Entretien avec Chris Anderson, 3DR

chris-anderson-intw-11-600FB : Que voulez-vous faire de ces informations ?
CA : Ce à quoi nous aspirons, c’est de pouvoir renvoyer une information simple : rouge, jaune ou vert. Rouge signifie que non, vous ne pouvez pas voler. Vert indique qu’il est possible de décoller, tout en restant sous une hauteur de 122 mètres et en vue directe. Jaune veut dire qu’il faut prendre en compte d’autres informations avant de voler. Peut-être êtes-vous proche d’un aéroport, et que vous devez être attentif même si vous avez le droit de voler. Ou peut-être que quelqu’un dans cette zone a demandé à ce que les survols de drones soient interdits. En tant que constructeur, nous pouvons vous interdire de voler lorsque le Cloud dit « rouge », et nous le ferons. Ce sera la fin des survols de centrales nucléaires. Il y a certaines situations où ce n’est pas aussi simple. Est-il possible de survoler la banlieue d’une ville [ce n’est pas interdit aux Etats-Unis, ça l’est en France] ? Dans un parc ? La solution viendra du Cloud, et nous utiliserons une information acquise de manière partagée pour aider les pilotes à voler de manière responsable.

FB : Allez-vous gérer tout cela vous-même chez 3DR ?
CA : Non, il n’y a pas que nous, mais aussi toute l’industrie. Nous et DJI, Parrot, Google, Amazon, avons créé la Small UAV Coalition. En tant qu’industriels, nous mettons place les standards et nous allons travailler avec d’autres sociétés sur le Cloud. En tant que constructeurs, nous envoyons les 4 informations clés, et le Cloud renvoie des données en retour.

chris-anderson-intw-10-600HM : Allez-vous travailler avec les administrations ?
CA : Oui. Prenons l’exemple de l’information Qui. Pour l’instant, nous disposons de très peu d’informations sur nos clients. Mais avec le temps, les gouvernements vont peut-être demander des brevets pour voler. Si c’est le cas, nous collaborerons avec eux. Vous savez, l’industrie a une philosophie : nous ne pouvons pas attendre les lois. Les lois sont trop lentes à être mises en place, et ce n’est pas bon pour nous. Nous savons que nos appareils peuvent être utilisés pour faire des choses stupides. Donc nous avons besoin d’anticiper les réglementations, partout sur la planète. Le but, c’est d’assurer des vols sécurisés et pratiqués de manière responsable.

FB : Mais les administrations diront qu’elles représentent la loi, pas vous.
CA : En fait, les gouvernements nous encouragent en ce moment à imaginer la réglementation sur la base des réalités industrielles.

FB : Les vidéos et photos aériennes ne sont pas permises en France si elles sont à finalité commerciale, à moins d’être un opérateur professionnel. Qu’en pensez-vous ?
CA : C’est ainsi dans plusieurs pays, y compris les USA. La distinction entre le loisir et le commercial est très sélective. A certains endroits, mes enfants peuvent faire voler des drones, mais un professionnel entraîné n’y est pas autorisé. Pourquoi ? La réponse, c’est qu’il est plus facile de réglementater les entreprises que des enfants. Mais ce n’est pas très astucieux. Partout dans le monde, les barrières de l’usage commercial sont levées. Aux Eats-Unis, vous avez besoin d’un brevet de pilote, et de ce qui s’appelle la « Section 333 Exemption ». Très bientôt, comme l’a annoncé le gouvernement, vous n’aurez plus besoin que d’un brevet qui pourra être obtenu vers des tests en ligne, sans besoin d’autres diplômes. controller-overlay11-600C’est beaucoup mieux ! Ce que nous voyons, c’est qu’un usage commercial est une bonne chose, mais nous voulons nous assurer qu’il y a suffisamment de connaissance de ce qu’est un usage responsable. Et les sociétés doivent mettre en place des processus pour entraîner leurs opérateurs.

FB : A votre avis, quel produit aura le vent en poupe ? Les appareils RTF comme le Phantom 3 de DJI ou des engins plus ouverts ?
CA : Je crois que je vais vous surprendre. Nous avons sur cette table un téléphone iOS et un Android. L’un est fermé, l’autre est ouvert, mais ça n’a pas d’importance tant que ce sont de bons mobiles. Ils doivent être séduisants, ils doivent offrir des fonctions avancées et compétitives, etc. Ce qu’il y a de plus important ? Est-ce qu’il s’agit d’un bon produit, est-il facile à utiliser, est-il efficace, est-il beau ? DJI a fait un excellent travail dans ce domaine. Donc le Solo se devait être d’un meilleur produit grand public que le Phantom. Ca, nous y sommes parvenus. Ce n’est que lorsque la qualité du produit est acquise que les gens se demandent « Ok, je l’aime bien. Mais que puis-je faire d’autre, est-il ouvert ? » En d’autres mots, l’expérience utilisateur prime sur le fait d’être ouvert. A ce jour, Android s’est accaparé 84 % du marché mondial. Pourquoi ? Parce qu’il est ouvert. Nous pensons que les plateformes ouvertes vont gagner. Nous pensons que l’utilisation de la puissance de la communauté des développeurs, de l’écosystème et d’autres sociétés permet de gagner. Mais tout cela n’est possible qu’avec un excellent produit. Je pense que DJI a montré la voie, et je pense que le Solo l’a rattrapé !

chris-anderson-intw-13-600FB : Quelle sont les tendances dans l’industrie des multirotors ? Le FPV racing prend de l’ampleur rapidement, êtes-vous intéressé ?
CA : Je ne suis pas certain. Il s’agit plutôt d’un hobby. La plupart de nos clients ne sont pas réellement des pilotes, ils ne pratiquent pas pour le plaisir, ils le font pour des raisons bien précises. Le FPV est plus orienté vers le fun, il vient du monde du radiomodélisme. Ceci étant dit, je crois y voir des opportunités. Nous disposons d’une vidéo HDMI en haute définition en temps réel avec une faible latence, nous avons à bord une puissance de calcul incroyable, nous avons les applications, nous avons la possibilité de produire de la réalité augmentée, de la 3D et plus encore. Par conséquent, vous pouvez imaginer des applications et peut-être même des jeux. Souvenez-vous des AR.Drone de Parrot, ils étaient tournés vers la réalité augmentée. Cela n’a pas fonctionné, il était trop tôt, mais l’idée était bonne. Je pense que la puissance de calcul est désormais telle que nous pouvons commencer à revisiter ces fonctions avancées avec l’aide, peut-être pas de lunettes spéciales, mais certainement d’applications qui permettent une combinaison du virtuel et du réel.

FB : Pouvons-nous espérer voir cela proposé par 3Drobotics ?
CA : Vous allez pour sûr voir des outils 3Drobotics basés sur la vision numérique avancée, vous allez aussi voir des appareils de taille réduite. Mais je ne pense pas que vous verrez des engins radiocommandés.

FB : Que pensez-vous de la stabilisation vidéo telle que proposée par Parrot sur les Bebop ?
CA : Elle est formidable ! Tout d’abord, j’adore Parrot. Je connais Henri [Seydoux] depuis longtemps, bien avant que n’apparaisse l’AR.Drone, et c’est un bon ami. Je pense que la stabilisation de la vidéo du Bebop est incroyable !

chris-anderson-intw-04-600FB : Envisagez-vous cette technologie pour vos produits ?
CA : Vous savez, tout le monde l’envisage ! Vous pouvez être assuré que 3DR et DJI ont d’énormes projets de développement de logiciels de traitement de l’image. C’est une évidence. Nous avons beaucoup d’ingénieurs qui y travaillent, et DJI également. C’est le futur de la vidéo. Les nacelles stabilisées sont étonnantes, mais elles sont lourdes, chères. Ceci dit, la stabilisation logicielle n’est pas aussi efficace qu’une nacelle. Cela convient pour certains et j’adore mon Bebop. Mais si je veux de belles vidéos, j’utilise mon Solo. Parrot a toujours un rôle de pionnier. Mais il a fallu 5 ans pour que l’AR.Drone devienne plus qu’un jouet. Je crois que la stabilisation vidéo du Bebop suit le même chemin. Elle est très avancée, mais il va encore falloir une année ou deux pour que cela devienne plus qu’un outil de démonstration.

FB : Peut-on parler du projet Dronecode ?
CA : Bien sûr. C’est d’ailleurs en rapport avec Parrot. Il s’agit d’une collaboration de toutes les sociétés sauf DJI qui travaillent ensemble sur le code source destiné aux drones. Il y a de nombreuses sociétés chinoises comme Yuneec et Walkera, de nombreux projets Kickstarter comme Hexo+ ou Airdog. Il y a de nombreux fondeurs de puces électroniques comme Intel et Qualcomm. Il y a aussi des fournisseurs de stockage comme Box. Nous industriels avons compris que les logiciels destinés aux drones sont devenus très complexes. Tout le monde n’est pas en mesure d’en produire, nous devons par conséquent unir nos forces. Nous utilisons tous une base Linux, nous sommes donc en mesure de travailler avec des projets en open source. Dronecode est un peu le « Linux des drones ». Chaque société peut innover en proposant ses propres couches logicielles ou ses applications, ou des fonctions spéciales qui s’ajoutent au code commun et vont au-delà. Dronecode va être la principale plateforme open source pour les drones. A vrai dire, elle l’est déjà. Des travaux comme ceux de l’ETH [Université de Zurich] incorporent le projet PX4, le projet MAVlink, le projet Groundstation. Tous ces projets partout sur la planète, les recherches académiques, les drones et les robots, sont réunis sous la bannière Dronecode.

chris-anderson-intw-14-600FB : Selon vous, quelle la meilleure technologie à venir ?
CA : Ce sera l’intelligence artificielle. Et la vision numérique. Les deux sont étroitement liées. Je pense que nous allons voir un nombre impressionnant de projets sur la vision numérique chez nous, 3DR, et d’autres sociétés impliquées dans Dronecode. De nombreux travaux sont déjà passés des laboratoires aux ordinateurs de bureau, et ces programmes fonctionnent désormais sur les mêmes processeurs que ceux que nous avons à bord des drones. Comme vous le savez peut-être, Qualcomm a investi dans 3DR. Le processeur Snapdragon de Qualcomm est un monstre quadcore sous Linux. Il est équipé d’un GPU, d’un DSP, etc. Cette chose peut faire tourner d’impressionnantes applications de vision numérique. Le résultat, c’est que ces logiciels qui existaient déjà dans les laboratoires vont être utilisés dans nos drones.

FB : Pouvons-nous espérer que l’image numérique permette d’éviter les collisions ?
CA : En fait, nous ne disons pas « éviter les collisions ». Cela supposerait que la méthode fonctionne à 100 %, et c’est encore trop difficile de parvenir à ce résultat. Donc nous parlons de « conscience de l’environnement ». Les drones deviennent conscients de leurs environnements. Ils ont besoin d’augmenter leur capacité à détecter des obstacles statiques, des obstacles dynamiques, de petits obstacles, de grands obstacles. Certains sont plus dangereux que d’autres. C’est très difficile à faire, mais nous commençons à obtenir de bons résultats. Vous verrez que nous prochaine génération de drones sera équipée de Lidar, de radars, de sonars, de détecteurs optiques, et bien sûr de tous les capteurs classiques comme un baromètre. Nous y ajouterons le savoir du Cloud, par exemple ce que Google sait déjà d’une zone. Nous combinerons toutes les informations, et la détection deviendra aussi avisée que celle de l’humain, peut-être même meilleure.

chris-anderson-intw-15-600FB : Que se passera-t-il s’il n’y a pas de connexion à Internet ? Vos drones resteront au sol !
CA : Non, pas du tout. Vous devez simplement faire en sorte que le drone et l’application soient connectés. En fait, ce n’est pas exact, vous pourrez tout de même voler sans téléphone, avec la radiocommande. Donc vous pouvez voler sans l’application, mais nous décourageons cette pratique. Parce que vous n’aurez pas de retour vidéo par exemple. Si vous n’avez pas de connexion à Internet, alors le drone ne sera pas en mesure de vérifier si le vol peut être pratiqué en sécurité. Il va probablement vous limiter à une sphère de vol très simple. Peut-être de 100 par 100 mètres. Donc vous pourrez voler, mais pas aussi loin et privé de fonctions majeures.

26 commentaires sur “Entretien avec Chris Anderson, 3DR

  1. Très belle article/interview et cela me laisse pas mal de questions sur l’orientation que va prendre la discipline « Donc[Sans internet] vous pourrez voler, mais pas aussi loin et privé de fonctions majeures. »

    L’homme qui a développé la machine qui dit que l’homme n’est pas assez intelligent pour accéder aux fonctions
    majeures de son application… !

    intéressant

  2. On dirait une conférence Sony : plein de processeurs, plein de puissance de calcul, et on est les plus grands et les plus forts.

    Désolé, mais tout ça n’est pas bien fun.

  3. C’est amusant je ne le percoit pas comme toi pour moi le gars a tous compris il donne aux pro ce qu’il veulent : voler sans piloter. Ceux qui veule du pur fun ont d’autre machine. Et puis ce qui se prépare pas chez 3dr mais chez des développeur via les Sdk 3dr, ça va changer la donne. Enfin c’est mon avis! L’avenire le dira ! 😉

  4. pourtant c’est bien un SOLO qui c’est crashé dans les
    gradins pendant un match lors de l’US OPEN…

    ce cloud, ces autorisations, etc, etc, ça fait horriblement peur, par ou passera la plaisir de piloter son multi pour
    faire la belle image, la nôtre, celle qui est mieux que les autres???

  5. J’aime ce discours ! dronecode aussi ! merci pour nous faire sortir toutes ces infos intéressante Fred ! ( Parrot pionnier, badass ! )

  6. Je trouve ce passage trés révélateur ainsi que la question et réponse précédant:
    « FB : Mais les administrations diront qu’elles représentent la loi, pas vous.
    CA : En fait, les gouvernements nous encouragent en ce moment à imaginer la réglementation sur la base des réalités industrielles »
    On pourrait presque le corréler avec l’article sur Amazon et son espace aérien et aprés…….

    Tout se développe dans une optique des pros régient par des industrielles.
    Par contre c’est sure que certaines techno et innovation à l’heure actuelle hors de portée d’une application loisir, financièrement, finirons avec le temps par être accessible et adapté, ce coté à du bon

    Moi je veux bien voler dans les nuages (sens poétique) mais grace au et dans le cloud, j’ai un peu plus de mal.
    Open source, c’est bien TOUT le monde peut dévellopper, cela serait bien qu’il y’ai quelque part feu.

  7. @azbloc : Le crash à l’US Open illustre sans doute mieux que tout la nécessité d’empêcher les pilotes « rookie » de voler quand ils n’ont pas le droit de le faire. La fonction n’est pas encore implantée dans le Solo, mais Chris Anderson laisse entendre que ça va venir vite. L’incident accélérera peut-être les choses 😉 C’est la même voie que suivent DJI, Yuneec et Horizon Hobby autant que je sache.

  8. @BryanFury75 : Si tu oublies le discours marketing (il est inévitable dans une interview d’un dirigeant), il y a des prises de position intéressantes je trouve et une vision d’un partie du business des appareils volants. Il le dit clairement, ce n’est pas aux radiomodélistes qu’il s’adresse, mais aux faiseurs d’images…

  9. @Norman : Remarque qu’il ne dit pas que l’homme n’est pas assez intelligent, il dit qu’il n’a pas assez de pouces 😉 😉

  10. Autre façon d’expliquer que grâce à mon application, vous allez voler responsable…Et surtout très bien surveillé…et de très près par les administrations de surveillance du monde entier grâce à mon « solo » Cloud ! Et avec leur bénédiction en prime…Amen…

    Sacré Mister Anderson, le parfait discours d’un industriel sans complexes dont les codes de développement, d’ailleurs, pour le bien de tous les civils…pourraient comme par le plus grand des hasards, se retrouver un de ces jours, dans des applications militaires de destruction massive.

    Si ce n’est pas déjà fait ???…C’est clair Chris, tu vises Hollywood…Mais ce que tu nous offres, c’est un scénario à la « SKYNET » bien réel…Et alors là, ça sera plus du tout du « cinéma » !

  11. @PLANCHON : Skynet est le risque. Mais quelles sont les autres solutions pour empêcher le quidam d’aller voler n’importe comment n’importe où avec une machine de un kilo ? 🙂

  12. la solution viens par la formation, on apprend bien à conduire un scoot a 14 ans, une voiture a 18, sans faire dans de l’aussi
    lourd, il y à certainement une solution à creuser, d’ailleurs
    Anderson l’évoque dans ton interview.

  13. Sous prétexte de technologie et d’activation ds peurs, le monde des drones se promet un avenir qui mettrait tout le monde dans la rue dans plein d’autres domaines – et un contrôle en temps des masses par le « cloud », directement piloté par quelques industriels, ou régulateurs (bienveillants)…

    Bientôt dans toutes vos voiture, loisirs, alimentations, gadgets technologiques, etc…

    Je ne sais pas si l’on doit en rire ou en pleurer.
    Cela fait froid dans le dos dans les étapes d’après.

    > Mais quelles sont les autres solutions pour empêcher le quidam d’aller voler n’importe comment n’importe où avec une machine de un kilo ?

    Faire des machines de moins de 1 kilo qui se désintègre au moindre choc, ou avec des éléments protégeant complètement les éléments pouvant blesser (comme les hélices) ?

  14. Est-ce que les trois lois de la robotique d’Isaac Asimov seront inclus dans les programmes d’IA des drones ? Comme elles le sont dans tous les progrès de robots incluant une IA auto-evolutive qui existent déjà ….

  15. Les mécontent doivent profité que 3dr fait de l’open source, vous pouvez forké le code et faire une solution sans tracker d’activité ou cloud. C’est un des avantage de l’open source et on peu y faire quelque chose avant d’être abrutis.

  16. @Minisapin : J’adorerais que les robots avec une IA auto-évolutive suivent ces 3 règles. Mais comme l’armée s’y intéresse, ce n’est juste pas possible. Malheureusement 🙁

  17. @Gilbert : Tu crois vraiment qu’on va pouvoir créer des appareils tels que tu les décris ? Je ne suis pas confiant 😉

  18. La physique numérique, c’est la convergence de trois sciences : les mathématiques, la physique et l’informatique ! La physique fournit les problèmes, les mathématiques les algorithmes pour modéliser les problèmes et l’informatique l’outil pour faire les calculs!

    Elle permet de simuler des expériences qu’on ne peut pas ou veut pas faire en vrai, mais aussi à tester des idées et d’apprendre des concepts.

    Et bien moi fred, je te propose de découvrir la réalité non conceptuelle : C’est la convergence de trois évidences : la fausse croyance, le mensonge feint et l’appât du gain.

    La fausse croyance de dire que les drones sont des dangers pour nos semblables…Le mensonge feint de nous faire croire que nous en sommes les responsables et un bon business qui va encore rapporter plus en faisant travailler les autres (les développeurs amateurs).

    Elle permet de manipuler subtilement son auditoire et de lui faire miroiter quelques « Chimères High Tech », mais aussi de piquer volontairement des idées à ceux qui auront cru innocemment que « l’Open Source » était entièrement gratuit et sans conséquences.

    C’est aussi ça simuler des expériences que l’on ne peut pas faire que par soi-même, mais qui rapportent toujours très gros et vraiment pour de vrai !

    Et bien sûr toujours aux mêmes… Bien au-delà d’une science, un simple fait.

    Tu as fait une excellente interview Fred (comme d’hab…) mais le ressenti pour ma part est très mitigé sur ce « big boss » bien trop intelligent pour nous donner de paisibles réponses sincères…parfois un peu trop gouvernementales !

  19. @PLANCHON : « La fausse croyance de dire que les drones sont des dangers pour nos semblables… » -> Je ne partage pas l’une de tes 3 « évidences » ! Le reste ne fonctionne plus, du coup 😉

  20. Là, je parle des drones « civils » et plus particulièrement ceux que peuvent se procurer le grand public comme le phantom ou encore un fpv racer 250 par exemple…En moins de 3 ans, le côté fun de voler avec ces engins même en pleine ville s’est transformé en chasse à l’homme impitoyable…Jusqu’à la menace quasi terroriste du survol de centrales nucléaires.

    Médiatiquement Fred, tu analyses ça comment !

    Ces « jouets » n’ont jamais été un danger pour la sûreté de l’état ; mais comme par le plus grand des miracles, ils le sont devenus en moins de temps qu’il ne faut pour le dire…

    C’est ça que j’appelle la « fausse croyance » relayée par toute une batterie de textes de lois bien obscurs…

    Puisque les drones GRAND PUBLIC sont SI dangereux alors pourquoi ne sont-ils toujours pas interdits à la vente ?

    Voilà une question simple que tu aurais pu poser à ton industriel…

    Et le fait de proposer un code de développement au plus grand nombre pour des engins (« Grand Public » soient-ils ?) donc potentiellement menaçants pour nos concitoyens d’après toi…
    Ce n’est pas, là aussi, susciter « l’interdit » ou le « dérapage terroriste » latent. Voilà une autre question bien sympa à poser à tonton Chris.

    Pour info maintenant, il me semble que 3drobotics offre déjà ses services à quelques agences gouvernementales…Je dis ça mais j’ai rien dit.

    Tiens donc du coup ton interview « Grand Public » prend soudainement une autre tournure :

    J’adore qu’un scientifique nous rappelle que ses drones sont avant tout pour les professionnels ; mais qu’il les met tout de même en vente sur internet pour le quidam du coin. C’est quoi l’idée derrière tout ça…Hein Fred ???

    Ah! oui le cloud…Encore une vieille invention militaire ressortie du placard pour le geek local…comme internet d’ailleurs…Y a pas de doute, c’est loin d’être un abruti notre monsieur Anderson…On voit qu’il a « l’oeil dans le ciel ».

    « Eye in the Sky » de Philip k.Dick.Il est parfois bon de relire l’avenir…tu sais.

  21. @PLANCHON : Je crois que tu es définitivement trop conspirationniste pour moi 😉 Je parle de sécurité toute simple des multirotors, et ça inclut tous les endroits habités d’une part et protégés d’accès d’autres part. Ca inclut les centrales nucléaires, les aéroports, les villes, mais aussi les parcs naturels qui sont des endroits moins militaro-gouvernementalo-surveillés (Oh mais… à moins que bien sûr « on » ne nous dise pas tout… Les terriers de marmottes sont-ils vraiment des terriers de marmottes, hmmm ?).
    Donc oui, le Cloud est une invention militaire, tout comme Internet, les connexions sans fil, le cryptage des données, le sac à dos, les antibiotiques, l’électricité…
    Et sinon, les drones rêvent-ils de marmottes électriques ?

  22. Cher Chris, puisque tu es capable d’affirmer une telle ineptie :
    « En tant que constructeur, nous pouvons vous interdire de voler lorsque le Cloud dit « rouge », et nous le ferons. Ce sera la fin des survols de centrales nucléaires. »
    Comment peux-tu dire que ce sera la fin des survols de sites sensibles ?
    Ce n’est probablement vrai qu’avec ton drone tel que l’as imaginé.
    Je reste perplexe sur ta vision de l’avenir… Attends de voir si ton drone vole bien avant de croiser les datas dans le cloud 😉

  23. @edk : Il parlait uniquement de ses machines et de celles de constructeurs qui adopteraient le même principe. Ce n’est pas une ineptie, du coup, ça peut devenir une réalité ! Note que je ne défends pas ses idées, pas plus que je ne les condamne 😉
    Le contre-coup ? S’il y a encore des survols, les pilotes de machines DIY seront montrés du doigt… Pour l’instant, c’est plutôt l’inverse !

  24. J’attire juste l’attention du plus grand nombre sur le fait que le « militaire » se cache parfois dans des projets civils anodins. Et aujourd’hui, le fait de parler de DRONE AUTONOME montre à quel point l’ambition technologique n’est plus juste de faire plaisir aux simples passionnés…

    Mais bien de conquérir des marchés plus vastes et plus pointus.

    Le passionné ne sert que de cobaye (béta testeur) pour affiner des programmes informatiques déjà bien avancés ; et ainsi notre société anonyme peut les revendre avec cette valeur ajoutée quasi gratuite mais si importante.

    Je sais bien que ce n’est pas ton rôle Fred de jouer au « Blade Runner » du temps présent…Mais tu ne peux nier que ces gars là visent bien plus qu’un simple « joujou high tech » pour le geek du coin.

    je ne suis pas « conspirationniste » mais plutôt de plus en plus méfiant envers des gens qui nous parlent de notre bien tout en arguant le fait qu’ils sont mandatés indirectement par des états.

    Et à ce titre Monsieur Anderson tient exactement les mêmes propos qu’un yann arthus Bertrand pour prendre un cas d’école à la française sur le fond…

    « je parle d’un monde meillleur « ENSEMBLE » et j’encaisse derrière mon chèque du plus gros pollueur de la planète »… ou d’un gouvernement quelconque d’ailleurs…

    Tu avoueras que c’est pas très « clean » comme situation tout de même surtout qu’il n’est pas de bon ton dans les médias de critiquer ces gens-là…ouvertement !

    Alors j’utilise la tribune libre de ce site mais je te rassure…Je ne milite pour aucun parti…et n’attends aucun écho de ces paroles.

    Juste parce que je pense que le Drone est un outil fabuleux de recherche et d’expérimentation (et qu’on en est au tout début) et qu’à ce titre le civil devrait toujours pouvoir avoir accès à l’ensemble de ces données dans le futur proche.

    c’est sûrement très idéaliste, mais j’y crois encore pourtant…

  25. J’avais une bonne image de 3DR et de cette interview jusqu’à ce contrôle de vol. On nage en plein délire. Une connection internet? Et je fais comment quand je pars en Papouasie et que y a pas de signal: une zone parfaitement exploitable, pas de risque mais pas de possibilité de voler car pas d’internet ???

    Passe encore le On est les meilleurs, les plus forts, pour un produit qui n’est toujours pas sorti. Une petite touche de on est ouvert bla bla bla. Franchement, il faudrait expliquer aux gros bétas comme ce gugusse que le libre c’est justement moins de contrôle. Si on doit éviter que des rookies fassent des conneries, qu’on les forme pardi!! Plus le temps passe, plus je regrette mon investissement. Les limitations des possibilités sont franchement un frein et surtout on oublie l’essentiel: pourquoi l’anti-collision n’a pas été déployée sur les produits actuels? Même chose pour le parachute. Bref, on sent que les acteurs industriels veulent encore se remplir les poches. Gageons que la prochaine version y aura un chouiyya d’anti-collision primaire, puis dans 2 ans un semblant de parachute et dans 3 des hélices rétractables…

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