Phantom Vision, les details

Phantom-VisionColin Guinn, le PDF de DJI Etats-Unis, a confirmé plusieurs informations et donné plus de détails sur les caractéristiques du prochain modèle de Phantom (voir le test ici), le quadricoptère à succès de la marque. Son nom ? Le Phantom Vision. Ce qui laisse transpirer la vocation de ce quadricoptère : il est prévu pour les prises de vues aériennes ! Il ne va pas remplacer le premier modèle, mais constituer un second élément de la gamme Phantom. Selon Colin Guinn, le premier modèle ne pourra pas être mis à jour vers le Vision – ce qui constitue probablement une décision marketing, puisque techniquement rien ne s’y oppose…

Tourelle vidéo

Le Phantom Vision est équipé d’une caméra embarquée, d’une résolution de 14 mégapixels, qui assure des vidéos de 1920 x 1080 pixels (Full HD) à 30 images par seconde. Le PDG de DJI USA n’a pas précisé si la caméra pouvait filmer à 60 images par seconde (pour réaliser de beaux ralentis). Cette caméra est montée sur des amortisseurs de chocs, qui permettent d’atténuer l’effet Jello, c’est-à-dire les « vagues » disgracieuses que l’on voit souvent sur des vidéos filmées avec un quadricoptère. La caméra est logée dans une tourelle située sous le Phantom Vision, et capable de s’incliner vers le haut et vers le bas (« tilt » en anglais). Mais pas vers la droite ni vers la gauche (« yaw »). La caméra accueille une carte microSD, pour enregistrer les vidéos à bord, dans une qualité optimale (en 1080p). Mais son intérêt, c’est d’être en mesure d’envoyer le signal vidéo au sol, en temps réel… Voilà qui va contenter les photographes et les vidéastes en quête de belles images !

2,4 GHz et 5,8 GHz ?

DJI-Camera-UI-AppLe Phantom premier modèle se pilote avec une radiocommande en 2,4 GHz, et les bidouilleurs lui ajoutent un retour vidéo à la norme 5,8 GHz pour les vols en immersion. Le Phantom Vision prend cette configuration à contre-pied : la radiocommande passe en 5,8 GHz, et la vidéo est transmise en 2,4 GHz, à la norme Wi-Fi. La portée théorique est meilleure en 2,4 GHz qu’en 5,8. Ce qui signifie que DJI a choisi de privilégier la qualité de la vidéo plutôt que la distance à laquelle on peut faire évoluer le Phantom. A quelles distances peut-on s’attendre ? Colin Guinn évoque une portée de 300 mètres. Quelles seront les puissances des deux émetteurs ? Aucun détail n’a été communiqué pour l’instant. Mais on peut craindre le PIRE… Le PIRE, c’est la Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente. A vos souhaits. En d’autres mots plus simples, la puissance électrique appliquée à l’antenne. En France, en extérieur, elle est limitée à 25 mW pour la bande 5,8 GHz, et à 100 mW pour la bande 2,4 GHz. Avec des subtilités liées à certains canaux, qui sont plus restrictifs. Le Phantom Vision sera-t-il conforme aux lois françaises ? Ce sera à voir…

Pilotage à distance

DJI-iphone-appLa vidéo est diffusée en Wi-Fi, exactement comme pour le QR W100 de Walkera, testé ici. DJI a choisi, pour l’instant, de proposer une application sur les appareils mobiles iOS (Apple) que sont l’iPhone, l’iPad et l’iPod Touch. Le mobile se connecte au réseau Wi-Fi créé par le Phantom Vision, et reçoit en temps réel la vidéo diffusée par la caméra. Et Android ? Colin Guinn laisse entendre que le logiciel sera également disponible sur cette plate-forme, plus tard. Le Phantom Vision n’est à l’évidence pas prévu pour un pilotage en immersion, c’est-à-dire en ne se servant que de l’image reçue au sol. Ce retour vidéo est destiné à vérifier le cadrage pour s’assurer de belles prises de vues. L’image reçue est de qualité VGA (640 x 480 pixels) à 30 images par seconde… lorsque le Phantom Vision est très proche. Elle peut se dégrader pour du QVGA (320 x 240 pixels) à 10 images par seconde lorsque l’engin s’éloigne. Colin Guinn assure que DJI a travaillé pour que le temps de latence (le retard de l’affichage de l’image par rapport à la réalité) soit le plus faible possible. Il ajoute que le logiciel permet de choisir si on veut privilégier la qualité de l’image (au risque d’un ralentissement du nombre d’images par seconde) ou la distance (avec une dégradation de la résolution dans ce cas).

Contrôle de la caméra

Extrait de la vidéo de Bryan Conover (voir plus bas)
Extrait de la vidéo de Bryan Conover (voir plus bas)

Le logiciel prend le contrôle de la caméra… mais pas uniquement, nous allons le voir. L’interface permet de déclencher à distance prises de vues photo et vidéo. Avec un détail non négligeable pour les photographes : la caméra propose un mode RAW, qui promet de quoi faciliter la retouche des clichés avec des outils de type Lightroom ou Photoshop. Elle offre un réglage de l’angle de vue (pour des valeurs encore inconnues). Mieux encore, elle permet d’incliner la caméra vers le haut et vers le bas. La manipulation se fait avec des boutons virtuels à l’écran, ou bien en profitant du gyroscope de l’appareil mobile. Dans ce cas, vous orientez simplement votre smartphone ou votre tablette, et la caméra reproduit ce mouvement. La caméra ne tourne pas à droite ni à gauche. La solution préconisée par DJI ? L’appareil mobile utilise sa boussole intégrée pour savoir dans quelle direction il pointe. Si vous le désirez, le logiciel prend le contrôle du Phantom Vision pour lui imposer une rotation en l’air, en s’orientant vers le cap indiqué par votre appareil mobile ! En vol stationnaire, la rotation s’effectue à plat, sans perturber l’image. Pas mal !

Ce qu’on peut aussi faire à distance !

Extrait de la vidéo de Bryan Conover (voir plus bas)
Extrait de la vidéo de Bryan Conover (voir plus bas)

Un menu défilant dans l’interface donne accès à des contrôles et des réglages, en bon nombre si l’on en croit Colin Guinn. Dans le désordre ? La possibilité de prendre des clichés uniques, par rafales de 3 ou 5, des photos à intervalles réguliers. L’interface indique en temps réel l’altitude avec exactitude, selon Colin Guinn (ce qui reste à voir, puisqu’elle semble être calculée par le GPS), la vitesse de déplacement, la distance qui vous sépare du Phantom Vision, la direction avec une simulation de boussole, le voltage de la batterie exprimé avec des barres, la qualité de la réception GPS, et la qualité de la connexion Wi-Fi. Le tout constitue donc un OSD (On Screen Display, ou encore un afficheur en surimpression) d’habitude réservé à des modèles haut de gamme (ou bidouillés) pour des vols en immersion.

Les différences physiques

Extrait de la vidéo de Bryan Conover (voir plus bas)

Les moteurs sont a priori les mêmes que ceux du premier modèle de Phantom. Comment DJI compte-t-il conserver des commandes suffisamment réactives avec le surpoids de la caméra et son émetteur ? Colin Guinn explique que les hélices sont un peu plus grandes et dépourvues d’écrous, pour un meilleure couple moteur : il suffira de les visser pour qu’elles tiennent en place. Parfait pour les pilotes qui détestent se balader avec une trousse à outils dans la poche. La batterie ne sera pas celle du premier Phantom (2200 mAh), mais probablement une 4000 mAh. Forcément plus imposante. C’est pourquoi la coque du bas sera modifiée, avec un compartiment de batterie plus grande. L’autonomie, c’est un vœu exprimé Colin Guinn, devrait atteindre 15, voire 18 minutes ! La coque du haut, toujours selon Colin Guinn, ne changera pas. Il ajoute que le connecteur USB sera cette fois-ci placé à l’extérieur, et non plus sous la forme d’un câble USB qui se cache à l’intérieur. La coque accueillera aussi un interrupteur, qui permettra de laisser la batterie en place, branchée, sans pour autant allumer le Phantom… Pour le reste, ce nouvel engin reprend les ingrédients qui ont assuré le succès du premier modèle : il est pilotable dès sa sortie de la boîte, il dispose de multiples assistances au pilotage avec compas et GPS, son logiciel interne peut être mis à jour lorsqu’il est connecté à un PC, en USB.

Quand, combien ?

Colin Guinn prévoit une disponibilité de l’appareil à la fin du mois de juillet 2013. Voilà qui est assez précis ! Il est en revanche plus vague concernant le prix, assurant qu’il sera inférieur à celui d’un Phantom premier modèle et d’une caméra Gopro. Sachant qu’il qualifie la qualité de la caméra embarquée sur le Phantom Vision de « Gopro 2,5 », on peut imaginer que le prix sera proche de celui d’un Phantom et d’une Gopro 3 White. Soit 600 + 250 = 850 €… Il faut commencer les petites économies… dès maintenant !

Note : on peut d’ores et déjà lire de nombreuses critiques sur l’inversion des technologies 2,4 et 5,8 GHz, notamment sur les forums de RCgroups. Le principal reproche ? La norme 5,8 GHz supporte mal les obstacles, et porte moins loin que le 2,4 GHz. Un choix curieux de la part de DJI, à tel point que certains passionnés remettent en cause les affirmations de Colin Guinn, qui pourrait s’être trompé dans ses explications. Bizarre. Il faudra sans doute attendre quelques semaines pour en savoir plus. Notez que le PDG de DJI est aussi critiqué pour avoir piloté au-dessus d’une foule sans s’être préoccupé des risques de chute de son engin. Voir la vidéo ci-dessous !

La vidéo

Une interview réalisée par Bryan Conover.

http://youtu.be/Rht-QarvEM4

 

11 commentaires sur “Phantom Vision, les details

  1. C’est sûr, c’est cher ! Mais c’est le prix d’un Phantom et d’une Gopro, donc pas totalement déraisonnable…

  2. Pour les photos aériennes, il sera parfait. Mais pas pour le FPV : je doute que la connexion wifi avec l’iPhone soit suffisante pour piloter exclusivement avec l’écran. Par expérience (avec le QR W100 de Walkera), 10 images par seconde, ça rend le pilotage presque impossible…
    Le retour vidéo sera plus adapté à une vérification du cadrage des photos/vidéos…

  3. Bonjour.

    Novice en FPV, je voulais réagir sur la fin de l’article. Il semble peu probable qu’il se soit trompé en inversant les normes, sinon le retour serait impossible en 5,8 GHz sur l’iphone non ?

    Ce qui est bizarre c’est que ce ne soit pas du 2,4 GHz partout. Dans tous les cas il serait peut être possible de l’acheter nu et d’installer une radio 2,4 GHz classique.

  4. bonjour moi je me demande pourquoi il inverse les choses car quand vous été en vol en imerction et que passer derrière un mur limage se brouille mes la on va perdre les commande direct pourquoi il invente pas de fréquence différente en 2,4 ghz pour la vidéo et le vol comme sa on pouré passer les mur sans risque de coupure bis

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