Eachine Assassin 180 FPV, le test

C’est parti ?

Pas encore. Dans la boîte, on trouve aussi un masque pour visionner les images filmées par la caméra à bord en temps réel. De quoi piloter en immersion ! Ce masque est plus imposant que des lunettes d’immersion, mais il est de taille réduite par rapport à un Headplay : 12 cm de profondeur, 13,5 de largeur et 7,5 cm de hauteur hors masque de visage. Il est maintenu par une triple bride qui passe sur le front et derrière la tête. L’étanchéité par rapport à la lumière est assurée par une bande de mousse. Le poids est de 271,2 grammes, il passe à 299 grammes avec la batterie. Il s’agit d’un modèle compact de Lipo 2S 7,4V de 800 mAh avec des bornes semblables à celles d’une pile de 9V. Un adaptateur permet de lui connecter une prise de type DC, à brancher directement dans le connecteur du masque. Cette batterie dispose d’un testeur sur le côté, que l’on active en appuyant sur la tranche. Il indique la charge avec un système de barres. Et pour recharger cette batterie ? Elle se branche sur un port USB, avec l’aide d’un câble microUSB vers USB (fourni). Pas mal, d’autant que deux batteries sont fournies dans la boîte !

Réglages du masque

Ce n’est pas qu’un masque, c’est aussi un récepteur vidéo (bien caché dans la structure) qui n’est trahi que par l’antenne bâton (prise au format RP-SMA). Il est compatible avec les 40 canaux des fréquences 5,8 GHz, dont le Raceband. Comment se caler sur la fréquence du multirotor ? Rien de plus simple : un bouton à côté de l’antenne lance une recherche automatique. L’idée est bonne, mais dans la pratique la recherche s’avère un peu longue. Et on ne sait pas si le récepteur est toujours en train de chercher. On aurait tout de même préféré que le masque offre aussi un bouton pour changer de canal et un autre pour changer de fréquence. 3 autres boutons, sur le côté, permettent de gérer les réglages comme la luminosité, la couleur, le 16/9 ou 4/3, la langue des menus.

Mais alors, ce masque ?

L’écran de 4,3 pouces est agrandi par une lentille – on se croirait clairement au premier rang au cinéma. La résolution est un peu juste, 480 x 272 pixels, mais malgré cela l’image est plutôt satisfaisante. Largement suffisante, en tous cas, pour envisager des vols en immersion. Comme toujours avec les masques et les lunettes d’immersion, la morphologie de chacun est importante et influence la sensation que l’on éprouve. Pour ma part, l’encoche pour le nez est un peu juste. Mon cap, que dis-je, ma péninsule, trouve sa place soit à l’extérieur du masque, soit à l’intérieur (mais je touche la lentille). Mais dans les deux cas, l’écran n’est pas parfaitement vertical, ce qui génère des courbures et flous sur les bords de l’écran. Avec un nez sans doute moins copié sur celui du Concorde que le mien, le masque est parfait ! Peut-on porter des lunettes avec ce masque ? Oui si elles sont très peu larges… Notez que la batterie peut être placée dans le bandeau serre-tête.

On décolle maintenant ?

Allumez la radiocommande, branchez le masque, insérez la batterie. L’image qui apparaît, c’est-à-dire le retour vidéo en temps réel, est agrémentée de données en incrustation. C’est l’OSD qui s’en charge. Que voit-on ? Sur la ligne du haut sont affichées la tension de la batterie, la durée du vol, la fréquence vidéo en MHz et la température de la batterie. Pratique ! Sur la ligne du bas sont affichées des valeurs… toutes à 0 sauf le cap. Pourquoi ? Parce qu’elles reposent sur le GPS, qui est absent de la version que nous avons testée. Pas de vitesse, pas de hauteur, donc. Le cap peut être utilisé… mais il est indiqué sous forme chiffrée, difficilement exploitable. A vrai dire, quand on vole, on est concentré sur l’image, et on ne prête pas beaucoup d’attention aux données en bordure d’écran. Mais, et c’est une bonne surprise, l’Assassin 180 affiche une alerte en fin de batterie, au milieu de l’écran : « Cell Low Vol ». Signe qu’il est temps d’aller se poser. L’autonomie est de 11 minutes en volant sans pousser trop fort. Elle passe à 8 minutes en volant de manière plus agressive et avec une caméra Runcam 2 à bord.
C’est très correct !

En vol ?

L’appareil est facile à prendre en mains, docile, pas vraiment nerveux, mais suffisamment pour se faire plaisir avec des vols tranquilles. Mais… il y a un mais ! On ne s’aperçoit de rien quand on pilote à vue… Pourtant la caméra FPV est sujette à un Jello carabiné. Il est faible pour les vols en intérieur, mais tout de même perturbant. Il est très prononcé pour les vols en extérieur, même quand il n’y a pas de vent. Trop pour que le pilotage soit agréable ! Autant le dire, ce défaut ruine totalement le plaisir de voler.

A quoi doit-on ce souci ?

Les hélices fournies sont-elles mal équilibrés ? La réponse est oui… pourtant les équilibrer ne corrige pas le problème. Notez au passage que les hélices fournies sont très cassantes, à tel point que 2 d’entre elles ont lâché en les serrant, au montage ! Concernant le Jello, il faut s’y résoudre, la caméra montée sur sa plaque concentre les vibrations de la frame. Cela semble fort une erreur de conception qui aurait pu être évitée. Pour preuve, placer une caméra de type Keychain (de la 808 #16 à la Runcam 2) sur la plateforme du dessus, celle montée sur des amortisseurs, produit une belle image presqu’exempte de vibrations… Cela dit, il y a aussi de quoi être déçu : difficile de soustraire du champ de vision la caméra FPV entourée par sesdeux diodes à l’avant et les hélices !

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