Lily

lily-02C’est un prénom, mais c’est aussi le nom d’un nouveau multirotor de type quadricoptère. Ou plutôt d’une caméra, puisque c’est ainsi que la présentent ses inventeurs californiens. Le principe ? Lily est une caméra volante qui suit à la trace un émetteur, à porter au poignet, à la ceinture, dans un sac à dos… Ca ressemble fortement à d’autres projets de type « Follow me » comme Airdog ou Hexo+ ? Oui. Mais Lily a d’autres arguments pour séduire…

Les promesses

Pour faire décoller Lily, pas de bouton Start ou de manette des gaz, il suffit de la lancer. Elle détecte l’action, actionne les 4 moteurs et se stabilise. Il ne reste plus qu’à se déplacer – ou plutôt à déplacer l’émetteur – pour qu’elle suive le mouvement en filmant. lily-06Le vol en lui-même est entièrement automatisé, sans aucune intervention d’un pilote ! La caméra filme avec un angle de 94° en Full HD, 1920 x 1080 pixels à 60 images par seconde, ou en 1280 x 720 pixels à 120 images par seconde. De quoi faire de beaux ralentis. Lily ne craint pas l’eau ! Son canopy est scellé et ses moteurs sont isolés pour qu’elle puisse amerrir, flotter et redécoller. Elle est facile à porter : ses hélices faites de deux pales sont pliables. Lorsqu’elles sont repliées, l’appareil mesure 26,1 cm de côté pour une épaisseur de 8,2 cm. Le poids est de 1,3 kilo. Les concepteurs assurent que Lily offre une excellente tenue au vent.

La technologie

Le multirotor fixe sa position avec l’aide d’un GPS et d’une reconnaissance des formes. La batterie est figée à l’intérieur de l’appareil. Les concepteurs expliquent que c’était une condition indispensable pour que Lily soit étanche. lily-05L’autonomie est estimée à 20 minutes environ, pour une charge qui dure 2 heures. Comment l’image est-elle stabilisée ? Là encore, les concepteurs indiquent avoir fait le choix de la compacité et de la portabilité. Pas question, donc, de s’encombrer d’une nacelle stabilisée avec des moteurs, l’image est travaillée de manière logicielle, coupée et ajustée depuis une vidéo de plus haute résolution. Exactement la méthode employée par Parrot avec son Bebop. L’image pourra être visionnée en temps réel sur un smartphone, mais en basse résolution. Les images sont enregistrées à bord sur une carte mémoire amovible de type microSD (une 4 Go sera fournie avec l’appareil).

Les chiffres

Lily est prévue pour voler à 1,75 mètre de hauteur au minimum, et à 30 mètres de hauteur au plus. Elle se tient à 1,75 mètre de l’émetteur au moins et à 30 mètres de distance au maximum. La raison de ces valeurs maximales est liée à la portée du wifi. Que se passe-t-il, justement, si la liaison wifi est perdue ? lily-08Lily se place en vol stationnaire jusqu’à retrouver le signal. Si la batterie est faible, elle descend doucement jusqu’à se poser. L’appareil est doté de deux caméras : l’une orientée en diagonale vers le bas pour filmer en haute résolution, l’autre positionnée à la verticale pour servir de capteur de position. Le contrôleur de vol s’appuie aussi sur le GPS, un gyroscope, un accéléromètre et un baromètre altimétrique. L’émetteur est un disque de 6 cm de diamètre, 2 cm d’épaisseur, pour un poids de 75 grammes. Il est fourni avec un bracelet étanche. Dans l’émetteur, on trouve aussi un GPS, un accéléromètre, un baromètre altimétrique. Plus un micro et un vibreur, ainsi qu’un connecteur USB pour charger sa batterie intégrée (pour une autonomie de 4 heures).

Que faut-il en penser ?

lily-04Les caractéristiques semblent presque raisonnables par rapport à l’état de la technologie, et l’usage d’un tracker est pertinent pour assurer un positionnement efficace. « Presque » ? Oui, car il reste à savoir si les concepteurs parviendront à produire un appareil réellement autonome – il n’en existe aucun dans le grand public à ce jour -, à stabiliser l’image de manière exclusivement logicielle – seul le Bebop de Parrot en est capable pour l’instant -, et à assurer un fonctionnement efficace en cas de perte de liaison wifi. Le démarrage « lancé » semble un peu étonnant, amusant, possible même, mais pas vraiment efficace ni sécurisant. La manque de fonction d’évitement d’obstacles va requérir beaucoup d’attention de la part des utilisateurs pour éviter les ennuis. En France, l’usage d’un tel appareil (de manière légale) est très compromis puisque la réglementation requiert un pilote toujours prêt à prendre le contrôle de l’engin même (et surtout) lorsque le vol est entièrement automatisé. Faut-il craquer ? A vous de vous faire une idée…

Lily est proposée en précommande à $499 sur le site officiel. Une fois que les précommandes seront terminées, elle coûtera $999 ! Plus $30 de port à l’international et les éventuelles taxes à l’arrivée en France. Quand ? Les livraisons sont prévues en février 2016. Le site officiel de Lily Robotics se trouve ici.

Crédits photos : Lily

La vidéo officielle

29 commentaires sur “Lily

  1. Produit esthétiquement Tres beau et carateristiques séduisantes ( Moins pour la transmission Wi-Fi… )
    Why not ? Moi j’y crois 🙂
    Reste que la legislation concoctée par nos ronds de cuirs, va continuer une fois de plus à freiner l’innovation, l »enthousiasme, le business, etc… Pauvre France !

  2. Cool !

    Ça serait classe de mettre un bracelet sur le quad d’un top pilote et de foutre une dizaine de Lily à la chaîne avec un bracelet du Lily suivant. Ça ferait un chapelet de vidéos pour faire un effet au top.

  3. Bah! Tant que la législation empêche la réalisation de selfies pour riches désoeuvrés, je ne m’inquiète pas!…

  4. Encore un bel article, projet sympa et esthétique, comme quoi, on peut joindre l’utile à l’agréable.J’imagine bien un bracelet mis sur une porkette lors d’un race: Georges Lucas pourrait aller se coucher…

  5. Ou un grand feu d’artifice.. car les lily essayerons de retrouver le même emplacement et rentreront en collision.
    le point faible est la détection d’obstacles.
    à quand des drones avec recharge solaire, un plus pour passer outre les 20 min en utilisation (montagne, mer ou randonnées)

  6. A lire, j’ai l’impression que c’est enfin l’outils qu’il faut à ceux qui veulent filmer leur exploits sans se prendre la tête d’un cadrage au minimum correct ou d’avoir un pote fou de modélisme à porté de mains… Je ne veux pas passer pour le rabats joie de service, mais il me semble que bcp (trop ? ) de projet comme celui là sont des éclairs venu du future, mais aucun ne passe la porte de magasins de vente… Je sais qu’il faut attendre, mais quand ? Au vu des avancées technologiques, le terme Follow me sera déjà dépassé quand l’un de ces robots caméra arriverons (si ils arrivent… )…
    Sinon, l’article est trés sympa à lire… 🙂

  7. Elle a essayé l´Amérique Lily
    Ce grand pays démocratique Lily
    Elle aurait pas cru sans le voir
    Que la couleur du désespoir
    Là-bas aussi ce fût le noir

  8. Je ne fais pas du kayak dans le même endroit que le monsieur. Moi quand je navigue, je vois des arbres partout sur les berges. Ca serait le rêve un drone qui puisse me suivre mais je n’y crois pas du tout.

  9. En mer, les videos risquent d’être un peu moins fun.

    Je viens de voir que si le quadri perd le signal (30 mètres), il s’arrête et fait du stationnaire.
    En cas de perte de signal en eau vive, ca va être sport de stopper le kayak (ou le raft) au milieu des rapides pour aller le rechercher en vol stationnaire au milieu de la rivière.

  10. L’article est super bien écrit ! Il serait intéressant de faire des update d’articles sur des projets où tu as déjà rédigé un article, on pourrait ainsi se faire une idée claire sur la pertinence des projets sur des technologie telle que le follow me… Je me régale à chaque fois que je clique sur le lien en favoris du site helicomicro que j’ai sur mon pc 🙂 !

  11. On est toujours le « riche » de quelqu’un, et la mode des selfies sevit chez les pauvres aussi. Philosophie a part, je trouve le produit tentant, pour mes virees en montagne, entre autre. Dommage qu’il soit limite a 40km/h… Il ne remplacera jamais les joies d’un FPV racer, mais la n’est pas sa vocation.

  12. Bonne idee, le placement du localisateur sur un autre drone ! (tant qu’on reste a 40km/h ou moins) Pour la detection d’obstacle, je ne serai pas etonne qu’ils essaient d’en doter le Lily d’ici son release en fevrier 2016.

  13. Faire de l’évitement d’obstacles sur base d’une analyse d’un flux vidéo en temps réel c’est tout à fait possible aujourd’hui. N’a-t-on pas vu aussi quelques projets genre Percepto qui allaient en ce sens ? Dommage cependant qu’il n’y a aucune info sur le type de flight controler et CPU/GPU embarqués.

  14. Le « pauvre France » me gêne un peu…
    Ce n’est pas forcément négatif un peu de législation pour encadrer certaines pratiques. Il n’y a pas que le business dans la vie.

  15. Et ben moi y’m botte cet engin …
    je transpire quand je fais suivre mon bateau à 15 nœuds en mer avec mon ph 2 – avec ça j’pourrais même prendre l’apéro peinard en volant
    il à l’air super fini super image …
    what else ???
    A SUIVRE ..
    pb : la batterie interne …2 h pour repartir !!!

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