DJI aux USA, la suite !
Texaaaaas, ton univers impitoyaaaa aaableuuuu… Un petit point sur les événements qui se déroulent aux Etats-Unis. On en sait un peu plus sur la présence de DJI là-bas. DJI ? Les documents officiels mentionnent les appellations exactes des sociétés. Pour DJI aux Etats-Unis, c’est Dajiang North America, LLC. Pour la Chine, c’est Hong Kong Dajiang Innovation Technology Co., Ltd. Que nous simplifierons dans ce post par DJI NA (pour North America) et DJI Innovations (avec un « s » puisque le site web de la marque l’écrit ainsi), question de lisibilité…
Les bases
DJI NA est une entité créée en 2012 à Austin au Texas pour servir de point d’entrée de DJI Innovations, société chinoise basée à Shenzhen. Lorsque les ventes ont explosé aux Etats-Unis avec le Phantom, un désaccord est né entre DJI NA représenté par son propriétaire actionnaire minoritaire, Colin Guinn (à hauteur de 48 %), et DJI Innovations, représenté par son fondateur Tao « Frank » Wang. Ce qui n’est pas encore très clair, ce sont les raisons exactes de ce désaccord, mais un document permet d’en apprendre plus…
7e ciel pour les avocats
La demande d’injonction temporaire formulée par DJI NA accuse DJI Innovations de « pratique commerciale trompeuse » et de « détournement complet de l’activité de DJI NA ». A cela s’ajoutent une « violation de l’obligation fiduciaire et un asservissement du propriétaire minoritaire ». Aux Etats-Unis, l’obligation fiduciaire est un devoir des administrateurs d’agir de manière loyale, honnête et de bonne foi pour servir les intérêts de la société. Le juge américain qui a statué sur la demande d’injonction temporaire a examiné les preuves versées au dossier par DJI NA. Il a décrété qu’elles étaient suffisantes pour que la société DJI Innovations soit convaincue de détournement des recettes de DJI NA et coupable d’avoir cherché à liquider les actifs de DJI NA à la veille du Nouvel An.
Licenciements à la dure ?
Le juge a aussi déterminé que DJI Innovations était responsable du licenciement immédiat, avant Noël et sans indemnité, d’une vingtaine d’employés de DJI NA. Sympa. Non seulement le juge a donné son accord pour l’injonction temporaire qui interdit à DJI de livrer 31 revendeurs nord-américains, mais il a aussi ordonné que l’accès de DJI NA à ses comptes bancaires et à ses outils d’administration des réseaux sociaux Facebook et Twitter soient rétablis par DJI Innovations. Le communiqué diffusé par DJI Innovations indique que la société chinoise entend se plier à l’injonction temporaire limitant sa capacité à vendre aux Etats-Unis, mais rien n’y figure concernant le rétablissement de l’accès aux comptes bancaires et aux réseaux sociaux. Notez qu’une mention au fait que DJI Innovations ait retiré toutes les vidéos de promotions et d’explications (tournées pour la plupart par Colin Guinn) puis les ait placées sur son propre site a été rayée des plaintes.
DJI et les 31 revendeurs
Mais pourquoi cette liste de 31 revendeurs ? Selon le juge, ces revendeurs ont choisi de violer l’accord d’exclusivité qui les liait à DJI NA en se fournissant directement auprès de DJI Innovations en Chine. Il aussi conclu que DJI Innovations avait déplacé le compte bancaire de DJI NA vers une banque hors des Etats-Unis, et exigé des 31 revendeurs un paiement directement sur un compte bancaire basé en Chine.
Et maintenant ?
La décision définitive est prévue pour le 11 août 2014 par la cour du comté de Travis, au Texas. Le 11 août, c’est très loin. Il est fort probable que les choses se règlent entre avocats, avec des compensations financières, avant cette date. La question reste entière : ces événements aux Etats-Unis risquent-ils d’affecter les autres pays du monde ? 
Non dans la mesure où DJI en Chine reste maître des opérations, mais oui dans la mesure où la société chinoise va être très prudente à l’avenir dans ses implantations à l’étranger, et encore plus exigeante – les revendeurs ne sont pourtant déjà pas enchantés par la dureté des relations commerciales avec DJI Chine…
Le document de l’injonction temporaire prononcée le 22 janvier par la cour du comté de Travis au Texas peut être consulté ici.
Vu de très loin par le profane que je suis, les liens et les accords entre les 2 entités, DJI NA et DJI Innovations, ne paraissent pas très clairs. Est-ce que DJI Innovations ne craint-elle pas de perdre complètement la main sur la politique de commercialisation de ses propres produits aux States (quotas de livraison, produits à promouvoir, politique tarifaire, choix des distributeurs, etc…) ?
DJI Innovations semble avoir pris l’initiative des hostilités en réagissant avec toute la rigidité que savent montrer les entreprises situées dans ces contrées lointaines dont la culture nous échappe, à nous occidentaux. Mais c’est faire fi de l’habileté des bataillons d’avocats ricains qui vont pouvoir s’en donner à cœur joie à coup de procédures interminables ! A moins que les Chinois ne baissent rapidement pavillon devant une contre-offensive qui pourrait s’annoncer dévastatrice.
Car si DJI y perd des plumes, ce sont nos volatiles qui risquent d’en pâtir ! Qu’en penses-tu Fred ?
La chine essai en gros de prendre à l’arrache possession de l’entreprise américaines dji ??
Ou alors j’ai rien comprit …
Je suppose que les tords sont partagés, DJI a voulu récupérer le contrôle de son business aux USA, et Colin Guinn, qui a bien oeuvré pour la diffusion de la bonne parole DJI, a sans doute voulu avoir sa part du gâteau…
Mouais, Colin Guinn ressemble quand même plus à un opportuniste qu’à un passionné de modélisme, non ?
Que les revendeurs US cherchent à se sourcer directement en Chine ne me choque pas, à l’heure où n’importe qui peut par exemple trouver du matériel à prix plancher sur des sites chinois comme Bang**d !
Il est sans doute un excellent ambassadeur et VRP, mais qu’il soit payé en tant que tel, pas en tant qu’importateur…
Personnellement j’ai plus de considération pour les geeks bidouilleurs (comme l’excellent mygeekshow) que pour les bodybuilders démonstrateurs 😀
Sacré Colin, il comptait faire la « nique » aux p’tits chinois maintenant.Décidément,pour un actionnaire minoritaire bien « trop » gourmand, notre homme s’est cru « The King Of the World »…Retour sur le plancher des vaches Mister Guinn, vous n’êtes qu’un VRP ,Certes Efficace, mais avant tout un employé « débridé » qui essaie aujourd’hui de « plumer » son employeur.Tu risques fort ,Mon Gars, de jouer au PHANTOM à Pôle Emploi U.S dans les prochains mois.
Ce Yankee m’étonnera toujours par son « Incroyable Talent » d’Orateur et à part égale avec son Audace de « frimeur » à deux balles.Côté STRATEGE FINANCIER ???? C’est une calamité ce mec.Il tient la « Poule aux Oeufs D’Or » entre les mains et se fâche au plus mauvais moment où DJI se retrouve face à une concurrence des plus aggressives.Tous les clients DJI (Pro) commencent à vraiment ne plus rien comprendre à cette Mini « GuéGuerre » qui bien évidemment laissera une bien mauvaise « Ombre » au tableau.Effectivement on est TRES TRES TRES loin de la PASSION pour le Modélisme.Vraiment Dommage !
C’est l’image qu’il renvoie, un gars un peu frondeur avec une tchatche impressionnante – et des vidéos explicatives à vrai dire très intéressantes. Et parfois une candeur (feinte ?) et une prise de risque évidente lors de ses vols de démonstration au-dessus de la foule…
A son crédit, il a du jouer un rôle certain dans le succès du Phantom, outre-Atlantique et même en Europe…
C’est bien VRAI Fred, mais là il déborde sérieusement du Cadre dans un domaine où il est obligé de rendre des comptes…au détriment d’une certaine « Confiance » des revendeurs qui ont l’impression de s’être fait berner…voire de devoir peut-être rendre des comptes au Véritable Grand Patronn chinois.Et ça ce n’est jamais bon pour une Marque Reconnue comme l’est DJI.