Kitty Hawk Flyer, le FPV en vrai !

Un article du New York Times a créé le buzz avec un produit dont la vidéo a fait le tour de la planète. Il s’agit du Kitty Hawk Flyer, un engin multirotor électrique destiné à transporter une personne. Ce n’est donc pas un drone, puisqu’il y a un pilote à bord. La société qui a imaginé cet appareil est une startup de la Silicon Valley, Kitty Hawk. Parmi les investisseurs qui croient dans les projets de la société, il y a Larry Page, le cofondateur de Google et président d’Alphabet, une holding spécialisée dans tous les projets qui ne concernent pas directement le moteur de recherche et ses services Internet. Bref, un terrain de jeu très excitant !

Les premiers essais

Un premier vol a eu lieu récemment, en avril 2017, avec aux commandes Cameron Robertson, un ingénieur spécialisé dans l’aéronautique et l’aérospatiale. Il a piloté l’engin avec l’aide d’un système semblable à une radiocommande, en évoluant à 4,50 mètres au-dessus de la surface du lac Clear Lake, au nord de San Francisco. Le vol a duré environ 5 minutes, après quoi le Kitty Hawk Flyer est venu se poser sur un ponton flottant. Le fondateur du laboratoire Google X, Sebastian Thrun, participe au développement du projet Kitty Hawk Flyer. Il est considéré comme l’un des pionniers de la voiture à conduite autonome. « Le produit commercial », ont indiqué les responsables, « sera très différent du prototype actuel, probablement beaucoup plus silencieux ». Le nom Kitty Hawk n’a pas été choisi au hasard. Il s’agit du surnom donné au Wright Flyer, l’avion imaginé par les frères Wright, en l’honneur de la ville de Caroline du Nord dans laquelle ils ont procédé à leurs essais en 1903.

Et la loi ?

On se souvient des ennuis rencontrés en France par Franky Zapata avec son Flyboard Air. La présence de multimilliardaires au capital de Kitty Hawk y est sans doute pour beaucoup, mais la facilité d’entreprendre aux Etats-Unis facilite le développement du projet. « C’est un véhicule ultra léger qui peut être piloté sans licence grâce à l’article 103 de la réglementation FAA, pour peu qu’il soit utilisé à distance des zones urbaines et à des fins récréatives », expliquent les responsables de Kitty Hawk. « Nous sommes en contact avec la FAA et nous considérons les législateurs comme des alliés », a déclaré Sebastian Thrun. Et la prise en compte du danger ? Les vols d’essais seront cantonnés à une surface liquide dans un premier temps. « Je crois que nous devons tous travailler ensemble pour comprendre comment les nouvelles technologies vont façonner le futur de notre société » a ajouté Sebastian Thrun. Les responsables de Kitty Hawk ont admis que la concurrence était déjà rude, avec plusieurs projets dont certains émanant de constructeurs modestes mais efficaces comme Ehang et d’autres de grands groupes influents comme Airbus. Peut-être un indice sur les ennuis rencontrés par Franky Zapata ?

Participez à l’effort !

Même si vous n’avez pas le millième de la fortune de Larry Page, vous pouvez tout de même soutenir les efforts de l’équipe de Kitty Hawk en souscrivant à la « Flyer Discovery Membership ». Il vous en coûtera $100 pour adhérer sans limite de temps. La carte de membre vous octroie une place privilégiée dans la file d’attente pour acquérir un Kitty Hawk Flyer, avec une réduction de $2000. Elle offre aussi l’accès à des démonstrations en vol, un simulateur de vol, et des invitations à des événements ponctuels à l’occasion desquels il sera possible de prendre les commandes de l’appareil, plus des goodies en bonus. Si vous avez envie de participer à l’aventure, ça se passe ici… C’est pour quand, la disponibilité du Kitty Hawk ? Fin 2017. Le prix ? Ce sera la surprise. Ce sera disponible en France ? Kitty Hawk indique que la vente sera possible en dehors des Etats-Unis, charge aux acquéreurs de gérer leurs autorisations de vol locales, et à organiser la livraison depuis les Etats-Unis.

Source : le New York Times

Une vidéo

Cliquez ici si vous ne voyez pas la vidéo…

10 commentaires sur “Kitty Hawk Flyer, le FPV en vrai !

  1. « Nous sommes en contact avec la FAA et nous considérons les législateurs comme des alliés »

    voilà toute la différence dans l’approche, la construction du projet….

  2. Ca manque encore de vitesse mais :
    Rhaa comme j’aimerai faire une course avec gates géantes, verticales,croisement etc… la dessus! (avec quelques carénages en plus autour des hélices tt de mm)

    Est ce que l’avenir du multirotor c’est d’embarquer un pilote?

  3. @ Raoul : Je me permets de répondre à cela, pour avoir discuté avec Ehang au sujet de leur machine-taxi. Aux Etats-Unis, c’est l’état du Nevada qui les a approchés et qui leur a offert un terrain de tests avec les autorisations d’expérimentation, l’équipe de Ehang avait commencé leurs essais dans leur coin avec difficulté. Le Nevada est allé plus loin en facilitant les liens avec les universités locales pour le développement d’outils périphériques. Ca, pour moi, c’est une différence majeure avec la France, et je suis curieux de voir si on va procéder de la même manière…

  4. @Fred : Projet excitant, en effet. Le design de l’appareil parait bien plus raisonnable et abouti que ce que tu avais épinglé dans un précédent post intitulé à juste titre « Aïe confiaaaance ! » :
    https://www.helicomicro.com/2016/10/28/aie-confiaaaaaaance/
    On ne sera plus obligé, en effet, de tailler ses cheveux en brosse pour ne pas risquer d’être scalpé par les hélices. On pourra aussi voler au dessus d’un plan d’eau grâce à des flotteurs bien venus. Maintenant, on ne sera jamais à l’abri d’une défaillance quelconque (ESC, contrôleur de vol, … etc). Cela ne prêtera pas trop à conséquence pour peu qu’on reste sur l’élément liquide et à faible hauteur (geofencing), plutôt que de faire ses essais à proximité de lignes électriques, comme on peut le voir sur la 3ème vidéo de ton précédent post.
    Je vois bien ce type d’appareil proposé en attractions par des stations balnéaires. Succès garanti, à condition que nos pouvoirs publics ne mettent pas trop de bâtons dans les … hélices !

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