Take Off, le show qui marie pyrotechnie et drones, par Groupe F

Ces derniers mois, la pyrotechnie a parfois laissé la place à des show reposant exclusivement sur des essaims de drones. Mais l’avenir de la discipline, ce sont très probablement des feux d’artifice hybrides, mariages entre l’ancienne technologie, vieille de plus de 500 ans, et la nouvelle basée sur l’usage de drones.

Les événements avec des drones, conçus en France !

Le show Take Off est une vitrine du savoir-faire de Groupe F, une société spécialisée dans la conception d’événements pyrotechniques depuis 1990. Française, basée dans les Bouches-du-Rhône. Elle avait décollé en réalisant la pyrotechnie de la cérémonie des Jeux Olympiques en Barcelone en 1992, et ajouté de nouvelles cordes à son arc au fil des années. 

Pour en savoir plus ?

Etienne Compain, Drone Coordinator chez Groupe F, a accepté de répondre à mes questions sur l’usage des drones dans les spectacles…

Etienne Compain, Drone Coordinator chez Groupe F.

Helicomicro : Les drones constituent une compétence du Groupe F, spécialisé dans la pyrotechnie. C’est très récent ?
Etienne Compain : Le Groupe F a choisi la pyrotechnie comme moyen d’expression. Nous utilisons très régulièrement dans nos spectacles d’autres technologies telles que la vidéoprojection, les flammes, les costumes de lumières et depuis cette année, les drones. Il s’agit d’une technologie que nous développons activement depuis trois ans.

HM : Les drones créent des figures dans le ciel. Mais ils sont aussi utilisés comme gros porteurs depuis lesquels des feux sont tirés ?
EC : Nous distinguons deux types de drones : les nanolights et les drones porteurs. Les premiers ont un poids ne dépassant pas 300g et les seconds 15kg. Deux catégories, pour deux utilisations bien différentes. Nous utilisons nos drones porteurs pour déclencher de la pyrotechnie directement depuis les drones mais nous embarquons d’autres types de charges utiles : des bonhommes LED, des rubans LED. En fait, nous avons 15 kg de créativité à exploiter.

HM : Jusqu’à combien de drones pouvez-vous contrôler simultanément en essaim ?
EC : Nous avons aujourd’hui 600 drones. Au fur et à mesure de notre développement nous apprenons, nous améliorons nos systèmes, nos procédures mais nous n’avons aucune limite technique.

HM : La course au nombre de drones simultanément en l’air est-elle pertinente ?
EC : Le record du monde a été récemment battu par nos amis chinois mais nous souhaitons apporter quelques chose de différent. Nous avons souvent l’habitude de voir 1000, 2000, 3000 drones mais peu de sociétés sont capables de proposer un théâtre du ciel en regroupant diverses disciplines. Chaque outil du Groupe F est un moyen d’expression, c’est en associant chacun des pôles que vous obtenez un moment magique.

HM : Les outils de contrôle en essaim sont-ils développés en interne ?
EC : Nous développons l’ensemble de nos solutions en interne. Les systèmes de contrôles, de déclenchement, de pilotage mais nous nous appuyons aussi sur des entreprises spécialisées. Notamment une société française, Drotek sur la partie nanolight.

HM : Vous pouvez nous en dire plus sur les spectacles réalisés en Camargue au mois de mars ?
EC : L’intention de Christophe Berthonneau, notre directeur artistique, était d’offrir une parenthèse de magie au monde. Que malgré la crise sanitaire, malgré les mauvaises nouvelles, nous sommes encore là et que nous avons plein d’idées à développer. Il s’agissait d’une opération de communication dans le cadre de la pyrotechnie 3.0, dont les drones font partie, et aussi de test pour les équipes.

HM : Quel est le cheminement pour mettre en place un show ? Prenez-vous en charge la partie administrative ?
EC : Le processus est extrêmement complexe. Nous partons d’une story board, de cette idée nous examinons la faisabilité technique du projet et si celle-ci est réalisable, nous lançons la production de l’événement. Les démarches administratives, la conception des systèmes embarqués, les scénographies, les tests…

HM : Combien de temps a-t-il fallu pour la mise en place de Take Off ?
EC : Pour cet événement, il a fallu environ 2 mois de préparation. Nous sommes tellement dans une discipline spécifique que chaque opération est du sur mesure. Il faut tout réinventer. Heureusement pour nous aider, nous avons la technologie. Avant chaque opération, tout est validé en simulation 3D.

HM : Avec le Théâtre du Ciel, vous mariez les feux d’artifice, les flammes, les lumières, les lasers. Quelles sont les prochaines étapes ?
EC : Le secteur de l’événementiel en France et dans le monde est quasiment au ralenti, si ce n’est pas à l’arrêt. Malgré cela nous continuons dynamiquement notre développement, nous avons encore quelques beaux effets à venir.

Crédits photos : Groupe F

9 commentaires sur “Take Off, le show qui marie pyrotechnie et drones, par Groupe F

  1. On developpe tout en interne mais on s’appuie sur Drotek… Mokay, il faut arrêter de prendre le gens pour des cons… Vous utilisez un système Open Source dites le !

  2. @Khancyr, pour une fois qu’on a une entreprise Française innovante et a la pointe de son art tu critique, franchement j’ai du mal a comprendre tout ce « French-bashing » en ce moment!!

    mais putains!! soyez fiers d’être Français et de nos entreprises!!

    je trouve ça génial, marier les drones, la pyro, le son et l’image, bravo!!

  3. @azbloc, quel bashing ? On a une entreprise qui se contredit publiquement … Et j’ai pas de soucis a faire remarquer à n’importe quelles entreprises qu’elles utilisent de l’Open Source.
    Après, si tu veux qu’on critique. Ils ne sont ni innovant ni au sommet de leur art… Simplement dans l’air du temps et c’est déjà un joli challenge. Il y a des centaines d’entreprises qui font la même chose dans le monde avec même les mêmes drones et logiciels sûrement. Alors oui c’est des jolies spectacles avec beaucoup de Wahou. Mais côté drones, c’est beurk…
    Ils devraient être fier de montrer une application basée sur la collaboration au lieu de le cacher. La NASA en fait sa fierté avec l’hélicoptère sur Mars, pourquoi les autres font tout pour le cacher ?
    Après le gens s’étonnent de ne voir que du DJI … Mais y a quasiment pas d’entreprises françaises du drone qui supportent les systèmes Open Source qu’elles utilisent…
    La fierté d’être français, c’est d’être malhonnête ? Je ne crois pas que ce soit dans nos valeurs pourtant les entreprises du drone française sont dans les pires.

  4. @khancyr mais comme on se mega tape de savoir si c’est de l’opensource ou pas, c’est beau alors les commentaires d’integriste….

  5. Quels drones font-il voler et avec quel soft (Rhos, paparazzi…) ? Je suis curieux d’en savoir plus.

  6. Autre question que je me pose: comment ça fonctionne au niveau transmission entre drones et GCS pour éviter les interférences? Si quelqu’un pouvait m’éclairer – désolé pour le jeu de mots ;).

  7. BONJOUR
    Responsable du comité de Charance 05000
    Nous organisons en Aout un événement salutaire pour la ville de Gap la Saint Louis dans un cadre boisé
    Depuis quelques années les conditions climatique interdit les spectacles pyrotechniques
    Commercialisez vous vos produits sous qu’elles conditions
    Mr Patinot

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