U207, le test

Dsc_0054-600Quel est le constructeur de ce mini quadricoptère ? Mystère, le logo montre une sorte de H. C’est donc le U207, noté Intrude sur son canopy, Intruder sur la boite et… rien sur le mode d’emploi. La traçabilité n’est donc pas au rendez-vous. Tant pis, voyons que ce petit engin a sous le capot ! Notez que le U207 nous a été donné par la boutique HobbyGaGa. A vous de nous dire si vous pensez que la pratique a pu influencer cette chronique…

Petit, mais pas trop

Dsc_0071-600Le U207 est pile poil entre la gamme des mini quadricoptères et celle des nano quadricoptères. Ok, les nuances sont subtiles, pourtant elles sont réelles : il s’agit d’une question de taille. Car oui, oui, la taille compte. Evidemment ! Les mini quadricoptères sont ceux de type Ladybird de Walkera ou X4 de Hubsan. Les nano quadricoptères sont ceux du gabarit du Nano Q4 de Hubsan ou du CX-10 de Cheerson. Le U207 est juste entre les deux. A titre d’exemple, les hélices du X4 ont une longueur de 5,4 cm, celles du Cheerson mesurent 3 cm, et celles du U207 sont à 3,8 cm.

Tour du propriétaire

Dsc_0078-600La structure du U207 est cachée par un canopy orange (ou noir) qui se prolonge par des protections d’hélices. Le look est très plastique. On peut tordre légèrement les anneaux du canopy, ce qui est plutôt un point positif. Car cela signifie qu’ils peuvent plier en cas de choc et encaisser les coups sans rompre. Les anneaux de cette protection sont évidés, ce qui permet de les alléger. Le centre névralgique du U207 est bien caché sous le canopy et par une trappe destinée à accueillir la batterie. Les 4 moteurs sont protégés par une coque ajourée, renforcée par des capuchons en caoutchouc à leur base. Ces capuchons servent à la fois de patins pour atterrir et d’amortisseurs. Les fils d’alimentation passent à l’extérieur des coques – ils sont donc susceptibles d’être coupés ou arrachés. Quelques chiffres ? Le U207 pèse 16,9 grammes avec sa coque, sans sa batterie. Il passe à 22,3 grammes avec la batterie. L’encombrement est de 9,9 x 9,9 cm pour une hauteur de 2,7 cm.

Avant de décoller

Dsc_0080-600La batterie est une Lipo 3,7V 150 mAh, toute petite, et amovible. Pour la charger, vous disposez d’un chargeur USB monoprise. Il faut 27 minutes pour atteindre la pleine charge. La radiocommande ressemble comme deux gouttes d’eau à celles des nano quadricoptères. Ses avantages ? Elle fonctionne en 2,4 GHz et elle est de petite taille, pratique pour le transport. Ses inconvénients ? Elle est assez moche, il faut bien le dire, pas vraiment agréable en mains et uniquement disponible en mode 2 (gaz à gauche). Il faut deux batteries AA pour l’alimenter (ce sont deux batteries AAA sur la plupart des autres modèles pour nano quadricoptères).

Premier décollage

Allumez la batterie, glissez-la dans son logement et branchez-la. Le U207 s’allume avec 4 diodes plutôt fortes : 2 bleues à l’avant, deux rouges à l’arrière. DSC_0048a-600Elles clignotent jusqu’à ce que vous poussiez les gaz à fond et que vous rameniez la manette à zéro. Des bips et le passage des leds au fixe confirment l’appairage réussi entre la radiocommande et le U207. Il ne reste plus qu’à prendre les airs. Poussez les gaz franchement : l’appareil s’élève… mais part assez vite avec une dérive importante. Posez-vous tout de suite et corrigez avec les trims. Refaites un essai et continuez jusqu’à obtenir un vol stationnaire qui demande peu de pilotage. Ensuite, vous pouvez tenter de faire quelques évolutions. L’appareil se révèle très stable et répond bien aux commandes. Il est capable de voler en cercle en prenant de l’inclinaison. La protection d’hélices autorise les petits chocs contre les murs : les hélices ne sont pas en danger immédiat, l’appareil est capable de reprendre son vol immédiatement. Mais attention : il faut impérativement le poser à plat pour recalibrer les capteurs et attendre 2 ou 3 secondes avant de redécoller. Si vous allez trop vite ou si vous ne le posez pas à plat, le décollage suivant risque d’être surprenant : il part avec une forte dérive, et le crash est quasi assuré.

Aller plus loin

Le vol est assez « pépère » avec des réactions immédiates, mais de petite amplitude. Parfait pour apprendre à piloter ou évoluer dans un petit intérieur. Comme souvent, la radiocommande permet d’accéder à un mode qui offre un peu plus de nervosité. Pour cela, appuyez sur le bouton en haut à gauche la radio. Elle bipe 2 fois, signe que le mode avancé est activé : le U207 gagne en vitesse. Pilotes débutants, ne vous privez pas de ce mode, même si vous n’êtes pas encore à l’aise. DSC_0084a-600Car l’appareil a beau avoir gagné en nervosité, ce n’est pas non plus une Formule 1. Les valeurs des débattements ne sont pas indiquées par la documentation, mais il est probable qu’elles soient de 30 % en mode normal et 50 % en mode avancé. Y a-t-il d’autres modes ? Non, du moins rien qui ne soit indiqué par la documentation, et rien en essayant de jouer frénétiquement avec les boutons de la radiocommande. Et la voltige ? C’est prévu. Comme pour ses concurrents, le U207 exécute des pirouettes sur la simple pression d’une touche, celle à droite en haut de la radiocommande. Elle bipe, en attente de vos ordres. Les directions avant, arrière, translations droite et gauche provoquent un looping ou un tonneau automatisé. Il suffit de mettre un peu les gaz à la fin de la figure pour bien rattraper le vol. Attention, si vous laissez la manette de direction appuyée, le U207 enchaine les cascades ! Amusant, mais il perd de la hauteur à chaque fois. Il faut donc prévoir de la marge et monter sous peine de vous retrouver au tapis en 2 ou 3 cabrioles.

Les défauts

A priori, l’appareil semble presque parfait, exempt de défauts. Mais non, pas de miracle, tout n’est pas rose. La manette des gaz est sensible, et le U207 plutôt pêchu. Il faut manier cette manette avec beaucoup de douceur, sous peine de faire le yoyo, c’est-à-dire monter et descendre sans cesse en essayant de trouver un équilibre. L’attente pour le calibrage après chaque mini crash est un peu casse-pieds, surtout que la punition est un autre crash lorsqu’on redécolle. Les protections d’hélices jouent leur jeu. Malgré des vols sauvages et des chocs violents, elles n’ont pas lâché. DSC_0031a-600C’est plutôt rassurant pour les pilotes débutants – mais il ne faut pas compter sur le fait qu’elles résistent indéfiniment non plus. Un détail pénible : au bout de quelques vols et crashs, 2 des 4 hélices ont tendance à se détacher trop facilement… y compris en vol ! Dommage aussi qu’il ne soit pas possible de rendre l’appareil plus nerveux. L’autonomie est de 5 minutes 30 secondes environ, après quoi le U207 clignote et se pose au bout de 10 secondes à peine. C’est correct, sans plus. Mieux vaut acheter des batteries supplémentaires pour espérer voler plus longtemps. Et sans le canopy ? Il suffit de retirer 3 vis pour ôter la protection plastique orange. Le U207 ressemble alors à un chat mouillé, avec ses circuits à l’air. Il ne pèse plus que 18,7 grammes avec sa batterie – le canopy – protection d’hélices s’affichant à un peu plus de 3 grammes sur la balance. Là, l’autonomie passe à 6 minutes. Sympa, d’autant plus que l’appareil est capable de montées plus pêchues. Mais il devient aussi plus vulnérable puisque vous perdez tout le bénéfice de la protection des hélices… Et les vis qui tiennent la trappe de batterie n’ont plus de pas (il est du côté du canopy) : il faut donc fixer la batterie (ou la trappe) avec du scotch. Au final, on s’aperçoit qu’ôter le canopy n’est pas pertinent. Peut-on monter une caméra de type 808 #16 sous le U207 ? Non, il n’est pas assez puissant pour ça.

Faut-il l’acheter ?

Dsc_0036-600Si vous débutez, oui, pourquoi pas. Il est assez résistant, prêt à encaisser vos inévitables erreurs de pilotage. Il vous accompagne avec son mode avancé qui le rend un peu plus pêchu sans pour autant en faire un quadricoptère épileptique. Ce n’est en revanche pas un bon choix pour les pilotes confirmés, qui risquent de s’ennuyer ferme au bout de quelques vols. Le U207 peut constituer un cadeau sympa et pas cher, puisqu’il est vendu moins de 22 € (avec le port mais hors taxes) sur HobbyGaGa. Il est livré avec sa radiocommande, une batterie, un chargeur USB, 4 hélices de rechange et un manuel sino-anglais (sans la moindre trace de français).

La vidéo

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5 commentaires sur “U207, le test

  1. Merci Fred 🙂 j’ai pas encore reçu le mien (d’ici peu) mais tu as fait les belles photos de l’élect 🙂 Je reconnais mon petit Beken 2423 en chip radio 🙂

  2. Je viens de le recevoir …. Je confirme tous tes points.
    Pas très rapide en forward même dans le mode sportif. Par contre très bon yaw rate … Et des moteurs 6mmx15mm et des grosses hélices.
    Potentiellement un micro plateform FPV sans la canopy.
    Malheuresement, un nouveau protocole même si j’ai vu du « ABE » et du « LF ». Donc pas compatible avec Skywaker (JXD 389, SH 6057, etc), pas compatible avec « LF » (JXD 395/ CX-10 « green » pcb), pas compatible avec l’UDI U839. Je suis en train de récupérer les signaux SPI, je sens que le protocole est un petit dérivatif d’un autre existant

  3. il est en promo à 17€ et quelque sur tmart en ce moment, j’en ai pris un pour faire un cadeau. quelles batteries/hélices de rechange prendre pour aller avec ?

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