Lenco Sportcam 300, le test

Dsc_0076-600Envie d’une caméra sportive ? Si la facture salée des Gopro est un facteur bloquant, rien n’est perdu. Car plusieurs constructeurs proposent des produits concurrents à des prix vraiment légers. C’est le cas de cette Sportcam 300 de Lenco, affichée à 120 €. C’est un prix public conseillé, on la trouve déjà à moins de 110 € ! Notez que cette caméra nous a été prêtée par le service de presse de Lenco. N’hésitez pas à nous dire si vous pensez que cela a influencé cette chronique…

Tour du propriétaire

La Sportcam 300 est habillée par un boîtier élégant, fait d’un plastique qui semble assez résistant. La lentille de l’objectif n’est pas proéminente. Une bonne nouvelle puisque cela la protège des chocs. A côté de l’objectif se trouve une diode infrarouge. Elle sert à capter le signal de la télécommande pour piloter la caméra à distance, fournie dans la boîte. Une autre diode en façade, plus discrète, témoigne du fonctionnement de la caméra. Dsc_0092-600Sur le sommet de l’appareil figurent deux boutons seulement : l’un pour allumer et éteindre la caméra, l’autre pour déclencher la prise de vues. Sur le côté droit, protégés par un cache en caoutchouc, on trouve un connecteur USB et une prise HDMI. Sur l’autre flanc, également protégée par un cache souple, une trappe accueille une carte mémoire de type microSD. Sous l’appareil se trouve un pas de vis pour fixer la caméra sur un pied photo. Enfin, l’arrière est presqu’entièrement occupé par un écran LCD couleur et tactile de 2,4 pouces (6 cm). Presque puisqu’on y trouve aussi un bouton libellé « Disp. », qui permet d’allumer ou d’éteindre l’écran. Et la batterie ? Elle est cachée à l’intérieur de la Sportcam 300, non amovible. La documentation indique « 3,7V », mais ne fait pas mention de la capacité. Puisque la caméra est scellée, sans aucune vis apparente, nous n’avons essayé de l’ouvrir au risque de ne plus pouvoir la refermer… Les dimensions ? 7,3 cm de largeur, 5,3 de hauteur et 3 cm d’épaisseur (objectif compris). Le poids ? 71 grammes. Les formes de la coque sont arrondies : pas facile de la placer sur un multirotor… Avec son boitier étanche, elle passe à 144,2 grammes.

Mise en route

Dsc_0082-600La recharge complète de la batterie, via le câble USB, requiert environ 4 heures et 50 minutes. C’est long ! La diode s’allume en rouge pendant la charge, et passe au bleu lorsque la batterie est pleine – la documentation indique que cette diode s’éteint… mais du coup on peut attendre longtemps. La caméra ne dispose pas de mémoire interne, il faut donc utiliser une carte mémoire de type microSD (non fournie). Une pression longue sur le bouton on/off, la caméra s’allume, et son écran affiche l’image filmée en temps réel. Diverses informations sont ajoutées : le mode dans lequel se trouve la caméra, l’état de la batterie, la durée d’enregistrement. L’autre bouton sert à déclencher une prise de vue ou l’enregistrement d’une vidéo. Dsc_0094-600Pour accéder aux réglages, il suffit de toucher l’écran. Il répond plutôt bien, et permet de naviguer rapidement parmi les différentes options de la caméra. Qui ne sont pas très nombreuses, à vrai dire. Le capteur est un 5 mégapixels, largement suffisant pour filmer en Full HD 1080p (1920 x 1080 pixels), à 30 images par seconde. La caméra est également capable de filmer en 720p à 30 et 60 images par seconde, et en 640 x 480 pixels à 120 images par seconde. Les débits rapides permettent de réaliser de beaux ralentis ! En photo, l’appareil propose de prendre des clichés en 5 mégapixels (2560 x 1920), mais aussi en 8, 10 et même 12 mégapixels (soit 4000 x 3000 pixels). Attention, souvenez-vous, le capteur ne dépasse pas 5 mégapixels. Pas de miracle, les résolutions annoncées sont obtenues par interpolation… Ca veut dire quoi ? La taille optimale des photos que peut prendre cette caméra est le mode 5 mégapixels, les autres seront fortement pixellisés.

En pratique

Dsc_0098-600Les vidéos capturées par la Sportcam 300 sont correctes, sans plus. N’allez pas imaginer que vous allez obtenir des films avec le piqué des caméras Gopro. La faute au capteur, moins performant, et au processeur qui traite l’image. A l’évidence, la compression est forte, ce qui introduit des effets de blocs flous dans les images, surtout lorsqu’il y beaucoup de mouvements. Les couleurs sont plutôt bien respectées, avec un peu trop de bleu tout de même, mais la balance des blancs, automatique et non réglable, peine à faire ressortir des détails dans les nuages par exemple. La caméra est aussi en difficulté lorsque que la lumière baisse. Montée sur un multirotor, elle se révèle très sensible aux vibrations, avec un effet Jello prononcé même lorsque l’appareil ne vibre pas. Cet effet parasite diminue en passant en 60 images par seconde (720p) ou en 120 images par seconde (480p). Et les photos ? Comme prévu, les clichés sont de qualité similaire quelle que soit la résolution choisie. Ils sont bien sûr plus grands en 12 mégapixels qu’en 5, mais la qualité est exactement la même. Restez avec le réglage sur 5 mégapixels, il prend moins de place sur la carte mémoire que les autres, pour une qualité équivalente. Et la qualité, justement, qu’en est-il ? Là encore, ne vous attendez pas à celle d’une Gopro ou d’un appareil photonumérique. Ni même celle d’un smartphone récent ! Avec une belle et forte lumière, les photos sont assez réussies. Mais dans le cas d’un ciel couvert, les couleurs aussi tendance à partir vers le bleu et le rose. L’autonomie de la caméra ? Nous avons pu filmer pendant 1 heure et 40 minutes… Un record pour une caméra sportive ! L’angle de vue ? Il est de 120° environ (à comparer aux modes 170° et 120° d’une Gopro).

La première photo est en 4000 x 3000 pixels, la seconde en 2560 x 1920, la troisième en 4000 x 3000…

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Aller plus loin…

Dsc_0079-600La Sportcam 300 peut-elle être utilisée pour les vols en immersion ? Non, la prise USB ne diffuse pas la vidéo. Il faudrait un convertisseur de signal HDMI vers de l’analogique. Peut-on programmer la caméra pour qu’elle prenne des clichés automatiquement à intervalles réguliers ? Non, malheureusement, elle n’offre que 3 fonctions de déclenchement : normal via le bouton déclencheur, un retardateur qui prend une seule photo, et un mode séquence qui prend 3 photos rapidement. Dommage, c’était indispensable pour réussir des prises de vues avec un drone. La télécommande permet-elle de remédier au problème. Plus ou moins. L’infrarouge fonctionne très mal en plein soleil, d’une part, et la distance à laquelle la diode réagit ne dépasse pas 15 mètres… Et encore, il faut être bien en face. Des conditions d’utilisation qui ne correspondent pas à un usage avec un appareil volant. La Sportcam 300 offre un mode voiture, qui a pour avantage la possibilité de faire pivoter l’image à 180°, et donc permettre de placer la caméra tête vers le bas.

Les accessoires ?

Dsc_0103-600Le boîtier de protection, étanche (mais rien ne dit jusqu’à quelle profondeur ni combien de temps), permet de protéger la caméra des chocs. Une fois placée à l’intérieur, son écran n’est plus accessible. Il faut donc choisir le mode de fonctionnement à l’avance. Les deux boutons du dessus restent accessibles pour allumer et éteindre la caméra, et déclencher les prises de vues. A la différence des accessoires fournis avec la plupart des caméras, le boîtier de la Lenco n’offre pas de compatibilité avec les griffes de type Gopro. Pour être plus exact, il faut visser un support à multiples articulations sur le boîtier étanche pour pouvoir le fixer sur un support Gopro… qui pèse 23,5 grammes supplémentaires. La caméra placée dans son boîtier étanche compatible Gopro pèse donc au final  167,7 grammes… La boîte contient d’autres accessoires, plutôt pratiques si vous êtes sportif : une pince pour guidon de vélo ou moto, une ventouse pour voiture (ou support lisse), une base adhésive, et une autre destinée à passer une courroie de sécurité, et un brassard…

Faut-il l’acheter ?

Dsc_0072-600Cette caméra sportive est commercialisée à très bon prix – mais il y a des raisons à cela : la paire capteur et processeur de qualité passable, l’absence de certaines fonctions comme la prise de vues de type timelapse, le manque de compatibilité avec les accessoires Gopro, le poids assez élevé une fois protégée. Son autonomie, en revanche, est exceptionnelle même si on regrette que la batterie ne soit pas amovible. Au final, la Sportcam M300 ne fait pas partie des caméras que nous conseillons pour les vidéos aériennes. Mieux vaut vous tourner vers une micro caméra comme la Mobius, aux caractéristiques similaires – elle en fait même plus !

Le site officiel de Lenco se trouve ici.

Les vidéos

Une vidéo des différents modes vidéo de la Sportcam 300 de Lenco : 1920 x 1089 pixels en 30 images par seconde, filmée en intérieur sur un Blade 350QX de Horizon Hobby, 1920 x 1080 en 30 images par seconde, 1280 x 720 en 60 images par seconde (avec un ralenti), 1280 x 720 en 30 images par seconde, 640 x 480 en 120 images par seconde (avec un ralenti), plus des vidéos depuis un Phantom de DJI.

 

Une vidéo comparative de la Sportcam 300 de Lenco face à une Gopro Hero 2, toutes deux en Full HD à 30 images par seconde.

D’autres photos

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8 commentaires sur “Lenco Sportcam 300, le test

  1. Tres bon test, Fred. On ne peut pas t’accuser de modérer tes critiques au motif qu’il s’agit d’un prêt. Et bravo à Lenco qui prend le risque de la critique. Bravo pour l’ensenble du site et merci pour cette mine de conseils!

  2. Chers fabricants (je suis persuadé qu’ils consultent cet excellent site pour apprendre !),

    Va bien falloir un jour ou l’autre que certains d’entre vous se mettent à écrire un cahier des charges sans pomper celui d’un produit déjà dans le commerce.

    Ce système engendre peut-être des coûts moindres mais ne laisse pas la place à l’invention, à la créativité, au progrès et à la qualité y compris à celle des utilisateurs, çà tire vers le bas !

    En plus, çà peut « obliger » notre reporter préféré, à dépenser son précieux temps (pour nous lecteurs) sur un gadget ! Na !

  3. En fait, je trouve qu’elle est plus comparable à la sj1000.
    Ca peut être une bonne alternative pour filmer un truc qui vole depuis le sol.

  4. je trouve sa moche de comparé sa a une go pro , c’est tout simplement pas la même catégorie , et même au niveau de prix la hero 2 vaut le double du prix de la lenco …
    c’est une bonne caméra pour amateur d’image , c’est pas dit mais au pris d’une go pro tu peut en avoir 2 pour filme sous différents angle et sa fait un grosse différence , tu peut pas comparé sa a une gopro , pas la même cour .

  5. et d’une autre part les accessoire sont fournie alors que chez go pro la boite avec les accesoir et la hero 2 et du 300 €

  6. A vrai dire, c’est Lenco qui définit la Sportcam 300 en magasin comme « une caméra sportive à la hauteur des meilleures du marché ». Evidemment, Gopro n’est pas mentionnée, mais c’est assez explicite quand même 🙂

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