PowerVision PowerRay, en approche

Il suffit de descendre de quelques mètres sous l’eau pour découvrir un monde qui nous est caché. Des décors qui se méritent puisqu’il faut plonger pour les découvrir. Mais ça, c’était avant. Maintenant, il y a le PowerRay de PowerVision. Nous vous en avions parlé à l’occasion du CES de Las Vegas début 2017. Ce sous-marin piloté à distance a été officiellement dévoilé par le fondateur de PowerVision, Wally Zheng, et présenté en situation – c’est-à-dire dans l’eau !

Les caractéristiques

Hors de l’eau, l’engin, qui mesure 46,5 x 27 x 12,6 cm, pèse lourd avec 3,8 kg sur la balance. Dans l’eau, les kilos superflus disparaissent, l’engin évolue tranquillement, un peu comme un poisson en aquarium. A vrai dire, il y a 3 vitesses de déplacement possibles, la plus rapide permet d’atteindre 2 m/s, soit un peu plus de 7 km/h. Il se pilote avec une radiocommande classique. Le PowerRay repose sur deux turbines électriques principales, et une turbine verticale, décentrée. Il est donc capable d’avancer, de reculer, de tourner à plat (yaw), de lever et piquer du nez. Le cumul des commandes permet de naviguer dans toutes les directions – avec un peu de pratique, puisque le pilotage change beaucoup de celui d’un engin volant, avec une forte inertie.

Le fil à la patte

A bord du PowerRay, il y a une caméra frontale avec un capteur 1/2.3 pouce qui filme en 4 à 30 images par seconde, en 2,5K à 60 images par seconde, en Full HD à 100 images par seconde et en 720p à 200 images par seconde pour de beaux ralentis. Elle prend des photos dans une définition max de 4000 x 3000 pixels. Le tout est stocké sur une carte mémoire microSD à bord. La propagation des ondes radio sous l’eau est un éternel problème. Autant les commandes directionnelles pourraient être transmises sans fil, autant le retour vidéo en temps réel est impossible sans liaison filaire. La solution consiste donc à utiliser un câble qui transmet les images. Comment ça fonctionne ? Le PowerRay est relié par un câble à une Ground Station en surface, qui transmet les images en wifi à un smartphone ou une tablette.

Le grand bleu

Le câble est d’une longueur de 50 à 70 mètres selon les versions. Attention, ce n’est pas la profondeur à laquelle le PowerRay peut descendre – sa coque est prévue pour des plongées jusqu’à 30 mètres environ. Deux puissantes diodes à l’avant, de part et d’autre de la caméra, permettent d’éclairer le décor. L’appareil est équipé d’une batterie intégrée de 6400 mAh qui assure une autonomie de 1 à 4 heures selon la vitesse de déplacement.

En pratique ?

Le retour vidéo du PowerRay est assez impressionnant – sachant tout de même que la démonstration effectuée par PowerVision s’est déroulée dans des conditions de luminosité optimales, à l’intérieur d’un caisson étanche de pompiers transformé pour l’occasion en aquarium. Il sera intéressant d’essayer l’appareil dans un environnement sombre, celui que l’on trouve très rapidement en plongeant. Il était également difficile de juger du pilotage dans ce caisson. Il a fallu rester en Low Speed, sans pouvoir enclencher la vitesse Medium en raison de sa trop petite taille. Que se passe-t-il si le câble lâche ou si la liaison radio est perdue ? Le PowerRay remonte tout seul à la surface et attend qu’on vienne le recueillir.

Pour qui ?

A qui est destiné ce sous-marin radiocommandé ? A tous ceux qui veulent plonger par procuration, c’est-a-dire qui veulent bien aller voir des poissons dans leur milieu naturel, visiter des épaves oubliées, mais sans se mouiller un orteil. PowerVision ajoute une fonction optionnelle, le PowerSeeker. Il s’agit d’un capteur de proximité qui détecte la présence de poissons. Il est placé sous l’avant de l’appareil. Il peut être accompagné d’un hameçon avec un appât. Vous l’aurez compris, le PowerRay devient un outil de pêche high-tech. Et ça fonctionne ? Il n’y avait de démonstration prévue pour cette fonction…

Quand ? Combien ?

La date de disponibilité est proche, avant la fin du printemps 2017. Le pack de base est le PowerRay Explorer. Il est complet avec un câble de 50 mètres, livré dans une mallette de transport, pour 1599 €. Le pack PowerRay Angler ajoute le détecteur de poissons et l’accessoire pour un hameçon, pour 1988 €. Le pack PowerRay Wizard est proposé à 2099 €. Il est livré avec un câble de 70 mètres de long, les accessoires de pêche, une valise de transport et un casque VR en collaboration avec Zeiss (qui requiert un smartphone), prévu pour piloter en headtracking, avec les mouvements de la tête. Si vous le désirez, bien sûr, le contrôle peut rester lié à la radiocommande. Les précommandes sont d’ores et déjà ouvertes sur la boutique en ligne de PowerVision, ici.

Ce qu’on en pense ?

Le PowerRay est très agréable, rapide à prendre en main, probablement facile d’entretien, y compris après une navigation en eau de mer. Son look est beaucoup plus réussi que celui des ROV classiques, le retour vidéo en temps réel semble prometteur (il reste à le tester dans un environnement naturel). Son prix est un peu élevé pour les particuliers, mais son potentiel de séduction auprès des bases de loisirs et des clubs nautiques est énorme ! Une balade au milieu de poissons permet de revenir avec des images superbes, difficiles à tourner lorsqu’on plonge, surtout quand on débute. Vivement une prise en main complète !

 

Une vidéo

D’autres photos

Wally Zheng, fondateur de PowerVision

18 commentaires sur “PowerVision PowerRay, en approche

  1. A n’utiliser que en pleine mer, car branches et autres objets qui flottent dans nos plans d’eau, auront vite fait de se prendre dans le câble, sinon c’est un concept plutôt sympathique.

  2. Et si la bestiole reste accrochée au fond ou bien se fait tracter par un espadon 8-( ?

  3. Plongée avec un câble de 70 m au milieu d’un récif, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait mal se passer ^_^

  4. Je serai curieux de voir comment est montée la propulsion car étanche à 30 m sur in si petit modèle…

  5. @ jeapec : C’est le risque du métier. C’est comme casser une hélice, griller un ESC ou se faire attaquer par un rapace en vol, selon l’endroit où on évolue, il n’y a pas toujours récupération des restes…

  6. voler ok c est difficile, mais plonger avec un simple masque et tuba, c est a la portee de tous, ce truc fera un flop !

  7. Pas forcemznt @jc regarde avec mon rov j ai fait une plongee sur epave à -42m ca a été une aventure de dingue https://youtu.be/t72EQgp545s et je suis incapable de faire ca à la nage, traumatisé de l eau que je suis suite à une mauvaisse session sur quand j habitais en NZ

  8. Si ça marche en milieu sombre voir dans le noir (selon la puissance des leds), perso j’y verrais un grand potentiel pour explorer les siphons en spéléo ! Neeeeeed !

  9. Juste un point : la radio-commande est-elle étanche ? Car à jouer au bord de l’eau on fini toujours par se mouiller 🙂 Et de l’eau dans un émetteur cela ne fait pas bon ménage 🙂

  10. @Fred : tout à fait d’accord avec ton analyse. Je voulais juste sous-entendre qu’il était certainement moins délicat d’aller récupérer les restes d’un engin volant au sol que ceux d’un engin gisant au fond de l’eau.

  11. @ FPV_67 : Non. La réponse de PowerVision est la suivante : « Une radiocommande étanche doit être équipée d’une protection du système de recharge de la batterie et de dispersion de la chaleur qui rendent difficile le maintien des coûts et la fiabilité dans le temps. La radiocommande du PowerRay n’est donc pas étanche, mais elle supporte des projections d’eau« .

  12. Je suis plongeur, surtout sur épaves et même si je film et descends moi même c’est un produit qui m’intéresse. Quand je dois préparer des plongée au-delà de 65 mètres, j’aime bien savoir sur quoi je descends, aujourd’hui je balance la Gopro le long d’un bout, mais c’est souvent au petit bonheur la chance. C’est un produit si il fonctionne est très intéressant.
    Allez une petite vidéo de mon terrain de jeu : https://vimeo.com/205755370

    #Nocamp si tu fais un tour en Corse, emmène ton Openrove, je serais curieux de le voir en marche.

    A prestu
    Sté

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