Conflit en Ukraine : les fabricants de drones qui se sont engagés

Crédit photo : Draganfly.

L’Ukraine acquiert des drones de tous types et de tous gabarits, principalement auprès d’acteurs du marché militaire. Il y a par exemple les appareils Bayraktar II du constructeur turc Baykar, ou les Switchblade du constructeur américain AeroVironment. Ces appareils sont ouvertement destinés à la frappe de cibles. L’usage des drones concerne également les appareils « non létaux », c’est-à-dire conçus pour que la cible ne soit pas tuée ou gravement blessée. Les communiqués de presse et les tweets des constructeurs impliqués s’apparentent à des numéros d’équilibristes… plus encore que d’ordinaire !

Les achats d’appareils « non létaux »

Crédit photo : Teal Drones.

Certaines acquisitions sont effectuées via l’organisation Come Back Alive qui organise la collecte de fonds, réalise les achats lorsqu’ils concernent « les stratégies de défense, y compris l’assistance médicale, les équipements et l’analyse de la défense ». C’est ainsi, en tous cas, que son activité est présentée. Elle publie les données concernant ses acquisitions sur sa page (les fichiers ne sont pas les mêmes selon que vous y accédiez via la page internationale ou la page en français). Selon CTV News au Canada, le constructeur américain Volatus Aerospace a livré 10 drones de reconnaissance achetés par l’association Mriya Aid (canadienne et nommée en souvenir de l’Antonov An-225 détruit près de Kiev) et « quelques dizaines » acquis par la fondation Second Front Ukraine. Le constructeur américain Teal Drones, qui a été acquis par Red Cat, a annoncé « une commande de 15 unités de drones Golden Eagle, ainsi que des pièces de rechange et formation par un pays membre de l’OTAN qui les destine à un déploiement en Ukraine ». 

Les aides directes…

Crédit photo : Skydio.

Certains constructeurs ont choisi une aide plus directe, sous forme de dons sans opération commerciale. Ceux qui ont communiqué à ce sujet précisent que les dons ne concernent pas d’appareils destinés à l’attaque, mais à la surveillance et à la défense. La frontière est évidemment difficile à cerner. Le constructeur américain Skydio a indiqué par un tweet avoir effectué « une donation de plus de $300 000 en drones et en formation pour ceux qui défendent l’Ukraine face à une agression sans provocation ». Le constructeur américain Aquiline Drones a mis en place une page destinée à recueillir des dons destinés à équiper des missions humanitaires en Ukraine, et offert 40 de ses drones Spartacus Hurrincane ($3000 pièce). Le constructeur canadien Draganfly a indiqué avoir reçu commande de 10 drones pour le compte de l’association Revived Soldiers Ukraine, et offert 3 exemplaires supplémentaires.

Les autres ?

La plupart des constructeurs n’ont pas pris parti dans le conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie. Deux constructeurs chinois, DJI et Autel Robotics, ont indiqué ne pas avoir conçu leurs appareils pour un usage militaire, en réaction aux accusations d’internautes et aux questions du gouvernement ukrainien. Autel Robotics a été le premier à dégainer. Dans un communiqué publié fin février 2022, il indique ceci : « Autel Robotics déplore fortement l’utilisation de tout produit drone pour nuire aux personnes ou aux biens, et nous ne fabriquons aucun produit conçu pour de telles applications ». DJI a réagi plus tard avec un tweet le 16 mars 2022 puis un communiqué le 28 mars 2022 : « Nous ne soutenons aucune utilisation de nos produits qui nuise à la vie, aux droits ou aux intérêts des personnes, comme nous l’avons toujours réitéré dans les conditions d’utilisation de nos produits et d’autres déclarations publiques. Nous ne fournissons pas de support technique lorsque l’utilisation militaire de nos produits est identifiée ». 

4 commentaires sur “Conflit en Ukraine : les fabricants de drones qui se sont engagés

  1. Il suffirait de leur exporter un technocrate français cela calmerait tout le monde.
    Il écrirait une procédure indiquant qu’il faut équiper le drone d’un parachute, d’une sirène, d’une balise de détection, d’un gilet jaune en opération, d’une demande de vol dument confirmée 2 semaines à l’avance.
    Et voila problème réglé, tout le monde serait en sécurité et les méchants, quels qu’ils soient, bien embêtés.

  2. T’inquiéte pas Ellie, La DGAC vient de faire une intervention officielle à l’O.N.U. pour exiger que les drones soient équipés de la balise réglementaire et que les télépilotes/exploitants soient bien à jour de leurs célèbres « auto-attestation » de contrôle des compétences ???.
    A ce qu’il parait que ça va faire très très mal ……. Les soldats Ukrainiens sont terrorisés et Poutine est roulé en boule sous son bureau en pleurant …..

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