Cheerson CX-10WD, le test

Aller plus loin

Le CX-10WD n’offre ni retour automatisé au point de départ ni mode headless. Ce n’est pas un souci : ces outils sur de petits multirotors sont, sans exception, très peu efficaces. DSC_0237-1200L’appareil est de toutes manières suffisamment stable, lent et docile pour que les débutants n’éprouvent aucune peine à piloter, y compris pour une toute première expérience. Et pour ceux qui veulent aller plus loin ? Il est possible d’augmenter les débattements pour que l’appareil devienne plus nerveux en appuyant sur le joystick de gauche. Et encore une fois pour le mode le plus rapide. Effectivement, il prend facilement de la vitesse, dommage toutefois que le yaw (la rotation) reste inchangée. Une pression sur le joystick droit permet de déclencher une pirouette. Comme d’habitude sur ce type de machine, c’est très amusant au début, on épate tout le monde, mais on se lasse rapidement puisque la manipulation est totalement automatique, y compris le rétablissement. Dommage aussi qu’il ne soit pas possible de désactiver la gestion automatique de la hauteur.

Le retour vidéo ?

IMG_3829Le retour vidéo en temps réel en wifi n’a en règle générale pas grand-chose de temps réel, sauf avec des solutions évoluées comme celles de DJI ou Yuneec. La première impression est plutôt bonne, la latence semble peu importante. Les mesures indiquent qu’elle varie entre 90 et 150 millisecondes. C’est très correct, bien mieux en tous cas que de précédents modèles, la première impression est donc confirmée. La latence augmente avec la distance, de manière significative. Mais la liaison 2,4 GHz ne porte pas très loin non plus, elle flanche à partir d’une vingtaine de mètres en environnement dégagé. IMG_3827Le CX-10WD est donc prévu pour des vols en intérieur et à très courte distance. Est-il possible de piloter en ne se fiant qu’au retour vidéo ? La réponse est oui, tant qu’on reste dans les 5 mètres de distance en intérieur, 10 en extérieur. Tant qu’on pilote doucement, aussi, pour ne pas être pénalisé par la latence. La facilité de pilotage y est pour beaucoup, puisqu’on peut presque lâcher les commandes en vol. L’interface du logiciel permet même de séparer l’écran en 2 parties, ce qui permet l’utilisation dans un support « masque » de smartphone, de type Cardboard. Amusant !

L’enregistrement des images

cx-10wdsnapIl n’y a pas d’enregistreur à bord ni de carte mémoire, mais il est tout de même possible de conserver une trace de tous les vols. C’est le logiciel sur smartphone qui s’occupe d’enregistrer une vidéo, pour un résultat en H.264 720 x 576 pixels à 25 images par seconde. Vue sur un smartphone, l’image est très sympa, avec des couleurs éclatantes et une résolution correcte. La stabilité de l’appareil joue beaucoup sur ces bonnes impressions. Une fois transférée sur un ordinateur pour visionnage sur un grand écran, le résultat est évidemment moins satisfaisant. Les couleurs restent intenses, et la vitesse de gestion de l’exposition surprend. La compression est très visible dès que l’image bouge un peu vite. C’est sans doute la meilleure qualité vidéo qu’il m’ait été donné de voir sur un appareil aussi petit ! Les photos sont prises dans la même résolution, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Une bonne surprise, donc… La bande son ? Il n’y a pas de son.

Les défauts

Le CX-10XWD n’est pas encore l’appareil parfait, vous vous doutez. Commençons par critiquer l’autonomie, qui atteint péniblement les 4 minutes. La batterie n’est pas amovible, il faut donc attendre les 25 minutes que dure la charge. C’est long quand on a envie de voler ! DSC_0245-1200La radiocommande est toujours en mode 2 quand on l’allume. Si on veut piloter en mode 1, il faut appuyer sur le bouton Mode 1 à l’allumage. Après,n ce n’est plus possible. Nous l’avons vu, le yaw ne profite pas d’un meilleur débattement, alors que les autres commandes (hormis les gaz) sont plus nerveuses. Dommage que le bouton d’allumage de la radiocommande se trouve à l’intérieur de la trappe du CX-10WD, il faut l’ouvrir à chaque fois. Dommage aussi que la radiocommande ne soit pas en mesure de recharger l’appareil, la solution aurait été totalement autonome. L’angle de la caméra aurait pu être un peu plus grand pour voler plus facilement en intérieur et en immersion. On constate parfois des pertes d’images pendant les enregistrements. Quand c’est le cas, il manque tout simplement des parties de la vidéo, plus ou moins longues. Dernier regret, déjà exprimé : il n’est pas possible de désactiver le maintien automatique de l’altitude.

Faut-il l’acheter ?

DSC_0180-1200Oui ! Ce multirotor est sans doute celui qui filme de la manière la plus efficace dans sa catégorie, celle des nano. Le retour vidéo est aussi le plus efficace de sa catégorie (celle des engins en wifi), à tel point qu’on peut envisager de piloter en immersion. C’est d’autant plus possible que le CX-10WD est très stable, avec un maintien automatique de l’altitude qui fonctionne bien. Il n’est pas exempt de défauts, mais on peut le conseiller sans hésiter à des pilotes totalement débutants, qui n’ont d’ailleurs pas forcément envie de pratiquer beaucoup, juste de se faire plaisir. Le prix est assez léger, puisque le CX-10WD et sa radiocommande sont proposés à un peu plus de 35 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes) en doré, gris ou rose…

Une vidéo

 

D’autres photos

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7 commentaires sur “Cheerson CX-10WD, le test

  1. bonjour
    je n’ai pas lu de comparaison avec un tiny whoop (j’ai un blade inductrix et j’attends impatiemment les pièces pour le transformer en tiny whoop, et surtout des batteries)
    ça m’intéresse 🙂 que pouvez-vous en dire ?

  2. @ erwan : le Tiny Whoop a un retour en 5,8 GHz pour un pilotage en immersion. Celui-ci est en wifi, il n’ets pas prévu pour l’immersion. Le retour est sympa, mais pas suffisant pour aller concurrencer le Tiny Whoop.

  3. ouaouh merci fred de votre réponse, j’en suis honoré !

    vu sa petitesse, et la gestion de l’altitude que n’a pas le tiny whoop, qu’en est-il du pilotage ? j’apprécie énormément le pilotage du blade inductrix, quelle précision, quels progrès depuis mon hélico v911 et ma ladybird !

  4. Bonsoir et merci pour tous vos tests très complets. Je viens d’acquérir ce petit quad sur vos conseils et je fais quelques essais à l’intérieur. Tout fonctionne bien lors d’un premier vol, il se stabilise en hauteur mais dérive dans tous les sens comme vous l’indiquez (dommage qu’il n’y ait pas de trims sur la radio, ceux de l’appli sont compliqués à régler en vol). En revanche, dès le premier crash et après redécollage. il monte en permanence, recule, tape le plafond et les murs. Impossible de le stabiliser ni le faire redescendre en compensant via le throttle. J’ai bien essayé de le recalibrer comme indiqué dans le manuel (les deux manettes en bas à droite. Les leds s’allument en fixe, indiquant que le calibrage a réussi. Mais rien à faire, dès le redécollage il continue de monter. Ai-je raté un épisode ? L’accéléromètre est-t-il déja mort ? J’espère que quelqu’un pourra m’aider avant que je ne le renvoie ou que je pète toutes les hélices… Merci d’avance.

  5. J’aime beaucoup ce petit joujou à moins de 40€ pour le FPV en intérieur ou dans le jardin. Après un choc un peu violent, j’ai ai perdu un qui a grimpé sans contrôle possible : la dernière image captée est le sommet d’un douglas de plus de 20 m de haut ! Je l’ai aussitôt racheté avec une protection d’hélices et je suis ravi.

  6. Juste pour savoir quel radio serait compatible car je viens d en acheter un seul et j aimerais prendre la manette plus tard

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