Cattenom : survol d’une centrale nucléaire en drone

Pour dénoncer les risques du nucléaire, des militants de Greenpeace sont passés à l’action le 12 octobre au petit matin. Ils sont entrés dans l’enceinte de la centrale de Cattenom près de Metz, et on déclenché un feu d’artifice à l’intérieur du périmètre. Le but était de dénoncer l’accessibilité des bâtiments. Je ne vais pas ici prendre position ni pour ou contre le nucléaire, ni pour ou contre l’activisme de Greenpeace. Ce qui m’intéresse, ce sont des extraits de la vidéo publiée par l’association qui montrent des images filmées depuis un drone, dans le périmètre d’exclusion de vol de la centrale… et de nuit.

Question de réglementation…

Ces images illustrent parfaitement l’inefficacité de la réglementation actuelle. Elle interdit ces vols, et permet de les punir… mais cela n’a pourtant aucun pouvoir dissuasif. Faut-il renforcer encore la réglementation avec d’autres textes plus coercitifs ? Cet événement montre que cela ne sert à rien. La solution n’est pas dans un empilement de lois qui n’ont finalement qu’un seul effet, celui de rendre la vie impossible aux pilotes qui pratiquent légalement. Mais alors, la solution ? Ce sont les outils de détection et de neutralisation… Encore faudrait-il qu’ils soient efficaces. Le prochain dossier ? Ce sera sans doute le survol de prisons…

Source : Greenpeace

La vidéo

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17 commentaires sur “Cattenom : survol d’une centrale nucléaire en drone

  1. ils ont eu le temps de rentrer et d’installer (une charge explosive) un feu d’artifice! Merci à eux d’avoir ainsi montré les lacunes de sécurité…

  2. Bon ils sont dans l’enceinte, ok, mais auraient-ils accès aux bâtiments? Ce n’est pas normal qu’ils puissent entrer, on est d’accord, mais peut-être les bâtiments sont-ils vraiment sécurisés, et du coup le fait d’être dans le « jardin » n’a aucune incidence sur la sécurité. Sachant qu’une locomotive lancée à pleine vitesse ne fissurerait même pas un mur de bâtiment où se trouve les réacteurs…
    Il y a quelques années j’ai eu l’occasion d’intervenir dans un bâtiment de la centrale du Tricastin à Pierrelatte. Je n’avais accès qu’à mon lieu de travail, à savoir les vestiaires et un vide-sanitaire, dans un bâtiment non sensible, mais même là on n’ouvrait pas une porte comme on voulait, tout était contrôlé sans cesse. Bref, cette action de Greenpeace montre certaines faiblesses, mais ça ne m’inquiète pas pour autant.

  3. @ Paul : Oui, clairement.
    Mais je pensais à un vol de « démonstration » par des militants (un syndicat ?) pour faire la preuve que les câbles actuels anti-hélico sont des passoires pour multirotors. Il faudrait des filets à mailles très serrées pour éviter le largage de choses légères, mais diverses et variées.

  4. Je découvre par cet article qu’un « drone » était aussi de la partie.
    Constats accablants (intrusion, sécurité et survol) pour un site sensible, font vraiment froid dans le dos !!
    Constat évident pour l’ activité AéroModélisme, qu’un empilement des lois (pour reprendre tes propos Fred ) ne change rien !
    Un mal pour un bien ? Je ne cautionne évidement absolument pas ce genre d’opération médiatique mais force est de constater…

  5. Ah tiens… je vais être diplomate.
    Allez bien vous faire ++++++ Greenpeace !!!
    À part rendre encore pire les vols « légaux » ca ne va rien changer…
    Une belle bande de cons

  6. Il suffirait de brouiller les fréquences 1.2G (GPS), 2.4G et 5.8G pour rendre la plupart des multi-rotors inopérants.

  7. A mon humble avis, la sécurité les avait réparer bien avant qu’ils ne réussissent à rentrer. On voit bien un véhicule de police avant qu’ils ne fassent les feux d’artifice ^^.
    Si ça avaient été de vraies terroristes sans l’énorme banderole « greenpeace » et avec des famas à la main, je pense que ça serait très rapidement parti en échange de tirs, avec le gign et tout le bord*…
    Mais bon, c’est toujours bon de stimuler la sécurité du nucléaire, par quels moyens que ce soit.

    -Pour le drone, j’ai envie dire que leur acte est bien pire donc qui peut le pire, peut le moins pire (faire le drone) ^^…

    Sinon malheureusement, les lois sont bien contraignantes, même si non-appliqués. C’est un peu comme les limitations de vitesse, avant que Sarkozy mette 40k radars (sans vouloir donnée d’opinion politique)..Pas appliqué avant, puis appliqué…C’est magique…lol

  8. Ces gens s’assoient sur les lois. Manifestement pour eux la fin justifie les moyens.
    Sauf que l’usage d’un drone est totalement inutile ici. Juste pour la mise en scène et l’illustration.
    Les feux d’artifices suffisaient au résultat il me semble, et y intégrer un vol de nuit dans une enceinte interdite n’a aucun intérêt sinon qu’ils ne vont pas se faire des amis dans le milieu du multi.
    N’importe qui peut le faire, ça n’a rien d’extraordinaire et c’est sans intérêt. Un engin de 1 à 2 kg n’arriverai même pas à briser une vitre d’un bâtiment non sécurisé. Mais ce genre de vol risque encore d’attiser le besoin de gros titres de la presse pour entretenir son business.
    Je ne remercie pas greenpeace sur ce coup là.
    Mentalité d’extrémistes irréfléchis.

  9. En même temps, ils sont sûrement venus en voiture de chez eux, et pas à pied. Et personne ne se plaint de l’utilisation des voitures ou ne va passer des restrictions contre leur utilisation. Alors que cela réglerait bien ce genre de problème à la base.
    Et une voiture de plusieurs centaines de kilos peut potentiellement créer plus de problèmes qu’un pauvre petit Drone de quelques centaines de grammes. Et c’est de toutes façons bien plus utilisé pour transporter des armes et engins explosifs.Réveillez vous et remettez les priorités dans le bon ordre ! ?

  10. @ Corpuscule : Les expériences de brouillage auxquelles j’ai assisté jusqu’à présent ne donnent pas satisfaction. Elles ne sont efficaces que jusqu’à 100 mètres pour du matériel portable. Plus gênant, le brouillage a ses effets secondaires sur le matériel classique au sol. Pour faire simple, on perd la téléphonie mobile, le GPS, et on perturbe la plupart des outils de communication y compris les déclencheurs industriels, même sur des fréquences éloignées, sans doute par harmoniques. Plus le brouillage utilise une puissance d’émission forte pour gagner en portée, plus les dommages collatéraux sont forts. Le pointage directionnel n’est pas envisageable dans une situation d’urgence. Ces effets vont gênants à catastrophiques selon les environnements.

  11. De toutes façons un brouillage n’aurait aucun effet pour une attaque par drone offensif, plus connu sous le nom de « missile guidé », car trop rapide et trop autonome.

    Ce que la régulation cherche a empêcher ce sont les démonstrations qui font mauvaise presse (type greenpeace), ou qui font faire des ohhh et des ahhh au grand public. C’est tout.

    Si une centrale nucléaire était vulnérable à une attaque de drone, elle le serait encore plus à une attaque par un planeur de loisirs ou un Cessna. Si on voulait vraiment faire dans l’efficace, ce ne sont pas des brouilleurs qu’il faut, mais des batteries anti-aériennes avec des pros pour les servir 24/7, ainsi qu’une zone d’exclusion aérienne totale d’une vingtaine de kilomètres… soit le minimum pour laisser quelque minutes pour un échange radio et une prise de décision avant un tir destructif.

  12. [mode parfait petit troll] Ce n’est pas le drone le pb, c’est la dangerosité du nucléaire! [/mode]

    Sinon sans rire, GP s’en care le coquillard des règlements, et l’infraction au drone est bien la moindre dans cette histoire et ne sera certainement pas celle retenue!!

    @ Fred, je te soupçonne d’avoir succombé au sirènes du sensationnalisme sur cet article!

  13. Les petits drones privés actuels sont essentiellement des engins d’observations. C’est comme tel qu’ils sont interdits de vol à certains endroits sensibles. Ce n’est pas l’impact d’une grenade qui pourrait faire grand-chose à l’enceinte externe d’une centrale qui est sensée résister aux bombes (… non nucléaires). Par contre, que des individus puissent s’introduire dans le site est sensiblement plus inquiétant (même si les partisans de Greenpeace profitent du laxisme instrinsèquement lié à leur combat) car ils pourraient être à même de créer les conditions d’une explosion nucléaire à l’intérieur de la centrale elle-même : un Tchernobyl en somme. Dans ce cas, je trouverai normal qu’au delà des sommations extrêmement sommaires, toute menace potentiellement aggressive soit éliminée.

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