Oversky Atlas-450, le test

Premier décollage

Je l’ai pratiqué en vol à vue et avec la stabilisation pour vérifier le comportement de l’appareil. Le lancement se fait en tenant l’appareil par une aile. La stabilisation rétablit immédiatement le vol, c’est bien pratique pour passer l’étape du décollage. Le contrôleur de vol fait un joli boulot, on l’entend d’ailleurs faire travailler les servos. L’aile est ballotée même par temps calme, mais vous n’avez pas besoin de vous battre pour la maintenir d’aplomb. Si vous passez en mode non stabilisé, l’aile reste plutôt stable même si elle tremblote beaucoup. Elle permet de passer des figures de voltige simples, comme des loopings ou des tonneaux. Mais on note un manque de puissance pour réussir des acrobaties, ou tout simplement un vol sur le dos.

Sensations en immersion

L’image produite par la caméra à bord n’est pas formidable : la définition est médiocre (par rapport à d’autres caméras FPV) et les bords sont flous. Elle a l’avantage de ne pas souffrir de vibrations de type Jello. Cela dit, on est très, très loin d’une image stable, évidemment. En vol, l’aile est très secouée, elle gigote sans cesse, même quand il n’y a pas de vent. Si le vent souffle par bourrasques, il faut avoir le cœur bien accroché, l’Atlas-450 est balloté comme un fétu de paille. Reste que la stabilisation se débrouille pour conserver efficacement le contrôle de l’appareil. Au final, les vols sont très agréables, dénués de stress à moins bien sûr de tenter le diable en rase-mottes ou en présence d’obstacles.

Facile ?

L’aile ne vole pas très vite, même en poussant les gaz à fond. C’est plutôt rassurant pour débuter. Mais elle peut rapidement dépasser la portée de l’émetteur vidéo, d’un rayon de 100 mètres environ en 25 mW. Pour être plus à l’aise dans les évolutions, on peut tout simplement passer en 150 mW. Mais c’est au risque de voir un agent de l’ANFR vous mettre au piquet. Une autre solution consiste à débrancher l’antenne 5,8 GHz – elle est fixée avec une prise uFL, la passer dans le trou percé dans le capot, et à la rebrancher. Le risque, en cas de crash, est de voir cette antenne arrachée. L’autonomie ? Avec la batterie Turnigy 2S 350 mAh, la durée de vol est de 11 minutes environ.

Solidité ?

Le poids plume de l’aile pardonne les crashs – mais il ne faut pas attendre non plus une de l’EPP qu’il survive à tous les mauvais traitements. La caméra est en revanche bien protégée, même si elle se trouve à l’avant de l’appareil. Les deux dérives doivent être collées sur l’aile, mais j’ai choisi de ne pas le faire. Elles tiennent bien en place, et sortent en cas de gros choc, ce qui permet d’éviter de les endommager. Les aimants du capot tiennent bien en vol. Eux aussi sautent en cas de crash, libérant le capot. Si la batterie n’est pas fixée non plus, elle risque fort d’être éjectée. Enfin les deux caches des servos ont fini par se décoller, à force de chocs. Malgré la couleur orange flashy, je ne les ai pas retrouvés. Ce n’est pas trop grave, les servos se trouvent à l’intérieur d’une cavité creusée dans l’aile, relativement bien protégés.

La fréquence vidéo

Le choix de la fréquence du retour vidéo en 5,8 GHz n’est pas accessible à distance, depuis la radiocommande. Pourtant l’émetteur intégré dans le contrôleur de vol permet de choisir une fréquence parmi 40, dont les 8 de la plage Raceband d’ImmersionRC. Mais la méthode de sélection n’est pas pratique. Il faut allumer la radio, positionner les gaz au neutre, alimenter l’aile et attendre que la liaison radio soit établie, puis appuyer 2 fois sur le bouton Bind. Ensuite, la profondeur permet de choisir la plage de fréquence (parmi les 5 disponibles), les ailerons la fréquence (parmi les 8 disponibles). Les diodes A B C indiquent la plage de fréquences, les 1 2 3 la fréquence. Sympa, mais il faut impérativement s’appuyer sur le tableau des correspondances pour choisir les bons réglages. Baisser les gaz à 0 permet de valider le choix. La méthode a le mérite de fonctionner, mais elle ne donne pas envie de changer souvent de fréquence vidéo… Notez qu’il est possible de mettre le contrôleur de vol à jour, mais il faut un connecteur FTDI… et un nouveau firmware.

Faut-il l’acheter ?

Oui ! C’est une toute petite aile qui ne prend pas de place, qui convient aussi bien à un pilote débutant qu’à un habitué des ailes aux moustaches frisées par la vitesse. Elle présente peu de risques en cas de choc, le polystyrène amortit bien et l’hélice se trouve à l’arrière, protégée entre les deux dérives. La stabilisation du contrôleur de vol fait son boulot suffisamment bien pour que le pilotage soit facile, pour des sensations en vol très agréables. On peut regretter le manque de puissance du moteur, c’est sans doute le principal reproche que l’on peut faire à cette aile. Pour le reste, ce n’est que du plaisir ! L’Atlas-450 est proposé par Banggood à un peu plus de 91 € (avec le port mais hors taxes), en version FrSky D8, Flysky AFHDS 2A ou DSM2 / DSMX. Pas de photos en vol dans ce post ? Non, mon vieux D5000 de Nikon et son objectif Tamron ne sont pas assez rapides…

D’autres photos

7 commentaires sur “Oversky Atlas-450, le test

  1. L avenir est il dans les ailes volantes? Car elles combinent autonomie, prix de revient, simplicité (1 moteur, 1 ESC, contrôleur de vol optionnel…) et performance.
    Autre avantage on sort de la case drone aux yeux des gens, car elles ont pas une mauvaise pub

  2. Salut Fred,

    Peux tu préciser où tu as positionner le CG est éventuellement la position de la lipo ? Me concernant je n’ai pas encore fait le premier vol mais j’ai la même lipo que toi et le CG ne correspond pas à celui de la notice…(perplexe)

    Je remarque que je n’ai pas le même moteur (du moins la couleur, il est orange me concernant)

  3. @ Florentf31 : Je n’ai pas trop cherché à optimiser le CG, j’ai placé la batterie au milieu de la trappe…

  4. Pourtant c’est le CG qui est la plus important en voilure fixe 😉
    à la base faut se placer sur le CG préconisé puis adapter en fonction…
    – trop arrière, ça devient instable et ça bouge dans tous les sens. l’aile peut devenir difficile à piloter.
    – trop avant ça devient lourd sur la profondeur, et c’est difficile de poser sans vitesse. l’aile est plus « facile »
    Il faut trouver le compromis entre les 2 🙂

  5. @ HmProd : Hugo, je me trompe peut-être, mais sur les petites ailes, j’ai l’impression que le CG est moins critique. Sur celle de Horizon Hobby, j’ai eu beau déplacer la batterie en avant, en arrière, et même sur les côtés (je suis allé jusqu’à la sortir du carénage), ça n’a rien changé au vol, en stabilisé comme hors stabilisation. Peut-être parce que les batteries sont très légères ?

  6. @ Fred,
    Sur les ailes, le centrage est en général beaucoup plus important que sur les autres voilures fixes. Ça se joue peut être effectivement au fait que la batterie est très légère et n’a que peu d’impact sur le centrage.

    Petite remarque au passage sur la caméra : en avion on l’angle toujours vers le bas (l’image doit montrer 1/3 du ciel, et 2/3 du sol).

    En laissant la caméra à plat comme j’ai l’impression que c’est le cas sur ce modèle, c’est plus compliqué à piloter, et la balance des blancs fait que le sol devient très sombre, c’est pas super agréable.

  7. Me concernant j’ai trouve c’est a 90-95mm du nez ca vole nickel cette petite aile. Mais me concernant je préfère sans Stab activée.

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