Horizon Hobby Blade Pico QX, le test

Dsc_0004-600La mode est définitivement aux tout petits multirotors. Parfait, puisque cela permet de pratiquer le pilotage en intérieur. On apprécie à l’approche de l’hiver… Après le Faze (testé ici), le constructeur Horizon Hobby se fend d’un autre mini appareil. Que vaut-il face à la concurrence déjà bien organisée ? Notez que cet engin nous a été donné par la boutique Miniplanes. Comme toujours, vous pouvez râler si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement…

Tour du propriétaire

L’appareil mesure 7,5 cm de largeur et 7,3 de longueur, pour 2,2 de hauteur. C’est beaucoup plus que, par exemple, le Faze de la même marque et ses 4,5 cm de côté. La raison ? Dsc_0005-600Les centimètres en sus sont à mettre au crédit de protections d’hélices qui dépassent, exactement comme sur le Blade Nano QX (testé ici). Pour le reste ? La structure du Pico QX est sensiblement de la même taille que celle de son petit frère, et la distance entre les moteurs est quasi semblable. Le poids ? 8,6 grammes ! Soit plus léger que le Faze (13 grammes), alors qu’il est équipé de protections d’hélices. A quoi cet embonpoint est-il dû ? Pas au canopy, même si celui du Pico QX est une simple feuille de plastique embossée alors que celui du Faze est rigide. Pas non plus à la batterie cachée sous le canopy, semblable sur les deux modèles. Il s’agit d’une Lipo 3,7V de 100 mAh directement soudée sur la carte – donc inamovible. La structure sur laquelle sont directement placés les composants électronique ne semble pas plus légère ni plus ajourée non plus. L’antenne, un brin court, est rigide à sous le canopy pour le Faze, dénudée et entortillée autour d’un bras moteur pour le Blade Pico QX. Pas de différence de poids non plus.

Pourquoi est-il plus léger ?

Dsc_0052-600L’appareil fait des économies sur le plastique qui entoure les moteurs, très ajouté. Le résultat ? Les moteurs gigotent beaucoup. Cette gangue « light » est prolongée par une tige en plastique qui constitue la protection d’hélices. Et sert aussi de patin – sans amortisseur. Les fils d’alimentation sortent sous les moteurs, sans être protégés. Les hélices du Blade Pico QX mesurent 3 cm, comme sur le Faze, mais elles semblent offrir un peu plus de surface porteuse. A l’arrière, on trouve une sorte de languette qui permet de recharger la batterie. Le chargeur en question est au format USB. En l’absence de détrompeur sur la languette, comment savoir dans quel sens brancher le câble de charge ? Pas besoin ! La charge fonctionne quelquesoit le sens. Pratique. Il faut compter 25 minutes environ pour obtenir une pleine charge, indiquée lorsque la diode rouge du câble s’éteint.

La radiocommande

Quelques mots sur cette radiocommande qui, comme pour les concurrents du Blade Pico QX, se révèle bien plus volumineuse que l’appareil lui-même. Mais ses dimensions restent raisonnables, suffisamment en tous cas pour qu’elle soit facile à transporter. Dsc_0048-600Elle offre les deux joysticks classiques, assez resserrés et des trims, plus un interrupteur. Pas de bouton sur le devant. Derrière, surprise, pas de trappe pour les piles, le dos est fixe. La raison, c’est que la radiocommande est alimentée par une batterie. Bonne idée, d’autant qu’elle a tenu pendant une bonne trentaine de vols sans besoin d’être rechargée. Autre bonne idée : elle se recharge avec le câble USB qui sert aussi à recharger le Blade Pico QX ! Dernier point positif : Horizon Hobby livre des versions mode 2 et mode 1 de cette radio (gaz à gauche et gaz à droite). Un regret ? Comme pour le Faze, l’appareil ne fonctionne pas avec une radiocommande de type DSM2 (ou DSMX). Il faut donc utiliser cette radio, et elle-seule.

Premier décollage

Allumez la radiocommande, puis le Blade Pico QX. Il est pour cela doté d’un tout petit interrupteur qui se trouve sous l’appareil. Les diodes s’allument : deux bleues sur les bras avant, deux rouges sur les bras arrière, fixes, et deux vertes à l’avant, qui clignotent rapidement. La connexion est quasi immédiate : poussez les gaz et vous voilà en l’air. Dsc_0082-600Comme avec la plupart des tout petits quadricoptères, l’appareil se révèle d’une stabilité étonnante. Il dérive un peu, mais la correction avec les trims est efficace. Il faut très peu d’efforts pour maintenir un vol stationnaire. L’appareil répond bien aux commandes : avance, recul, translation et rotation. Il permet de cumuler les mouvements pour réussir des vols en cercles rapides, monte et descend rapidement. Mais il n’est pas aussi nerveux que le Faze ! Les protections d’hélices ne fonctionnent que si l’appareil heurte un obstacle tout doucement. Dans le cas contraire, elles se plient et touchent l’hélice : c’est la chute. L’autonomie ? Elle est un peu juste, comme on pouvait s’y attendre avec une toute petite batterie : l’appareil vole pendant 4 minutes et 30 secondes, puis ses diodes clignotent. Il tient encore 20 secondes environ avant de s’arrêter. Point positif pour les pilotes débutants : les protections d’hélices sont conçues de telle manière qu’elles permettent d’aller se coller au plafond, volontairement ou pas, sans risquer une chute rapide.

Aller plus loin

Dsc_0070-600Il est possible d’augmenter les débattements en appuyant sur la manette de droite. Le Blade Pico QX devient bien plus nerveux, trop sans doute pour les pilotes débutants. Cela permet de réaliser des vols rapides dans une salle, un gymnase par exemple. Et de voler en extérieur ? Pas vraiment, car le poids plume de cet appareil constitue un handicap s’il y a la moindre brise. La puissance des moteurs ne suffit pas à contrer une bourrasque : l’appareil est emporté comme un fétu de paille. Les vols sont donc à pratiquer en intérieur, exclusivement. Une pression sur la manette gauche de la radiocommande suivie d’un ordre de direction déclenche une pirouette rapide et automatisée. L’effet est sympa, mais comme avec les appareils concurrents, il ne présente aucune difficulté – c’est même un peu trop simple. Notez qu’en appuyant deux fois sur la manette de gauche, l’appareil se lance dans deux pirouettes de suite. De quoi briller dans les salons à la mode ! Nous avons noté, à plusieurs reprises, des pertes de connexion avec la radiocommande lorsqu’il y avait des obstacles. Un exemple ? Le Blade Pico QX tombe derrière une armoire, les gaz sont immédiatement coupés… mais l’appareil met 2 ou 3 secondes à réagir. Est-ce la faute à l’antenne entortillée autour de l’un des bras moteur, donc pas vraiment en position optimale ? Sans doute…

Faut-il l’acheter ?

Dsc_0039-600Le Blade Pico QX est sans doute le quadricoptère radiocommandé le plus léger qui nous soit passé entre les mains. Mais ce n’est pas celui que nous avons préféré. Le Faze, du même constructeur, se révèle plus solide même s’il est dépourvu de protections d’hélices. Celles du Blade Pico QX ne sont pas très efficaces, le fait qu’elles plient ne prémunit pas vraiment des crashs ni de fatiguer trop rapidement les hélices. Ou, plus gênant, les moteurs. Reste que le pilotage est amusant, une formidable école pour espérer prendre en mains un plus gros quadricoptère sans se reposer entièrement sur l’électronique de bord. C’est aussi un engin que l’on peut acheter en France (à la différence des innombrables modèles chinois à acheter en Chine) pour un prix correct. Car le Blade Pico QX est vendu moins de 40 € chez Miniplanes avec la radiocommande en mode 1 ou en mode 2. Il est fourni avec le câble de recharge des deux batteries, celle de l’appareil et celle de sa radiocommande, ainsi qu’un jeu de 4 hélices de rechange et un manuel en français.

Une vidéo

D’autres photos

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12 commentaires sur “Horizon Hobby Blade Pico QX, le test

  1. slt,
    à part l’autonomie,quoique pour une lipo de 100 mah pour 4 mn c’est pas mal.
    Il est dans une bonne fourchette de prix pour les mauvais jours et se faire plaisir en intérieur.
    Le coté Plug and Play du multi est bien aussi.

  2. Bonjour Fred,
    j’ai également le Blade depuis 2 semaines. Quelques compléments sur ton article qui résume bien l’appareil: le gain de poids est surtout du aux moteurs qui sont plus petits que sur les autres quads de même taille. Du coup, il est moins puissant que ses compagnons de salle. Le miens est tombé en panne au bout d’une trentaine de vols (je précise qu’il n’a pas subit de choc). Comme si le gyro ne voulait plus fonctionner. Mais cela peut aussi venir des moteurs. A voir, j’ai commandé d’autres moteurs pour les remplacer.
    Comme toi, je trouve que les protections ne servent pas à grand chose, je les ai coupées et le modèle est du coup dans les standards de la gamme. Aucun changement au niveau du vol.
    Je le trouve beaucoup plus précis sur les axes de roulis et tangage mais trop vif sur l’anticouple. Du coup, difficile d’avoir une belle trajectoire dans les translations rapides. Ensuite, j’ai eu l’occasion de voler dans un endroit avec beaucoup d’autres modèles en vol et là, plus de radio à 3m alors que je n’ai eu aucun soucis avec les autres micro quad.

    A noter que j’ai essayé les hélices du Blade sur mon Nano quad Revell, et là je peut te dire que c’est génial. Le quad a gagné en puissance et réactivité sans perdre en autonomie. Une vraie réussite ces hélices. A commander avant qu’il n’y en ait plus…

    Yann

  3. Il a l’air sympa !
    Le plus effectivement est qu’on peut se le procurer en France. Par contre, vu que l’allègement passe – entre autre- par une réduction des protections du châssis, il me parait adapté aux pilotes expérimentés.

  4. Merci pour cette article toujours super bien écrit. 😉

    Pas pour moi, j’ai bien mieux et moins cher en plus, qui vole plus longtemps.

    Enfin si la boutique Miniplanes veut m’en envoyer un en test en mode 2, je vous le ferai avec plaisir comme pour le CX-10 et bien d’autres.

    Dommage l’ai cru au FPV pour Fred 😉

  5. Bonjour;
    Merci toujours pour ces présentations, c’est sympa d’avoir des machines, remises gracieusement à tester, nous simple quidam devons casser notre tirelire à chaque fois 🙁 🙁
    (PS, ceci n’est pas une critique 🙂 )

    Remarque : il manque un point important dans ce test :
    Quel est le temps de recharge de cette minuscule batterie (et de celle plus grosse de l’émetteur), ce point peut influencer le plaisir qu’on à de voler …

    PS: Suggestion aux fabricants: à quant la possibilité de recharger le coptère via l’émetteur; car trimbaler un chargeur USB  »on the field » n’est pas toujours aisé, une prise USB n’est pas à portée de main systématiquement 🙂

  6. Héhé. Maintenant que le site profite d’une belle fréquentation, c’est vrai qu’on reçoit plus facilement les machines en prêt (pour les chères) ou en don (pour les petites). Mais j’ai beaucoup sponsorisé les tests sur mes deniers, je n’ose même pas faire le calcul 😉 C’est pour ça que je considère toujours le prix comme un point très important…

    Pour le temps de recharge, il y est 😉 C’est 25 minutes… (selon l’état de la décharge, entre 20 et 25 minutes pour plus de précision)

    Ca aurait effectivement été une bonne idée que de permettre la recharge depuis la radiocommande !

  7. Merci FRED 🙂
    Pour les prêts c’était surtout pas une critique, mais un clin d’œil !
    Je pense que le boulot fait ici vaut bien une chandelle !
    Merci pour les temps, ils semblent corrects en vue d’autres tests déjà faits ici 🙁

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