La réponse au fameux Blade mCP-X ne s’est pas fait attendre bien longtemps, le concurrent chinois Nine Eagles propose un micro hélicoptère capable de voltiger. Une jolie prouesse pour un modèle qui ne pèse pas plus de 45 grammes.
La comparaison entre le Solo Pro 100 3D commercialisé par Nine Eagles, société basée à Shanghai, et le Blade mCP-X de Horizon Hobby, à Champaign dans l’Illinois, est inévitable. D’abord en raison du gabarit des deux appareils, quasiment le même, ensuite par le look, y compris le choix des couleurs. Les chinois auraient-ils copié ? Nous avons testé la première version du Solo Pro 100 3D. Pourquoi cette précision ? Parce que nous avions également testé la première version de son concurrent, qui souffrait d’un défaut important : les pales se décrochaient parfois en rotation et sans raison apparente – problème que nous avons expérimenté. Première constatation : nous avons malmené le Solo Pro 100 3D sans qu’aucun composant ne lâche au premier coup de pas cyclique un peu appuyé. Voilà qui est rassurant.
Tour du propriétaire
Le Solo Pro 100 3D est un appareil monorotor flybarless. C’est-à-dire dépourvu d’une barre de Bell, l’artifice sous forme d’un balancier à contrepoids qui permet aux micro hélicoptères d’assurer une partie de leur stabilité. Comment compense-t-il cette absence ? C’est l’électronique qui prend en charge la gestion de la stabilité, avec des puces qui s’appuient sur des gyroscopes dont les mesures sont exploitées en temps réel par algorithmes complexes. Lorsque l’appareil est au sol, allumé, il suffit de le prendre en main pour entendre les servo « travailler » : ils tentent de remédier au déséquilibre que vous créez en le penchant. Un rotor de queue joue le rôle d’anticouple, il permet au micro hélicoptère d’éviter de tourner sur lui-même comme une toupie. Comme souvent, les fils du motor sont apparents, mal protégés. Ils risquent donc de faire les frais d’un crash un peu dur. Le Solo Pro 100 3D est également un appareil à pas collectif, ou encore pas variable.
Un peu de technique
Petite explication : pour monter ou descendre, les micro hélicoptères jouent en règle générale sur la vitesse de rotation de pales. Une autre méthode consiste à laisser la vitesse de rotation constante, mais à modifier l’angle des pales. Les techniques mises en œuvre sont plus complexes, mais les avantages sont nombreux. La réactivité de l’hélicoptère est bien plus importante puisqu’on s’affranchit de l’inertie du moteur et des pales. Le pas variable permet aussi des figures acrobatiques. En effet, le pas inversé permet des vols sur le dos ! Les inconvénients ? Les micro hélicoptères comme le Solo Pro 100 3D sont capables de fonctionner en pas fixe, et d’être basculés en pas variable, on appelle cela l’idle-up. La manette des gaz est à mi-course (centrée). Car si vous la poussez, le pas est modifié pour que l’appareil monte, et si vous la ramenez vers vous, l’hélicoptère descend. Pour piloter dans ce mode, il faut donc se faire à l’idée que le moteur tourne tout le temps. En cas de crash aussi ! C’est-à-dire que lorsqu’on se retrouve au tapis, il faut très rapidement désenclencher l’idle-up, et baisser la manette des gaz. Ces gestes ne sont pas faciles à exécuter lorsqu’on a longtemps pratiqué un hélicoptère birotor ou monorotor à pas fixe. Il faut aussi choisir entre un décollage déjà en mode idle-up, ou un changement de mode en plein vol – nous conseillons la première solution, surtout lorsque vous ne connaissez pas encore bien le comportement de votre hélicoptère. En effet, l’équilibre de la poussée sur les gaz n’est pas exactement le même en idle-up et en mode pas fixe, il y donc une perte ou un gain d’altitude au moment du changement. Le décor est planté : ce micro hélicoptère ressemble à s’y méprendre aux appareils d’initiation, mais ce n’est pas un jouet, et certainement pas à placer entre les mains d’un enfant…
Et la suite ?
Le test complet de ce micro-hélicoptère est disponible dans la version iPad de HelicoMicro, que vous trouverez sur l’App Store ! Cliquez sur le bandeau pour en savoir plus…
