

Les iF Design Award 2018 ont récompensé d’autres designs basés sur des drones, le plus souvent dans le domaine du sauvetage. C’est le cas, par exemple, du SOS Drone, un engin destiné à remplacer les fusées éclairantes. Il est stocké dans un tube, décolle et se positionne en stationnaire avec des diodes pour attirer l’attention et signaler un incident ou un accident.

Source : IF World Design via DronesPlayer

7 commentaires sur “iF Design Award : AirRescuer

  1. Bonjour à tous,

    C’est bien gentil comme projet mais ça me parait c’est surtout très utopiste par rapport à la réalité de ce que peut être une situation d’urgence en montagne au regard de ce que j’ai pu vivre. Je m’explique.
    Un moyen de secours doit pouvoir être opérationnel quelque soit l’heure (nuit), les conditions climatiques (température, vent, précipitations). Etre accessible donc pas dans le sac à dos, pulka…. Etre protégé des chutes (le poignet, c’est très moyen).
    Aujourd’hui, il existe des systèmes plus ou moins gratuit à l’usage qui eux sont réellement opérationnels. Résistants aux chocs, IP47 et même plus avec normes militaires, fonctionnant par basse température, disponibles 24/24. Ils permettent d’envoyer les coordonnées GPS voir bien plus selon les systèmes. Je pense aux balises Cospas-Sarsat (PLB), à l’inReach de chez Garmin (permet de dialoguer sous forme de message type texto et mail). Les PLB sont gratuites à l’usage mais ne permettent pas de dialoguer. Attention, selon les pays le secours en montagne est payant, la France n’étant pas le monde. Leur coût à l’achat démarre à 250 euro (PLB) puis ensuite ça monte à une moyenne de 400 euro (inReach selon modèle) et puis ça grimpe selon les spécificités. Combien le drone ?
    Je possède une PLB et une inReach du fait de mes activités. Je n’ai jamais déclenché la PLB par contre l’inReach oui. C’est très efficace en précision de localisation, l’hélico ne vous cherche même pas, il fonce sur vous. De plus le fait de dialoguer c’est très très bon pour le moral de(s) la victime(s) et des troupes surtout quand on est dans l’ombre d’une face nord en hivernal, positionné dans la neige et que c’est le premier vrai pépin pour la majorité des présents (stress….). Par expérience en situation de crise, le déploiement d’une solution de sortie de crise doit être simple et facilement opérationnel, beaucoup d’humains dans ces cas là sont rarement très opérationnel en terme d’efficacité.

    Je trouve très bien l’usage du drone mais là au regard de l’info communiquée dans l’article… ça fait plutôt gadget et ça ne respire pas le vécu.

  2. @ Ansoku : Merci pour tes explications sur les systèmes en usage.
    Clairement, je l’indique dans le post, ce n’est qu’un design…

  3. @Fred: J’ai bien vu qu’il s’agissait d’un design 😉

    C’est probablement un comportement agacé de ma part de voir trop souvent dans les médias le drone qui est placé comme une idée géniale à tous nos « problèmes » alors que ce n’est pas forcément le cas.
    Quand je parle de média, je ne t’y incorpore pas. Je pensais aux média généralistes.
    Un exemple ci-après qui permet à certains de se délecter et faire du buzz inutile, trop d’info tue l’info: http://www.midilibre.fr/2018/06/07/l-invention-pour-marcher-a-l-ombre-le-drone-parasol,1682919.php

    Je construis des drones pour mon plaisir, j’utilise un Inspire et un Spark et d’autres drones (Walkera, Horizon, Hubsan) pour autant je pense que le drone n’est pas là solution à tout nos problèmes.
    Je reste persuadé à ce jour qu’il arrive un moment où il faut préserver le « bon sens agricole » ou en d’autres termes garder les « pieds sur terre » face à la technologie.
    Il est aussi normal que tu relais ce type de communication puisqu’elle existe.
    Tu fais du super boulot et c’est aussi super sympa de nous laisser réagir !

  4. A toutes les sauces les drones. Il y a même qui remplacent les mannequins dans un défilé de mode. Bon, c’est en Arabie Saoudite…

  5. @ Ansoku : je ne l’ai pas mal pris, bien au contraire, et comme je le disais, tes explications sont très intéressantes ! (parce que je n’y connais pas grand chose dans le domaine du S&R, et que ça m’intéresse…)

  6. @Fred: Si je peux t’aider sur ce sujet (SAR) c’est avec plaisir que je te renvoie l’ascenseur, tu peux me contacter sur mon mail car tu dois l’avoir via le formulaire des commentaires

  7. Hello,
    Petit aparté et précision de montagnard par rapport à ce que tu laisses entendre Ansoku : faites très attention avec la notion de  » gratuité des secours en France « . Ce dogme qui date du XVIII est de moins en moins appliqué en montagne. Les lois montagne1 et 2 ont grandement modifié ce principe et étendu les zones où les secours sur pistes peuvent intervenir et donc vous faire payer. Les communes peuvent faire intervenir des sociétés privées pour le secours sur pistes, vous demander remboursement de ces interventions, qui, peuvent désormais s’effectuer sur des « secteurs hors-pistes accessibles par remontées mécaniques et revenant gravitairement sur le domaine skiable  »
    Aujourd’hui seuls les interventions se déroulant hors domaine skiable, en dehors des hors pistes accessibles relèvent de la compétence de l’état et sont donc gratuits. ( en théorie, méfiance, car si besoin des sociétés privées pour coordination…il risque aussi d’y avoir des frais supplémentaires..)
    En gros si vous prévoyez des activités de montagne : renseignez vous et assurez vous. Les secours peuvent se chiffrer à des montants astronomiques si vous n’êtes pas couverts…Le minimum c’est de payer avec sa carte bleue pour les journées sur piste sur le domaine ( ça fonctionne très bien, testé pour vous plusieurs fois, efficacité et 100 % remboursé avec rapatriement..), de bien savoir ce qui relève des interventions privées et de l’état quand on va en hors piste, et dans ces cas là prendre une assurance spécifique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×