UrUAV UZ80, le test du nano racer à monter soi-même

Pour contrôler le sens de rotation ?

Il faut connecter le UZ80 à Betaflight via un câble microUSB et alimenter le drone. Retirez les hélices pour éviter un incident, bien que les hélices soient peu dangereuses. Passez dans l’onglet Motors, cochez la case pour autoriser la rotation, et faites tourner les moteurs un par un pour vérifier leur sens de rotation. Il est indiqué dans le manuel et dans l’onglet Configuration de Betaflight. Une astuce pour bien visualiser le sens de rotation sans avoir installé les hélices ? Déchirez un petit bout de papier ou de mouchoir et plantez-le sur l’axe du moteur.

Si le sens n’est pas correct ?

Notez les numéros des moteurs pour lesquels il faut changer le sens de rotation. Il faut utiliser l’outil BLheli configurator pour modifier les paramètres de l’ESC 4 en 1. Branchez le UZ80 et sa batterie, faites un « Read Setup ». Changez au besoin la valeur dans l’onglet Motor Direction pour chacun des 4 ESC, puis faites « Write Setup » pour finaliser. Quittez BLheli Configurator et relancez Betaflight pour vérifier dans l’onglet Motors si vos changements ont été pris en compte.

Appairage et radio

Betaflight est proposé en version 3.5.7, firmware Crazybeefr. Ce n’est pas la dernière version, vous pouvez donc le mettre à jour. Ce n’est pas indispensable, mais autant passer en version 4.1.2 stable. Si le contrôleur de vol ne se place pas en mode DFU automatiquement depuis Betaflight, il faut appuyer sur le bouton Boot au branchement de la batterie – il juste à côté du connecteur microUSB. Pour lancer l’appairage du récepteur radio, passez dans le CLI et tapez « bind_rx ». Ensuite, du côté de la radiocommande, assurez-vous d’être en mode FrSky D8 (attention aux radios FrSky qui n’offrent pas ce mode !). Pour ma part, j’ai utilisé une Jumper TX12 multiprotocole. Lancez l’appairage sur la radio, puis arrêtez-le. Débranchez la batterie et l’USB du UZ80 et rebranchez la batterie : la diode rouge sous le contrôleur de vol passe au rouge fixe, signe que la radio et le récepteur sont appairés.

Les réglages de Betaflight

UrUAV s’est occupé de la plupart des réglages, il ne vous reste plus qu’à choisir les interrupteurs pour armer les moteurs, choisir le mode de vol, la fonction Flip Over After Crash. Il n’y a pas beeper et l’ESC ne fait pas de bruit, ce n’est pas la peine de lui associer un inter. La valeur Arming est à 180, ce qui permet d’armer même lorsque l’appareil est à l’envers. A noter que le contrôleur de vol indique Mobula 6 (voir le test ici) comme nom d’appareil… Si vous avez flashé Betaflight avec une version récente, les réglages du VTX ne sont pas effectués. Pour avoir une table des fréquences prête à l’emploi, vous pouvez télécharger ce fichier, le dézipper et l’uploader via Betaflight. Si vous êtes familier avec Betaflight, les réglages seront effectués en 5 minutes. Dans le cas contraire, il faudra un tout petit plus de temps… En tout ? Il m’a fallu 35 minutes pour monter l’appareil et 10 minutes pour le configurer. Soit 45 minutes en tout. Comptez une heure si vous n’êtes pas habitué à Betaflight, et 20 minutes en tout si vous connaissez déjà la musique…

Les sensations en vol

J’ai peu utilisé le UZ80 en modes stabilisés Angle et Horizon. La raison ? J’ai préféré voler avec un peu d’espace, en parkings et en extérieur, là où cet appareil permet de vraiment s’amuser. Les commandes sont agréables, réactives mais également assez verrouillées. Cela permet un pilotage précis et efficace. Les amateurs de freestyle pourront s’en donner à cœur joie. Comme il est tout petit, un espace réduit suffit pour voler de manière agressive et se faire plaisir ! Rien que du bon ? Pas vraiment, malheureusement, car l’UZ80 souffre de vibrations. Pour ainsi dire pas en intérieur, mais en extérieur avec peu de vent, le retour vidéo est chahuté.

La puissance ?

Car même si le UZ80 est limité aux performances d’une batterie 1S, il est capable d’accélérer, de voler rapidement, de faire ressentir une sensation de flottement après avoir poussé les gaz grâce à son poids plume. La bonne nouvelle ? Vous pouvez terminer un plongeon vertical en redressant le pitch et en remettant brusquement les gaz : le UZ80 s’en sort sans déraper. C’est une invitation à voler de manière engagée ! A vous de jouer pour des dives au milieu des arbres. Le risque, c’est de rester perché en hauteur. Veillez à configurer la fonction Flip Over After Crash. Elle vous servira sans doute peu au sol pour retourner l’appareil, mais elle peut s’avérer salutaire pour vous dégager d’une branche scélérate.

L’autonomie ?

J’ai utilisé des LiHV 1S 3,8 V 60C de 250 et 300 mAh de différentes marques, entre 6,7 et 7,8 grammes. Le meilleur temps que j’ai pu atteindre, c’est 3 minutes avec une 300 mAh en vol très doux. Avec des évolutions plus engagées, l’autonomie dépasse difficilement les 2 minutes. Si vous volez plein gaz tout le temps, ne comptez pas sur plus d’une minute 30 secondes de vol ! C’est gênant ? Oui dans la mesure où les temps de vol sont courts. Mais comme souvent avec les nano racers, vous n’aurez pas trop le choix, il faudra investir dans de nombreuses batteries pour espérer des séances de vol un peu longues. Et si possible vous offrir un chargeur pour 6 batteries alimenté par une grosse Lipo ou par un Powerbank, pour pouvoir charger pendant que vous volez.

La résistance ?

Puisque le UZ80 invite à voler de manière agressive, on finit tôt ou tard par expérimenter de jolis crashs à pleine vitesse. Si cela arrive sur du béton, il es probable que la structure carbone finisse par casser – elle est très fine. Mais si vous volez au-dessus d’herbe, ou en sous-bois, l’appareil se relèvera indemne de tous les crashs ! Les hélices sont assez résistantes aussi, je n’ai pas eu besoin d’utiliser celles de rechange, je vole toujours avec celles installées au montage ! Son poids plume est sans doute sa meilleure protection. C’est une excellente nouvelle, parce que cela permet de céder plus facilement à l’invitation à voler engagé…

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7 commentaires sur “UrUAV UZ80, le test du nano racer à monter soi-même

  1. Merci pour ton test. J’hésite entre ce drone et le mobilite 7. Mon objectif est de progresser en pilotage freestyle sans détruire mon 5 pouce ?(extérieur uniquement). Une idée de celui qui te semble le plus approprié sachant que le montage n’est pas un critère pour moi (positif ou négatif). Merci par avance !

  2. Bonjour,
    Je pense qu’un ou plusieurs simulateurs via votre radio seraient plus appropriés.
    Au pire un 2 ou 3 pouces.

    Là on parle de 1S quand même et l’auteur utilisait des LiHv.
    A mon niveau il m’intéresserait pour recycler des 1S du QX95 qui est au cimetière

  3. D’ailleurs @Fred, la consommation est de 5A pour l’ESC AIO ou 20A ?
    J’ai remis la main sur mon stock de micro lipo 1S 600mAh mais de 25C.
    Ca risque de fumer assez vite dans le 2e cas.

  4. Apres avoir reçu mon drone j’en suis très content et te rejoins sur de nombreux point du test. La qualité de la caméra et très moyenne et la portée faible. Mais très agréable à voler, solide, petit et silencieux. Très satisfait merci encore pour le test et les conseils.

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