Happymodel Mobula7, le test

Contrôleur de vol et retour vidéo

La caméra est un modèle AIO, qui comprend à la fois la caméra elle-même, une 700TVL avec une lentille qui offre un angle de 120°, uniquement en NTSC, et un émetteur vidéo 5,8 GHz de 25 mW et 40 canaux. Une antenne dipôle complète le système de retour vidéo en temps réel, pilotable depuis la radiocommande via SmartAudio. Le contrôleur de vol est un Crazybee F3 Pro flashé avec Betaflight en version 4.0.0, couplé à un ESC 4 en 1 de 5A. Il pilote des moteurs brushless 0802 à 16000KV pour des hélices quadripales de 4 cm de diamètre. Les dimensions ? Le Mobula7 mesure 9,8 x 9,8 x 4,3 cm pour un poids de 29,3 grammes sans batterie. Comptez 13,9 grammes supplémentaires pour 2 batteries…

Betaflight

Le branchement à un ordinateur pour utiliser Betaflight est facile : le connecteur est accessible, y compris lorsque le carénage a été remis en place. Les réglages via Betaflight ne comportent pas de piège ni de difficulté particulière. Les PID sont préréglés, même l’armement et les modes de vol sont déjà en place – à vous de vérifier qu’ils vous conviennent et de les modifier si nécessaire. La fonction « Flip Over After Crash » est opérationnelle. Pour mémoire, elle permet de retourner l’appareil s’il se retrouve sur le dos en actionnant deux moteurs un court instant. N’oubliez pas d’associer le buzzer à un interrupteur : ce serait dommage de vous priver de cet outil. A noter que le RSSI est affiché à l’écran.

« Tous les nano racers se ressemblent ».

Le Mobula7 est la preuve, s’il en fallait une, que non, tous les nano racers ne se ressemblent pas, et ne se comportent pas de la même manière. Les hélices produisent un bruit étouffé assez agréable. J’ai effectué la plupart de mes tests en 2S, ou plutôt 2x 1S, avec les 4 batteries 1S LiHV 250 mAh 60C fournies dans la boite. La toute première constatation ? Les réglages des PID sont particulièrement soignés : le vol est « verrouillé », l’appareil avance comme sur un rail. Cette sensation sécurisante permet de voler sans stress, en Acro.

Rapide !

Au pilotage agréable s’ajoute une sensation de vitesse, réelle puisque le Mobula7 vole plutôt vite, et amplifiée par le grand angle de la caméra. Laquelle peut-être placée à l’horizontale pour les pilotes qui souhaitent évoluer lentement, ou assez fortement inclinée pour se lancer dans de belles accélérations. Même en étant très doux sur les commandes, le Mobula7 incite à voler vite ! En intérieur, on ronge son frein ! L’appareil est en mesure de se jouer des obstacles d’un appartement, mais il est clairement sur-motorisé. Mieux vaut s’amuser en gymnase ou même dehors ! Il y a moyen de réaliser des vols superbes, avec vitesse et précision. Evidemment, le poids du Mobula7 et son carénage rendent les vols plus compliqués quand il y a du vent.

Dive dive dive !

L’un des points forts de l’appareil, face à ses concurrents en 1S ou 2S, c’est sa faculté à se rétablir en poussant les gaz sans provoquer de washout yaw, c’est-à-dire une embardée ou un décrochage. Ce qui signifie qu’il est possible de monter assez haut, puis de se lancer dans une chute moteurs coupés avec le filet de gaz de l’Airmode pour conserver le contrôle, puis de remettre les gaz assez brusquement pour stopper la chute. Je n’ai pas non plus expérimenté de propwash, un décrochage quand on tourne brusquement. Notez que le sens de rotation des moteurs est le « props in », soit celui par défaut de Betaflight.

Résistance aux chocs

La prise de vitesse et la précision des vols ont un effet très agréable : on s’enhardit à forcer des passages improbables ou à réaliser des tentatives de belles manœuvres. Quand ça ne passe pas… le Mobula7 ne vous en tient pas rigueur ! Je l’ai entrainé dans des crashs magistraux, en sorties de loopings, sur des branches scélérates, en rase-mottes un peu trop ambitieux, ou contre des murs qui se sont déplacés sans prévenir. L’appareil n’a pas bougé d’un poil, les protections d’hélices sont toujours intactes, le carénage n’a pas souffert. Voilà encore un point positif pour cet appareil !

Question de batteries

Le principal reproche que l’on peut faire au Mobula7, c’est son autonomie un peu légère. En volant de manière soutenue, on dépasse difficilement les 3 minutes avec les batteries fournies. Ce n’est pas bien grave dans la mesure où Happymodel fournit 2 jeux de 2 batteries, mais il faut investir dans un petit stock de batteries pour voler longtemps. Les 250, 260 et 300 mAh conviennent, pour des temps de vol assez comparables. On peut tout de même atteindre, en évitant les coups de gaz, presque 4 minutes de vol.

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5 commentaires sur “Happymodel Mobula7, le test

  1. Pour toi fred,trashcan ou mobula 7??et compte tu faire la review du mobula hd?merci encore pour tous ces test!!t es meilleur??

  2. Merci pour le test. J’espère aussi rapidement un petit test de la version HD que j’attends impatiemment, qui semble très prometteuse (moins de soucis que le TinyLeader, plus simple à mettre en oeuvre que le Beta75x HD, et moins « allume-barbecue » que le Beta85x HD).

  3. Quelles peuvent être les raisons de ces Washout et propwash sur les autres modèles ?
    Je me suis fait un mix entre mobula et 75x: crazybee f3 pro avec frame bêta 75x et 1103 Racerstar et je note aussi qq décrochages en virage très brusque. Comment puis je améliorer son comportement sur ce point ?
    Merci

  4. @Fred : Super, alors j’ai plus qu’à attendre le test, en mettant quelques euros dans la tirelire-cochon pour patienter.
    @Yann : J’ai eu un Beta75x (qui s’est pris pour un martin-pêcheur, hélas) et pour le peu que j’ai réussi à le faire voler avant sa disparition je n’ai pas rencontré de problème genre washout. Peut-être qu’en passant en Props-in ça améliorerait le truc.

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