DYS Elf, le test

Les sensations en immersion

La stabilité de l’appareil met en confiance pour voler en intérieur ! Si vous aviez l’habitude de pratiquer avec un Tiny Whoop parce que la faible puissance des moteurs et le carénage vous semblaient rassurants, vous allez adorer le DYS Elf ! Il est capable de vols lents pour explorer un intérieur, d’accélérer lorsque vous vous sentez en confiance, et de passer dans des trous de souris. Le carénage de l’appareil et les protections d’hélices encouragent la prise de risque : on s’aperçoit vite qu’on peut tenter sans risque le passage en force entre des barreaux de chaise. Au pire, l’appareil bute, chute, et passe sur le dos. N’attendez tout de même pas de miracle, les protections d’hélices ont beau être flexibles et bien pensées, elles finiront par lâcher sur un choc un peu plus fort.

Voler en extérieur ?

Le DYS Elf est suffisamment puissant pour des vols outdoor. Mais sa prise au vent est importante, il peine s’il y a des rafales, et le contrôle n’est pas très agréable. En extérieur, l’appareil est clairement prévu pour des vols en l’absence de vent. Pour s’essayer à quelques figures de voltige, il est préférable d’augmenter un peu les rates de Betaflight. Son terrain de prédilection, c’est un intérieur avec tous ses obstacles improvisés, exactement comme pour un Tiny Whoop. Il peut aussi donner satisfaction en gymnase, sur un parcours à obstacles prévu pour la compétition. L’autonomie est de 5 minutes environ, parfois un peu moins en volant de manière très agressive.

L’OSD…

L’appareil a quelques mois déjà, il n’est pas équipé d’un OSD Betaflight, mais de MWOSD. Le point positif, c’est qu’il s’agit d’un OSD actif : vous pouvez gérer une bonne partie des réglages directement depuis votre radiocommande en profitant du retour vidéo pour contrôler ce que vous faites : les PID, les informations à afficher à l’écran comme la tension de la batterie et un avertissement lorsqu’elle est trop basse. Le point négatif, c’est qu’il faut acheter ou bricoler un câble pour gérer ces paramètres depuis un ordinateur, avec un outil compatible MWOSD. Un regret ? Le RSSI n’est pas affiché, il n’y a donc pas d’indication de l’état de la connexion radio 2,4 GHz.

Question de réception

Je n’ai expérimenté aucune perte de liaison radio 2,4 GHz avec le DYS Elf, que ce soit avec une Taranis QX 7 ou une Jumper T8SG. En revanche, il en va autrement de la liaison vidéo. Par défaut, l’appareil est programmé pour émettre en 25 mW. C’est parfait pour respecter la réglementation française. Problème : autant la liaison vidéo reste correcte en intérieur, autant les parasites sont nombreux, beaucoup trop pour voler en sécurité, en extérieur et à 30 mètres à peine ! La raison ? L’antenne vidéo se trouve plaquée sous le contrôleur de vol… et le long de la batterie. Autant dire qu’elle est particulièrement mal placée pour rayonner correctement. Peut-on l’extraire ? Non, en tous cas pas sans bidouille sérieuse.

Une autre solution ?

Elle consiste à forcer l’émetteur vidéo à émettre en 200 mW. Pour cela, il faut établir un pont de soudure entre deux bornes sous l’appareil. Une manipulation à réserver à ceux qui savent faire des micro soudures. A ceux, aussi, qui acceptent d’aller casser des cailloux à Cayenne jusqu’à la fin de leur vie (et peut-être même jusqu’à la fin de toutes les suivantes en cas de réincarnation à l’insu de leur plein gré) si l’ARCEP ou l’ANFR venait à être au courant. Je n’ai pas pris ce risque.

Modification de la batterie

Le DYS Elf est parfaitement utilisable en l’état. Mais si vous voulez en profiter pleinement, il est recommandé de bricoler un adaptateur pour utiliser une batterie avec une classique prise JST rouge. Il faut donc un connecteur mâle JST-XH 2 pins (comme celui-ci) et l’associer à un JST rouge femelle (comme celui-là). Pour tenir sous l’arceau, la batterie doit mesurer moins de 2,4 cm de largeur, et moins de 1,5 cm d’épaisseur. Si elle dépasse en longueur, ce n’est pas bien grave, il suffit de couper un petit ergot. Si vous ne trouvez pas de batterie à la bonne taille, vous pouvez retirer totalement l’arceau, et le remplacer par un élastique.

Points de détail

Les bras carbone un peu fins et le carénage plastique semblent assez fragiles. Pourtant à l’usage, une succession de crashs violents n’a pas réussi à venir à bout de ce carénage. J’ai en revanche cassé plusieurs hélices, car lorsque le carénage se déforme sur un choc, il force sur les pales qui cassent si la pression est trop forte. Il a fallu un choc plus rude que les autres pour finalement endommager le carénage. Deux bras en carbone ont fini par lâcher, vraisemblablement parce que le carénage ne faisait plus office de bumper. Le DYS Elf est donc plutôt solide. Mais en cas de casse ? Il n’y a pas trop de souci à se faire, les pièces détachées sont assez faciles à trouver : carénage, frame carbone, pieds plastique…

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