Survols de l’ile Longue : oui mais en fait non

Vous vous souvenez de ces actualités alarmantes ? Nous sommes en janvier 2016. L’île Longue, en Bretagne, est survolée par des drones. Pas un, plusieurs ! Branle-bas de combat, faites couiner les sirènes de la rade de Brest… Il s’agit là d’une sérieuse mise en danger de l’état puisque la base de l’ile Longue abrite 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la force de dissuasion française. Un article de l’époque, au hasard ? Celui de Valeurs Actuelles. Il n’est pas le seul à partir dans une surenchère de délires jamesbondesques, il se disait la même chose partout ailleurs dans la presse, avec fort peu de retenue… Les preuves manquaient, mais les drones et leurs pilotes étaient tout de même pointés du doigt. Souvenez-vous, on en parlait à la fin de ce post.

Sept mois plus tard…

Le parquet de Quimper a finalement conclu à de fausses alertes – seul un vol n’a pas été identifié. Entendons-nous bien, il n’a pas été avéré comme un survol de drone, simplement non identifié ! La dizaine d’autres signalements des forces de l’ordre et des militaires étaient des vols habités classiques. Tout ce remue-ménage pour rien ? Pas vraiment. Le Sénat s’est fendu de nouvelles règles bientôt applicables. Le marché de la détection et de la neutralisation des drones est désormais bien lancé chez les grands industriels de la sécurité et de l’aérien. Ouf, voilà un nouveau et chouette relais de croissance… Mais le soufflé est retombé, non ? Ne serait-ce pas le bon moment pour entrevoir quelques nouveaux survols illégaux, histoire de relancer la machine sécuritaire ?

Source : France 3 Bretagne