Art-tech Mini X6, le test

Dsc_0013-600Ce mini multirotor affiche un look très soucoupe volante des années 70, celles pendant lesquelles se sont forgées les rumeurs de la zone 51. Sa particularité ? Il est équipé de 6 rotors qui animent 6 hélices. Un appareil prometteur, notamment pour porter une caméra de type Keychain ! Voici nos impressions…

Tour du propriétaire

Le canopy en plastique du Mini X6 constitue aussi sa structure, faite de deux parties assemblées par des vis (12 en tout). Chaque bras se termine par un plot épais dans lequel est inséré le moteur. Pas de fils d’alimentation apparents, les moteurs sont bien protégés. Les hélices sont exactement les mêmes que celles des X4 de Hubsan. Les deux blanches indiquent l’avant de l’appareil… et c’est la seule indication qui permette de voir son orientation. Sous l’appareil se trouve une trappe circulaire, à retirer en la faisant tourner. A l’intérieur, on voit la carte mère et les connecteurs qui alimentent les 6 moteurs. On y trouve un connecteur supplémentaire, vide. A quoi sert-il ? Peut-être à réaliser de futures mises à jour, à alimenter une caméra ? La documentation et le site web ne donnent aucun indice. Les dimensions ? 15 cm de diagonale hors hélices, 3,7 cm de hauteur. Le poids ? 41,3 grammes sans sa batterie, 53,6 avec.

Avant de décoller.

Dsc_0005-600La radiocommande mérite une petite description. Elle arbore un look anguleux et plutôt sobre. Mais surtout, sa partie supérieure est capable de basculer ! Le principe est inspiré des radiocommandes de Nine Eagles, qui pouvaient être renversées pour fonctionner en mode 1 ou en mode 2. Il fallait un tournevis et quelques secondes pour réaliser la modification. Avec cette radio, plus besoin de tournevis : il suffit faire pivoter le panneau supérieur. A mi-course, il faut repousser la poignée. Puis terminer la manipulation en faisant pivoter le panneau jusqu’au bout. Pas besoin de tournevis, et la manipulation ne prend pas plus de 2 secondes. Le mode est immédiatement reconnu par la radio une fois allumée. Pas mal ! Du côté du Mini X6, il faut brancher la batterie. C’est un modèle inhabituel. Non pas par ses caractéristiques, 3,7V et 500 mAh, mais par sa forme carrée. Une pièce de mousse collée sur la carte mère permet de bloquer la batterie. Le capot circulaire qui ferme la trappe est un peu pénible à refermer. Dès que la batterie est branchée, le Mini X6 s’allume, signe qu’il est prêt à décoller. Il s’allume ? Oh que oui. Avec une diode bleue centrale, 3 diodes rouges et 3 diodes vertes. Rien que ça. Disco star (des années 70, ça se confirme)…

Premier vol

Dsc_0043-600Poussez les gaz, le Mini X6 décolle plutôt bien, à la verticale, sans dériver. Un petit coup vers l’avant pour le faire avancer et… houla, l’appareil part dans une embardée difficile à rattraper. Pour s’en sortir sur ce premier décollage, pas le choix, il faut « faire de la mayonnaise » avec les joysticks pour essayer de stabiliser l’appareil avant de le poser. Voilà qui n’est pas très encourageant. Les vols suivants confirment le comportement décevant du Mini X6 : il peine à se stabiliser, à la différence des Ladybird, X4 et autres mini multirotors. Il est d’ailleurs atteint par la maladie de l’inclinaison : il est quasiment impossible de lui faire décrire un cercle en cumulant avance, rotation et inclinaison. C’est si important que ça, cette maladie de l’inclinaison ? Oui, car même si vous ne pratiquez pas les vols en cercles, vous voudrez réaliser des virages serrés – pour le fun ou pour éviter un obstacle. Avec le Mini X6, ce n’est simplement pas possible, il faut anticiper tous les mouvements. Autant dire qu’avec un peu de vent, en extérieur, le pilotage s’apparente à un désagréable numéro d’équilibriste…

Aller plus loin ?

Dsc_0020-600La radiocommande est dotée d’un interrupteur Beginner / Expert. Passez-le sur en position Expert. Ne craignez rien, le pilotage ne devient pas plus difficile pour autant – il l’était déjà. La seule différence notoire, c’est que vous pouvez lancer des tonneaux en poussant les joysticks vers la droite ou la gauche. Le mouvement est automatique, mais c’est à vous de stabiliser l’engin après-coup. Ce qui n’est pas super facile. Les loopings (flips vers l’avant ou l’arrière) ne sont pas proposés. Et voilà pour les fonctions 3D du Mini X6.

Les défauts

Allons-y, il y a de quoi dire. La stabilisation ? C’est déjà fait, elle est médiocre. L’autonomie ? 6 minutes et 30 secondes. C’est assez peu, surtout qu’il faut un peu plus de 50 minutes pour obtenir une pleine charge. La batterie carrée spécifique au Mini X6 n’est pas nécessaire, vous pouvez la remplacer par un modèle de 380 mAh pour X4 de Hubsan, par exemple. Aucun problème pour la faire tenir dans la trappe. L’autonomie, en revanche, sera vraiment courte. Le Mini X6 peut-il embarquer une caméra de type Keychain 808 #16. Oui, mais il devient encore plus difficile à stabiliser, et son autonomie chute à moins de 2 minutes. Et l’objectif de la caméra est forcément en face de l’un des 6 pieds de l’appareil. Nous l’avons vu, les deux hélices blanches indiquent l’avant de l’appareil. En vol, on ne les distingue plus du tout, c’est donc à vous de mémoriser l’orientation du Mini X6. Et les diodes, alors ? Leur disposition ne permet pas plus de distinguer l’avant de l’arrière ! Dommage. Dsc_0046-600Mais alors, elles ne servent à rien, ces diodes ? Si, celles en rouge se mettent à clignoter au bout de 5 minutes et 30 secondes de vol, signe que la batterie faiblit et qu’il est temps de se poser. La radiocommande plutôt sympa au premier abord semble tout de même d’une qualité de fabrication très médiocre. Les mention sur l’écran LCD s’évanouissent comme si on appuyait dessus comme un forcené ne serait-ce qu’en poussant (gentiment) l’interrupteur Beginner / Expert…

Faut-il l’acheter ?

Non. Ses outils de stabilisation constituent l’assurance d’aller au tapis dès les premières secondes de vol pour les pilotes débutants. Les crashs sont d’ailleurs inévitables même pour des pilotes expérimentés. Le plus gênant ? Le pilotage ne procure aucun plaisir, même si on se met en tête de réussir à dompter la machine. Et il ne permet pas d’embarquer une caméra. Bref, fuyez !

Le Mini X6 de Art-tech est vendu presque 60 € (tout de même), hors taxes. Nous l’avons acheté chez HobbyGaGa (ici).

La vidéo

D’autres photos

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19 commentaires sur “Art-tech Mini X6, le test

  1. Bonjour ^^

    NON !!!!! FRED !! vous n’avez pas osé acheté un telle bousin ?? rien que les photos me rebute !!

    La canopy semble trop … lourd … volumineuse … même pour 6 moteurs …

    On dirait un des jouets pas chère de mon petit voisin de 3 ans ….

    Mais heureusement que Fred est la pour « essuyé les plâtres » et nous évité se genre d’achat malencontreux … ^^

    Fred je compatis pour se mauvaise achat …

    Bien amicalement

  2. Bonjour Fred,

    Ce blog est une énorme mine d’infos pour moi. Je ne suis plus vraiment pilote débutant mais pas encore confirmé, je m’entraîne souvent avec une Ladybird à faire des cercles dans le sens de la marche. D’où ma question; je n’ai pas compris cette histoire de maladie de l’inclinaison. Cela veut-t-il dire que ça part sans cesse en translation gauche/droite ?

  3. Ce n’est pas facile à décrire. Pour faire des cercles rapides, il faut à la fois que tu donnes de l’avance, de la rotation et de l’inclinaison. Oui, si tu ne donnes pas de l’inclinaison, le quadri part en glissage horizontale (ou en dérapage).

  4. OOOOhh Merci pour le test, j’ai failli l’acheter, j’aurais bien été déçus.

  5. Ouille j ai bien rigole en lisant l article, mille merci car j etais tres intrigue par la bestiole seduisante de loin.

  6. Dommage…. Moi j’aime bien son look même si quand je l’ai vue,je me demandais comment reconnaître la tetête du culcul mais apparemment c’est pas son seul souci….

  7. J’aurai penser qu’il aurait été mieux… Peut être avec une meilleur stabilité et une meilleure exploitation des 6 moteurs il aurait pu être parfait pour concurrencer le x4 fpv ! Un micro hexacoptere c’est rare tout de même !

  8. Bonjour,
    Quelqu’un as-t’il la notice en français, merci et je confirme que l’engin n’est pas terrible

  9. permettez moi de vous dire que les testeurs sont de vraies billes en pilotage. j ai acheté cet hexacopetere et il est vraiment fabuleux. tres stable, une bonne peche et un vrai régal a piloter si on se donne la peine et le temps de le prendre en main. ce n est pas un drone qui se pilote tout seul pour les inccapables. il faut aimer les sensations et avoir un minimum de maitrise sur 4 axes.

  10. Bonsoir à tous

    Je l’ai moi aussi acheté….
    Effectivement le canopy fait plastic
    la télécommande aussi, cela dit, quant je pilote c’est pas la télécommande que je regarde…Pas de problème d’affichage par contre. Vous êtes tombé sur une mauvaise série.
    Le mode 3D…..est naze il fait juste un flip, cela dit en extérieur cela peut être plus sympa, j’ai pas essayé.
    Par contre je le trouve assez stable et rigolo à piloter en intérieur, j’ai aucun regret.

  11. re all

    Je viens de faire un test batterie, elle tient 10 minutes avant que les leds rouges clignotent.
    Après plus rien au bout de 1 minute.

    @+

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