EV-Peak E6, le test

Pour recharger les batteries 1S, les constructeurs fournissent souvent des chargeurs à brancher en USB. Ils fonctionnent, mais ils ne sont pas en mesure d’optimiser la charge ni de choisir comment la gérer. Le chargeur qui jusqu’à présent faisait référence était le Quattro Mini de SkyRC (voir le test ici), également disponible sous référence Hitec. Un appareil très efficace, mais incompatible avec les batteries LiHV. Le candidat à sa succession, c’est le E6 de EV-Peak.

Tour du propriétaire

Ce chargeur est assez imposant, de la taille d’un chargeur classique pour batteries 2 à 6S. Mais lui ne prend en charge que les 1S 3,7V. Son principe ? Il est capable de charger 4 batteries simultanément, même si elles sont de types différents. Ses dimensions et son poids ? 12 x 11 x 5 cm pour 313,4 grammes. Son look est… sans look ! Le boitier est gris sombre, sans fioritures, avec un écran LCD et 4 boutons. Sur la partie supérieure se trouvent les connecteurs pour brancher les batteries, les diodes de contrôle, et un interrupteur pour choisir entre les Lipo classiques et les LiHV. Le détail de ces prises ? Il y a la MCX pour les batteries de type Tiny Whoop (Micro JST 1.25), une MCPX pour celles en LiHV (JST PH 2.0), une Molex pour les prises plates (Micro Losi), et une JST rouge. Voilà qui couvre la plupart des besoins pour les batteries 1S.

Suite du tour

Des grilles d’aération se trouvent à l’arrière et sur les flancs, trahissant la présence d’un ventilateur. Sur le côté droit est placée la prise pour un câble d’alimentation. Il s’agit d’un classique câble secteur vers prise double pour électroménager. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas besoin d’une alimentation externe, le boitier est un intégré autonome. Sur le côté droit se trouve une prise pour une autre alimentation de type DC 9 à 12V. Elle permet d’alimenter le boitier en extérieur, EV-Peak fournit pour cela un câble qui se termine par des pinces crocodiles.

Mise en route

Une fois branché, le chargeur allume l’écran LCD qui montre l’état des 4 panneaux de charge. Placez une batterie sur l’une des 4 prises du premier panneau. L’écran affiche la tension : pratique pour vérifier rapidement si une batterie doit être chargée. Vous pouvez brancher une batterie sur chacun des 4 panneaux, mais une seulement. Le chargeur ne détecte pas la présence de deux batteries sur un seul panneau. Pas de souci, en revanche, pour placer des batteries de types différents sur chaque panneau. Elles sont chargées indépendamment les autres des autres.

Pour lancer la charge ?

Il faut appuyer sur le bouton « Channel », qui fait clignoter la valeur du premier panneau à l’écran en affichant la valeur de l’intensité de charge, soit 0,10A par défaut. Cela correspond à une batterie de 100 mAh chargée en 1C. Si vous désirez charger une batterie de 100 mAh deux fois plus vite, en 2C, passez à 0,2A. Il faut pratiquer la petite gymnastique de calcul mental avec d’autres capacités. Si vous voulez charger une 350 mAh en 1C, réglez la valeur de l’intensité de charge à 0,30A. Pour du 2C, passez à 0,70A. Les boutons « Dec » et « Inc » permettent de choisir cette valeur, avec un pas de 0,10A. Pour lancer la charge, faites une pression longue sur « Start / Stop ». La diode s’allume en rouge, signe que la charge est en cours. L’affichage indique la tension puis l’intensité de charge. Quand la charge est terminée, la diode passe au vert et le boitier bippe. Le bouton « Channel » permet de régler les valeurs pour la deuxième batterie, etc.

C’est efficace ?

Oui, on se fait très vite à cette interface, même si elle n’est pas aussi efficace que les 4 molettes que l’on trouve sur le Quattro Mini de SkyRC. Il est possible d’interrompre la charge à tout moment, avec le bouton. Ou tout simplement en retirant la batterie de son connecteur. Le plus de ce chargeur, c’est sa faculté à charger les batteries LiHV, dont la tension chargée n’est pas de 4,20V, mais de 4,35V. Un petit rien qui change tout quand on recherche la performance pour un nano racer. Le E6 permet d’indiquer que l’on désire charger une LiHV avec un interrupteur, ou plutôt 4 puisqu’il y en a un par panneau de charge. Sympa, surtout si vous avez investi dans des batteries LiHV pour booster votre Tiny Whoop ! Un conseil ? Les prises Micro JST 1.25 sont fragiles. Pour éviter d’endommager les connecteurs du chargeur à force de brancher – débrancher, offrez-vous des rallonges (comme celle-ci). Vous pourrez les changer plus facilement si leurs prises viennent à lâcher.

Attention tout de même

Le boitier n’est pas en mesure de détecter automatiquement qu’une batterie est Lipo ou LiHV (d’où la présence des interrupteurs). Si vous placez une LiHV chargée sur le connecteur avec l’interrupteur sur Lipo, il s’aperçoit de la tension trop élevée et vous prévient. C’est bien… mais cela ne sert pas à grand-chose. Car si vous placez une batterie Lipo déchargée sur le connecteur avec l’interrupteur sur LiHV, le boitier ne s’aperçoit de rien et lance la charge jusqu’à 4,35V, alors que la batterie est prévue pour 4,20V. Ce qui risque de se passer ? La batterie peut gonfler et, au pire, prendre feu. J’ai fait l’essai : je n’ai pas eu droit à un départ de feu, mais la batterie a chauffé, gonflé, et ne donnait plus de jus en vol, comme si elle avait vieilli prématurément. C’est donc à vous de surveiller les réglages des interrupteurs LiHV. Et, je ne cesserai de le répéter, ne jamais jamais jamais laisser une batterie en charge sans surveillance.

Faut-il l’acheter ?

Oui ! Les pilotes de Tiny Whoop ou de machines concurrentes ont besoin de recharger plusieurs batteries simultanément, souvent de formats différents. Et désormais les batteries LiHV sont un must pour qui désire un petit supplément de puissance et d’autonomie, celui qui permettra de doubler les autres en course ! Ce chargeur répond à ces besoins – je l’ai adopté depuis plusieurs semaines, en remplacement du Quattro Mini de SkyRC incompatible avec les LiHV. Son look n’a pas été travaillé, mais il est très efficace et permet d’être utilisé sans même besoin d’être à côté d’une prise secteur. Il faut tout de même prendre l’habitude de vérifier l’interrupteur LiHV avant chaque charge puisqu’il n’existe pas d’outil pour surveiller efficacement son déroulement. Mais ça, vous le savez : pas de charge sans surveillance humaine. Le E6 de EV-Peak est proposé par Banggood pour environ 35 € (avec le port mais sans les taxes).

D’autres photos

3 commentaires sur “EV-Peak E6, le test

  1. Est-ce possible de charger une 1S avec un chargeur normalement prévu pour les 2S à 6S? Je trouve ça dommage de réinvestir pour un nouveau chargeur… (gain de place aussi)

  2. Perso, je me suis bricolé un câble qui me permet de recharger 6 batteries 1s à la fois avec mon chargeur imax B6. Les batteries y sont connectées comme si il s’agissait d’une batterie 6s. En une heure, je me retrouve avec presque 25 min de vol sur mon qx95 🙂

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